La réforme a porté sur des principes faux et a conduit à un renforcement des déséquilibres qui existaient précédemment. Cette réforme a rendu le lycée général profondément discriminant pour les élèves qui s'appuyait sur la compétence scientifique pour réussir: il a volé l'avenir de 10% des élèves qui autrefois réussissait vers la filière S en imposant une 1ère S dont le but était de vérifier que l'élève avait la capacité à réussir les filières littéraires avec des maths et des sciences réduites à la portion congrue. A cause de ce choix, le système n'offre aucune porte de sortie aux élèves qui avaient les compétences pour faire des études scientifiques, qui écrivaient en parfait français, mais qui n'arrivaient pas à questionner la question comme il faut savoir le faire pour réussir des étude littéraire. Pour moi c'est une discrimination inadmissible car gratuite. Elle est imposée par la "dictature des littéraires" que nous subissons depuis 20 ans qui existent au collège - où ceux qui ne maîtrisent pas l'expression en 4ème sont condamnés à être dans des cours dont ils ne peuvent pas tirer partis" et au lycée "ceux qui n'arrivent pas à transcrire leurs connaissances de culture générale (parfois très approfondies) suivant les codes artificiels de l'expression littéraire" sont mis gratuitement en souffrance. 
La capacité de changer de section générale au cours et à la fin de la première générale, pourtant principal argument de vente de la réforme, n'avait pas bougé d'un iota. Possible de S vers L pour les élèves qui ont des bonnes compétences littéraires, possible de S vers ES pour les élèves qui récupèrent les fondamentaux de SES pendant les vacances, impossible de ES vers S et de L vers ES, car les connaissances mathématiques se construisent comme un mur une brique de connaissance nécessite d'avoir assimilé une autre brique de connaissance.
Par ailleurs, cette réforme a détruit la possibilité de tester sa capacité et ses envies de poursuivre des carrières scientifiques. Des déséquilibres très importants ont été introduit, interdisant la progression dans l'apprentissage des maths et une réelle découverte pour les scientifiques en quoi consiste la physique.
Par contre, les deux heures par demi-classe prévues pour faire autre chose ont  permis d'autres manières de concevoir les enseignements et sont globalement bénéfiques.
Les trois erreurs d'analyses ont été :
- avoir prétendu que l'attirance vers la S venait de son image de prestige, alors qu'elle venait que cette filière permettait d'attendre deux ans pour faire les choix d'orientation. 25% des élèves de Khagne, la plus sélective des filière littéraire, viennent de S qui est de fait une filière généraliste qui permet toutes les orientations.
- avoir cru que c'est l'orientation progressive était un moyen de résoudre le problème de l'orientation, alors que ce principe est faux. La décision d'orientation, comme la quasi-totalité des décisions, se fait sur le principe de la rationalité limitée de Herbert Simon, non pas de la rationalité totale comme l'ont supposé les concepteurs de la réforme. Herbert Simon a eu en 1978, le prix Nobel d'Economie pour cette découverte.
- avoir mal analysé la manière dont se construisaient les acquis mathématiques et donc avoir mal estimé la quantité d'acquis à rattraper pour un élève qui viendrait d'une autre filière et qui voudrait aller en S à la fin de Première.