Rythmes scolaires : "L'action se poursuivra" dit V. Peillon 

Présentant ses voeux à la presse, le 28 janvier, Vincent Peillon a affirmé on intention d'aller jusqu'au bout dans la question des rythmes scolaires. Le ministre de l'éducation nationale a fait le point sur cette question. Il a également estimé qu'il faudrait 10 ans pour redresser l'école française.

 

"Quand on regarde les pays qui ont redressé leur école, l'Allemagne après le choc de Pisa, par exemple, on voit qu'il faut 10 ans pour renverser les choses. On aura des résultats avant ce délai. Mais il faut 10 ans pour remettre l'école sur les rails", a déclaré Vincent Peillon. Le ministre s'est attaché à montrer que le gouvernement agit en matière d'éducation et à rendre hommage à l'engagement présidentiel sur ces questions.  Il a évoqué le plus de maîtres que de classes, les 27 000 emplois attribués à la formation des enseignants, l'accueil des moins de trois ans, les emplois avenir professeur, le service public du numérique, tous points qui sont dans la loi d'orientation.

 

Mais, au lendemain de l'annonce d'un nouveau mouvement des professeurs des écoles parisiens et d'une déclaration de l'Association des maires de France qui remet en question l'application du décret sur les rythmes scolaires, c'est sur  les rythmes que les journalistes l'attendaient. "Cette action se prête à des commentaires, a dit V Peillon. "Mais elle se poursuivra". Il a annoncé vouloir aller plus loin et traiter du nombre de semaines de cours et "des périodes des vacances". Il s'est refusé à critiquer els enseignants". "Tout mon engagement est de réconcilier les enseignants et la nation" a-t-il dit. "Je ne désignerai jamais de bouc émissaire". Il a aussi réagi aux propos de l'AMF en précisant que "comme l'Etat donne 250 millions aux communes pour appliquer la réforme des rythmes, je recommande aux maires de ne pas faire payer les familles". Enfin il a précisé que les élèves du privé bénéficieraient des nouveaux rythmes.

 

Vincent Peillon a confirmé son intention de réformer les programmes scolaires, précisant que la discussion avec les syndicats sur ce point commence le 4 février. Il est revenu sur les difficultés de l'Ecole française en estimant que "si on n'est pas capable de réussir l'insertion professionnelle des jeunes, de quelle citoyenneté parle-t-on ?"

 

François Jarraud

 

Par fjarraud , le mardi 29 janvier 2013.

Commentaires

  • ColdTrukey, le 29/01/2013 à 18:06
    Le plus de maîtres que de classes : 7000 postes pour plus de 48000 écoles - Environ 1 école sur 7 sera concernée.  Cela fait 85% des écoles pour lesquelles cela n'existera pas.

    27 000 emplois attribués à la formation des enseignants : il faut former des enseignants et, miracle, cela va être fait. Nous vivons dans un drôle de monde tout de même.

    L'accueil des moins de trois ans : 3000 postes pour 15000 écoles maternelles - Environ 1 école sur 5 sera concernée. Cela fait 80% des écoles maternelles pour lesquelles cela n'existera pas.

    Immédiatement, les enseignants se sentent mieux et se disent que l'avenir est radieux.
    La projet va maintenant se pencher sur les programmes et, au regard du dernier décret et de se mise en oeuvre, les enseignants ne peuvent qu'être inquiets.
    Avant de penser à réconcilier les enseignants avec la nation, il faudrait déjà les réconcilier avec leur ministère et leur hiérarchie. Est-ce qu'il y a ne serait-ce qu'une ombre de volonté d'aller dans cette direction? Le scepticisme règne.
    • catherined89, le 29/01/2013 à 21:10
      Concernant l'accueil des deux ans, est-ce vraiment des postes en plus ? Je m'interroge car dans mon école, un poste est fermé car on ne nous compte pas les deux ans (nous passons de 4 classes à 3 classes) . Dans le même temps, l'Inspection annonce l'ouverture d'une classe 2 ans parce que nous avons les enfants pour...
      Tout va pour le mieux direz-vous.
      Qu'on m'explique tout de même pourquoi fermer un poste et donc faire qu'un enseignant va devoir participer au mouvement pour obtenir un autre poste pendant que, pour pouvoir ouvrir la classe 2 ans dans l'espace même de la classe qui ferme, il va être lancé un appel à candidature pour poste à profil ?????? Où est la pérennité de l'équipe enseignante, le projet pédagogique et tous les grands mots si bien utilisés ?
      Une directrice sceptique et... amère.

Vous devez être authentifié pour publier un commentaire.

Partenaires

Nos annonces