Les futurs cycles pourraient durer trois ans 

"Les cycles d'apprentissage pourraient être tous des cycles de trois ans" a annoncé le 13 juin Xavier Turion, directeur adjoint de la Dgesco. S'exprimant devant les enseignants et formateurs de l'EIST, X Turion a précisé qu'il y aurait un cycle CM2 / 6ème "probablement élargi au CM1". Selon lui, tous les cycles seront probablement bâtis sur un modèle de trois années. La loi d'orientation a n'a pas fixé de durée précise pour les cycles.

 

Par fjarraud , le vendredi 14 juin 2013.

Commentaires

  • Franck059, le 08/12/2013 à 16:49
    Les cycles pourquoi pas mais si les futurs programmes sont écrits en conséquence.

    Je veux dire par exemple au collège un programme écrit pour l'ensemble du cycle des approfondissements laissant la liberté aux enseignants de répartir les attendus sur les 3 années du cycle selon les besoins des élèves.

    Maintenant, si l'on voit réapparaître des programmes compartimentés en 5ème/4ème/3ème à l'intérieur du cycle des approfondissements, alors ces cycles ne seront qu'illusoires, pure poudre aux yeux.


  • Viviane Micaud, le 15/06/2013 à 08:49
    Réponse à Heurtebise
    La notion de cycle telle qu'elle est conçue dans la loi de 1989 ne fonctionne pas, elle est bâtie sur une hypothèse fausse concernant le fonctionnement cognitif des enfants dans la diversité. En effet, elle nie l'importance de sentiment d'appartenir à un groupe classe. En effet, l'être humain est cablé pour vivre en société et la reconnaissance du groupe est un moteur important des apprentissages. Et cela, c'est nié dans la théorie des cycles de 1989. 

    Par ailleurs, elle suppose qu'il existe un référentiel de connaissance qui permette une progression correcte des élèves et qui puisse être acquis par 100% des élèves. C'est faux. On va pas garder dans le premier cycle qui s'arrête au CE2, un gamin de 10 ans qui est un situation de blocage devant les apprentissages et donc en échec scolaire, parce qu'il est surdoué et qu'il y a des gros problèmes d'ordre social dans sa famille. 

    Si la théorie des cycles à la Française, n'a jamais été mise en place, c'est qu'elle ne peut pas fonctionner intrinsèquement

    Les pays qui ont réussi leur collège, ont supprimé le redoublement mais ont adapté l'enseignement.
    Les cours de sciences et d'histoire-géo sont faits de telle façon que même ceux qui ne maîtrisent pas l'expression écrite et orale y acquiert des connaissances et ne se sentent pas exclus. Ce n'est pas le cas en France, aujourd'hui. A cause du programme et du mode de contrôle des connaissances.
    Pour les fondamentaux (lecture, expression orale et écrite, calcul), il convient de clarifier le niveau de pré-requis pour suivre le cours sans soutien particulier. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ils sont laissés dans des classes où ils sont noyés et ce n'est pas la faute des enseignants. C'est tout simplement impossible de faire un cours sur des fondamentaux, à 5 niveaux différents dans une classe où on doit aussi gérer des perturbateurs. Ceux qui disent qu'il existe des méthodes miracles que les "méchants" professeurs ne veulent pas appliquer sont des menteurs.

    Les cycles me semble bons pour les apprentissages des règles du jeu et des codes du monde des adultes. 
    CP-CE2 : lire écrire compter, vivre dans un groupe d'élèves, éveil à la culture et à la science. CM1-6ème passage au collège et au monde des grands : apprentissage de l'autonomie nécessaire au collège. 5ème au 3ème : sensibilisation des règles du jeu du monde du travail, connaissance des groupes de métiers, de manière à franchir sans stress le premier pas de l'orientation.
    • eplantier, le 15/06/2013 à 12:21
      Intervention bienvenue, Viviane Micaud que je crois avoir lu également sur Mediapart...

      On culpabilise les professeurs, les accuse de ne pas savoir prendre en charge les élèves...
      Mais c'est le système qui est à reconsidérer. La cour des comptes a rendu un rapport fort judicieux sur la gestion des enseignants.

      Ce n'est pas la didactique disciplinaire qui fera la réussite du nouveau système éducatif français. Il s'agit bel et bien de sortir de cette logique funeste qui présida à la fondation du collège unique, bâti sur le modèle du lycée pour l'élite.

      Oui à votre approche des cycles, avec un collège rénové dans lequel la logique type Fort-Boyard "un cours / une salle / une discipline / un enseignant" aura laissé place à des modules d'acquisition inscrits dans des champs disciplinaires, un enseignement manuel et technique pour tous, du tutorat, des études dirigées, dans des établissements ouverts aux activités culturelles, aux cours pour adultes.

      We can do it.
  • heurtebise, le 14/06/2013 à 15:02
    Le conditionnel est un temps admirable : il permet d'envisager ce qu'on n'a pas pensé en donnant l'impression d'y réfléchir. La loi d'orientation de 1989, la seule a avoir jusqu'à ce jour une véritable ambition, avait proposé les cycles d'apprentissage pour mettre en avant le temps nécessaire à chaque apprenant pour acquérir des compétences, des savoirs, des connaissances selon son propre rythme, "le temps que le sucre fonde", avec une eau plus ou moins chaude pour chacun... Une pensée construite sur la didactique des disciplines et un élève au centre du système, loin des ambitions politiques et économiques des uns et des prétentions professionnelles des autres. L'éducation est un métier, l'école n'est pas une entreprise, il n'y aura pas de refondation sans fondations appuyées sur les professionnels de terrain.
    • eplantier, le 15/06/2013 à 12:20
      "Une pensée construite sur la didactique des disciplines et un élève au centre du système"

      Les deux s'opposent, tout simplement.
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