Seine Saint-Denis : Une situation explosive dans le primaire 

"Le droit commun n'est plus appliqué en Seine Saint-Denis", constate le SNPI Fsu, un syndicat d'inspecteurs du primaire. Avec le Snuipp 93, le syndicat dénonce une situation explosive dans le département malgré les efforts de l'Etat. Chaque jour 250 enseignants sont absents dans le département . Or l'administration ne dispose pas d'un nombre de remplacants suffisant malgré l'emploi de 180 étudiants. A la prochaine rentrée 150 postes seront créées dans le 9. mais il est clair que ce ne sera pas suffisant. Les enfants des maitres absents sont répartis dans les autres classes pour des durées par fois longues ce qui génère de nouvelles tensions. Résultat un enseignants sur trois souhaite quitter ce département. Le Snuipp 93 et le Snpi 93 demandent des pré recrutements dès L3. Mais c'est déjà ce que le gouvernement met en place avec les emplois avenir professeur. Ils demandent aussi un renforcement des structures médico-sociales dans le département.

 

Par fjarraud , le lundi 11 février 2013.

Commentaires

  • maria1958, le 11/02/2013 à 09:19
    Le SNUIPP et le SNPI n'ont pas l'air convaincus que les EAPsoient des prérecrutements....
    Ils ont du lire ici
    http://www.senat.fr/rap/a11-772/a11-7720.html
    la présentation du projet de loi créant les EAP, par Françoise Cartron rapporteure de la Commission de la culture et de l'éducation au Sénat, qui dit ceci:
    "Il serait impropre de parler de prérecrutement dans le cas des EAP. En effet, même s'ils sont soutenus et accompagnés pendant leur cursus, ceux-ci ne peuvent intégrer la fonction publique qu'après l'obtention de l'un des concours de l'enseignement, sans bénéficier d'aucune dérogation, voie parallèle, admissibilité ou priorité d'aucune sorte. Ils n'ont pas été recrutés à l'issue d'un premier concours sélectif, à la différence des allocataires moniteurs normaliens. Ils ne sont pas non plus soumis à un statut particulier, mais aux règles du droit privé et aux stipulations de leur contrat de travail. C'est la raison pour laquelle il n'est pas exigé d'eux en cas de réussite au concours d'exercer comme enseignant pendant un nombre minimal d'années ou dans des lieux géographiques déterminés.

    En revanche, pour restaurer le vivier de recrutement très affaibli, tout en accroissant la diversité sociale du corps enseignant, il pourrait être envisagé de construire des voies de prérecrutement. La mission d'information sur le métier d'enseignant a proposé ainsi d'organiser un concours national en fin d'année de L3, avant l'accès au master d'enseignement, sur la base d'épreuves purement disciplinaires. Le prérecrutement confèrerait un statut particulier d'élèves-enseignants ouvrant droit à une rémunération. En échange, les élèves-enseignants s'engageraient à suivre les deux années de master, à se présenter aux concours de l'enseignement et à servir comme fonctionnaires de l'État pour un nombre minimum d'années en cas de réussite. Plusieurs syndicats ont proposé d'autres modèles de prérecrutement modulant le volume, le statut, la position dans le cursus, la rémunération et les obligations de service ultérieur.

    La commission de la culture et de l'éducation du Sénat a souhaité poursuivre la réflexion sur le prérecrutement des enseignants pour affiner ses propositions avant le débat sur la loi d'orientation et de programmation sur l'école. A cette fin, elle a décidé de mettre en place un groupe de travail dédié qui débutera ses travaux au début du mois d'octobre."

    Ledit groupe de travail, présidé par le sénateur Jacques-Bernard Magner, a auditionné des intervenants très divers en vue d'un rapport qui devait sortir fin décembre....
    http://www.dailymotion.com/video/xv3vh4_entretien-le-pre-recrutement-une-solution-contre-la-crise-du-metier-d-enseignant_news#.URionbTWlz9
    Preuve que l'idée de reconstituer des viviers via des prérecrutements de type IPES ou Cycles préparatoires n'est pas loufoque, même si pour le moment elle semble hélas enterrée en haut lieu.

    • fjarraud, le 11/02/2013 à 10:01
      Bonjour

      On peut effectivement regretter le bon vieux temps des Ipes (où il y avait un concours quand meme à la fin) etc. Je suis quand même sidéré du décalage entre les attentes et le monde réel dans lequel est sensé naviguer le système éducatif. Le monde réel c'est que dans tous les autres ministères français on licencie parce que la croissance est a zero voire négative pour 2013. C'est que tous nos voisins entament très largement leur budget education (au Portugal par exemple il va passer de 6% du PIB à moins de 4% ) parce qu'il n'y a plus d'argent. Les efforts faits en France sont importants. Il est vrai que vu du Sénat, où on est à l'aise quoiqu'il arrive...

      cordialement
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