Tout à fait d'accord avec Caroudel...
Un exemple au hasard, moi! Autant parler de ce qu'on connait... Professeur des écoles, pas de changement d'échelon depuis 4 ans, point d'indice gelé depuis longtemps et charges qui augmentent: en 4 ans, depuis 2009, baisse de 32 euros sur la feuille de paie. Et je ne vous parle pas de l'inflation, non juste du nombre en bas à droite. Je devrais d'ailleurs dire baisse de 32 + 55 = 87 euros, car mon poste en RASED ayant été supprimé, j'ai aussi perdu l'indemnité qui correspondait.

Et bizarrement, les heures de travail n'ont pas attendu Chatel ou Peillon pour augmenter, elles.

V.Peillon a raison sur un point cependant, ce n'est pas qu'une question d'argent.
Le problème, c'est que tout va dans le même sens. Je vois bien que mon enthousiasme, si fort il y a encore quelques années, est irrégulier, mon moral souvent bas... et pourtant , par rapport à la plupart des collègues que je côtoie, j'ai la frite! Le plupart sont littéralement usés par les injonctions contradictoires, la nécessaire adaptation incessante à tout et son contraire, les "priorités" si nombreuses et fluctuantes, les conditions (c'est bizarre, personne ne connait de classe à moins de 26 élèves hors ZEP, et 22 serait la moyenne??!) et la dévalorisation du travail effectué.
Le climat dans les écoles s'en ressent, chacun essaie de se préserver, en "refilant" aux autres les enfants difficiles, les doubles niveaux, etc. Dans beaucoup d'écoles, l'heure n'est plus au travail en équipe et c'est bien dommage.