La commission spéciale lycée a étudié le 3 juillet les projets de décrets sur deux nouveaux conseils inscrits dans la loi d'orientation : le Conseil supérieur des programmes et le Conseil national d'évaluation du système scolaire. Deux conseils chargés d'apporter des réponses aux critiques portées sur le système éducatif. Auront-ils assez d'indépendance pour le faire ?
Successeur du HCE, le Conseil supérieur des programmes "émet des avis et formule des propositions" sur "la conception générale des enseignements dispensés aux élèves", "le contenu du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et des programmes scolaires"; "la nature et le contenu des épreuves des examens" et "la nature et le contenu des épreuves des concours de recrutement d’enseignants".
Supprimé par la loi d'orientation, le HCE avait marqué par ses prises de position qui n'hésitaient pas à prendre à rebrousse poil les orientations ministérielles. On se rappelle sa dénonciation des évaluations "trompeuses et peu exigeantes" du ministère. On se souvient qu'il a combattu en faveur du socle ou de la formation des enseignants. Nommé par le parlement et le président de la République, il avait affirmé son indépendance vis à vis du ministère de l'éducation nationale. Une situation très mal vécue par exemple par le directeur de la Dgesco dont les évaluations étaient dénoncées.
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