Les syndicats surpris par les déclarations de Vincent Peillon 

"On est surpris". C'est ce que disent les syndicats après les déclarations de Vincent Peillon sur BFM TV dimanche 24 février. Le ministre y annonçait la réduction des congés d'été à 6 semaines en 2015 avec deux zones et une refonte du bac pour l'adapter  à la réduction des congés d'été.

 

 Le Snes se positionne contre le projet ministériel. "La déclaration nous a surpris car elle parle de "préconisation", un terme qui signifie ordinairement qu'on n'est pas loin d'une décision, alors qu'il n'y a eu aucune concertation", souligne Daniel Robin, co-secrétaire général du SNES, interrogé par le Café. "C'est gonflé ! Mais on a pris contact avec le cabinet qui minimise la déclaration". Sur le fond, D Robin déclare être contre la réforme du calendrier annuel. "On est contre à cause du bac mais aussi à cause des deux zones et du raccourcissement des vacances. Le bac est menacé dans son organisation à cause d'un problème de calendrier scolaire. Ca va être difficile d'organiser le bac si une zone termine le 14 juillet et qu'une autre démarre le 15 août. Avec l'allongement de l'année ça veut dire que les résultats du bac seront donnés le 29 juillet alors que certains élèves reprendront le 15 août ! C'est impossible pour orienter les élèves à la suite du bac".

 

Pour le Sgen-Cfdt, les déclarations du ministre "ne sont pas une surprise". Mais pour le Sgen, "il faut que les personnels soient directement partie prenante d'une réflexion qui ne sera pas sans avoir des répercussions sur la pratique de leur métier". Le syndicat demande "une très large concertation".

 

 

 Christian Chevalier reconnait que ces propos "ne sont pas une nouveauté". Ce qui est nouveau c'est la précision quand (le ministre) parle de 2015 et des 2 zones. "Je ne vois pas d'où ça sort car on en a jamais parlé. Il va un peu vite en besogne. Les rythmes sont un dossier complexe", poursuit C Chevalier, interrogé par le Café, "on le voit bien dans le premier degré. Or ce qu'il annonce concerne aussi le second degré, le monde économique, les régions; le salaire des personnels. Jamais on n'a discuté de cela. Je suis surpris". Pour lui "la méthode n'est pas la bonne... C'est un vrai sujet mais il aurait pu éviter de le sortir maintenant".

 

 

 

François Jarraud

 

Par fjarraud , le mardi 26 février 2013.

Commentaires

  • heurtebise, le 26/02/2013 à 14:11
    Les syndicats surpris, les syndicats étonnés, les syndicats indignés... Et puis on passe à autre chose parce qu'il faut bien avancer et justifier ses mandats... Les centrales syndicales, trop loin des sections départementales, feraient mieux de défendre les conditions de travail des salariés de l'éducation nationale avant d'aller servir la soupe aux ministères depuis 20 ans et prendre la parole des enseignants qu'ils ne représentent plus du tout depuis longtemps! Combien de votant aux dernières élections professionnelles déjà? Vous avez déjà vu un syndicat de transport faire grève pour le confort de ses passagers, un syndicat de pharmaciens défendre les malades contre les lobbys pharmaceutiques, un syndicat des patrons défendre le partage des richesses avant l'intérêt des actionnaires? Et bien dans l'éducation nationale, en France, c'est ça : des représentants qui défendent l'école, les élèves, les projets ministériels, les parents d'élèves avant même voir à l'encontre du personnel qu'ils sont censés représenter... A l'époque de l’esclavage, certains syndicats auraient négocier la longueur des chaînes. Dans l'éducation nationale, tous ceux qui accèdent aux responsabilités nationales ne portent plus la parole des travailleurs de l'éducation et négocient contre le personnel enseignant, au nom d'une crédibilité qu'ils sont les seuls à s'accorder. Première revendication de la profession portait par personne : réduire considérablement les effectifs par classe. Qui s'en charge? Et qui aura le courage de ne rien cautionner tant que cette revendication n'est pas entendue et appliquée?
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