Les députés commencent à modifier la loi d'orientation 

La commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale a adopté le 28 février le projet de loi de refondation de l'Ecole. Elle a examiné les 27 et 28 février les amendements au projet de loi et commencé le travail de modification de ce texte. La commission a adopté des mesures qui auront un impact dans la vie quotidienne de la classe.

 

15h 45. C'est le temps passé par la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale les 27 et 28 février pour examiner 661 amendements. Chacun a été examiné voire débattu rapidement avant d'être refusé ou adopté ou encore reporté au débat de l'Assemblée. Ce long travail , mené remarquablement par P Bloche et le rapporteur Yves Durand, a déjà fait évoluer le texte qui sera proposé aux députés. à partir du 11 mars.

 

Ainsi le 27 mars a vu la commission adopter un amendement qui prévoir a création de postes en Rased. Ou encore l'interdiction des devoirs au primaire. Le 28 février, la commission a inscrit le principe d'épreuves pluridisciplinaires au bac. Elle  a retoqué , à la demande du rapporteur, le "service public de l'enseignement numérique", abaissé au niveau d'un "service public des ressources numériques". Au grand dam de l'opposition, la commission a aussi tordu le cou au comité des parents qui pourrait donc disparaitre des écoles.

 

D'autres points sont encore en discussion à gauche. Ainsi M Hanotin, élu socialiste du 93, plaide pour que 2 représentants des collectivités locales siègent aux C.A. des établissements y compris ceux du privé. La question de l'expérimentation de l'école du socle reste aussi à confirmer.

 

F. Jarraud

 

Les amendements


Par fjarraud , le vendredi 01 mars 2013.

Commentaires

  • heurtebise, le 01/03/2013 à 13:48
    Toutes ces verbigérations ne masqueront pas une pseudo réforme au service du troisième acte de la décentralisation. Des députés qui s'appuient sur leurs souvenirs d'écolier, un ministre qui ne se rend dans les écoles qu'avec caméras, micros et photographes, des injonctions hiérarchiques, une profession réduite au silence sur une refondation sans fondations... Peillon inscrit son nom dans l'éducation mais son ignorance du terrain et ses ambitions politiques demeurent au service de la continuité de ce qui s'est fait précédemment : mépris du personnel enseignant, caution de la réussite des élèves sans réflexion et moyens pour la réussite pour tous et l'émancipation de chacun, effets d'annonce, campagne publicitaire et auto-satisfaction, passage en force, etc. Quand Peillon ne sera plus là, les enseignants, à qui on ne manquera pas de reprocher encore une fois les échecs et difficultés des élèves, ne pourront que constater l'inefficacité d'une politique qui n'a aucun projet parce qu'elle n'a pour fondement que des présupposés théoriques qui s'appuient sur des représentations erronées et anciennes de l'éducation nationale et de l'école élémentaire française. Ce rendez-vous encore raté avec avec un gouvernement aurait pu vraiment organiser le changement, comme l'avait fait le gouvernement de 1989 et la première et seule vraie loi d'orientation. C'est hélas la continuité de la casse du service public de l'éducation que nous allons vivre. La seule différence avec avant réside dans l'espoir qu n'est plus de voir les choses s'améliorer dans notre métier. Quel gâchis. Et en plus nous allons devoir encore une fois appliquer des mesures qui ne servent à rien, sous la contrainte d'une hiérarchie qui nous a asservi depuis 20 ans.

    Pas de refondation de l’école sans refondation de l’inspection 

    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Pierre-Frackowiak-Pas-de

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