L'Expresso du 19 octobre 2012 

 

Par Monique Royer

 

On le sent détendu, heureux presque d’être là. Le climat est serein, les questions incisives mais pas trop, les réponses s’enchainent en plaidoyer pour une vision politique humaniste, en satisfecit aussi des résultats obtenus et à venir. Et puis, nous auditeurs sommes détendus aussi. Le dimanche égrène les dernières heures de quiétude juste avant les minutes où l’idée du lundi effleure notre tranquillité. Nos oreilles s’accommodent aisément des mots entendus. Et là tout à coup, au détour d’une question anodine, la langue se délie. « Oh la boulette » , nous sommes nous dit. Un autre sujet est arrivé, nous avons oublié la brève aspérité dans un discours plutôt lissé …jusqu’au lendemain où les commentaires médiatiques sont venus nous rappeler qu’en matière de politique le doigt posé sur la couture du pantalon constitue la norme à laquelle il est convenu de se conformer.

 

La légalisation de la vente du cannabis est elle souhaitable ou non ? Un ministre doit il se cantonner à ses dossiers quitte à puiser dans sa mallette gouvernementale les éléments de langage pour répondre aux questions absentes de son escarcelle ? Loin de moi l’idée de fournir un argumentaire dans un sens ou dans un autre. Mais tout de même, les mésaventures radiophoniques de Vincent Peillon résonnent dans notre propre pratique de la liberté d’expression en milieu professionnel. Quelque soit notre niveau de responsabilité, nous naviguons entre un devoir de réserve aux contours plutôt flous et  notre libre arbitre. Nous sommes amenés à poser notre interprétation plus ou moins large sur des textes qui nous sont imposés parfois parce qu’ils sont inapplicables en l’état, de temps en temps parce qu’ils vont à l’encontre de notre conception même de notre profession. Nous mesurons le risque au regard des probabilités de contrôles et de la propre interprétation  de la règle par  notre hiérarchie. La marge de désobéissance que nous utilisons ainsi  est un lubrifiant pour les rouages du système. L’industrie s’est certes développée avec les bureaux des méthodes, elle a également progressé grâce aux tours de main, aux biais trouvés par les ouvriers sommés de mettre en œuvre ces méthodes pour qu’elles soient moins pénibles et plus efficaces.

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19/10/2012 à 06:28  |  (0 commentaire)
Le fait du jour

"On est en train de passer du malaise à la souffrance au travail". Dossier oublié de la concertation, l'évolution du statut des directeurs d'école est interrogée à travers une large enquête menée par le Se-Unsa dont les éléments ont été dévoilés le 18 octobre. D'après elle, les directeurs d'école souffrent cruellement d'un manque de moyens et de reconnaissance et le métier est devenu générateur de souffrance. Le Se-Unsa envisage de poursuivre l'administration devant les Comité d'hygiène (CHSCT). Le syndicat souhaite des expérimentations pour faire évoluer un statut resté inchangé depuis Jules Ferry.

 

 Ludivine est directrice d'école depuis 5 ans. Elle bénéficie d'une indemnité de 128 euros et gagne royalement 1800 euros nets par mois. Elle n'a aucune décharge. Benoit a plus d'ancienneté. Il est directeur depuis 15 ans et enseignant depuis 29 ans. Il dirige une école de 13 classes avec 13 enseignants et 8 personnels communaux. Il gagne environ 2500 euros nets et fait classe 3 jours par semaine.  (...)
19/10/2012 à 06:26  |  (2 commentaires)
Le fait du jour

Quel bilan de la réforme de 2008 dans l'enseignement primaire ? Dans un rapport de 2011, l'Inspection générale (Philippe Claus, François Louis) estime que tout reste "fragile" voire "trompeur". Base élèves, le LPC, les évaluations nationales relèvent davantage de l'alourdissement bureaucratique que d'outils pédagogiques. La question du statut du directeur est posée.

 

 En mars 2012, un sondage réalisé par le Café pédagogique montre les enseignants du primaire divisé sur le statut des directeurs d'école. Le rapport de l'inspection générale de juillet 2011 montre l'ambiguïté de son rôle. "Les évolutions fonctionnelles comprises dans la réforme de 2008 n’ont visiblement pas suffi à faire évoluer le rôle d’un directeur qui reste un animateur et qui, malgré des marges nouvelles, dispose de bien peu d’arguments pour engager des initiatives collectives dans son école. Comme le souligne un rapporteur, « le directeur d’école, s’il assume mieux son rôle d’organisateur, n’est pas encore dans l’impulsion »", écrit la rapport. (...)
19/10/2012 à 06:26  |  (0 commentaire)
Le fait du jour

Connaissez-vous un métier où on est le matin coach, diplomate et secouriste; à midi flic, plombier et balayeur; le soir comptable, réparateur et psychologue ? Oui je parle bien de directeur d'école. Les rayons des librairies ne manquent pas de pamphlets et de livres sinistres sur l'école. Celui de Yann Bloyet est léger, drôle et finalement optimiste. Il est aussi certainement plus sincère que beaucoup d'autres.

 

Quand l'inattendu sonne à la porte de l'école. Yann Bloyet est directeur d'école à Romainville. Dans ce récit il raconte son quotidien, c'est à dire l'exercice difficile qui consiste à accompagner la confrontation d'une institution à la vraie vie. Si un adjectif peut définir le métier (pas la fonction !) de directeur c'est "inattendu". Il se passe tout dans les écoles : des alertes incendie, des repas perdus, des larmes, des discussions à bâtons rompus avec les parents, les collègues, les enfants, l'inspecteur, la mairie... Tout ça retombe sur les bras du directeur.

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19/10/2012 à 06:26  |  (0 commentaire)
Le fait du jour

L'enquête réalisée par le Snuipp en 2010 auprès des directeurs mettait déjà en avant les difficultés du métier. Pour Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, il faut maintenir les directeurs sous leur statut actuel tout en reconnaissant leur fonction...

 

L'enquête de 2010

 

"Je veux être déchargé et protégé juridiquement tout en restant un collègue comme les autres". Selon un sondage réalisé par le Snuipp en juin 2010 auprès de 10 000 enseignants, 72,5% des enseignants, 69% des directeurs ne veulent pas d'établissement de l'enseignement primaire (EPEP),  des structures imaginées par le gouvernement Fillion. (...)
19/10/2012 à 06:25  |  (1 commentaire)
Le système

La répartition des postes aux différents concours du Capes est publiée au J.O. du 19 octobre. 6135 postes sont offrets à l'externe contre 4847 en 2012. et 692 à l'interne. Toutes les disciplines, sauf physique chimie, voient les effectifs monter. Ainsi en mathson passe de 950 (en 2012) à 1210 postes, en lettres modernes de 733 à 1000, en histoire-géo de 580 à 715, en documentation de 157 à 200, en anglais de 790 à 1050 en 2013.

 

Les postes

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
Le système

1589 postes sont proposés à l'agrégation en 2013 contre 1248 en 2012. Le Journal officiel donne la répartition pra discipline. La répartition des postes de PLP en 2013 est elle aussi publiée au Journal officiel. En EPS, on compte 760 postes au Capeps externe et 65 en interne. Enfin il y aura 300 CPE recrutés en 2013.

 

La répartition

Les postes de PLP

Peps

Cpe

 

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
Le système

Le Journal officiel vient de publier la répartition des postes au privé. 1100 postes sont proposés au cafep, 150 agrégés CAER et 940 pour le concours interne certifiés.

 

Les contrats duprivé

La répartition des concours internes

Concours externes

 

 

 

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
L'actualité de l'enseignement supérieur pour la semaine du 12 au 19 octobre avec Educpros.
19/10/2012 à 22:02  |  (0 commentaire)
Une semaine d'actualité de l'enseignement scolaire en une seule page.
19/10/2012 à 22:02  |  (0 commentaire)
La classe

 

Depuis plus de 20 ans, de Paris à Bienne, de Rennes à Montréal, l’auteur et éditeur François Bon anime des ateliers d’écriture auprès de publics variés : en prison, à Science Po, avec des sans-abri, en fac de sciences, dans des lycées et collèges, en IUFM … En 2000, il publiait sur le sujet un livre de référence, « Tous les mots sont adultes », qui explorait des propositions créatives diverses dans le compagnonnage de Pérec, Kafka, Juliet, Novarina, Michaux, Koltès … En 2012 paraît une version actualisée d’un recueil d’articles, de conférences, d’interventions, « Apprendre l’invention », où il livre ses réflexions sur ses pratiques,  éclaire leur pouvoir d’enchantement, donne à comprendre combien elles pourraient revitaliser jusqu’à l’enseignement du français.

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
La classe

Fascinant! Il l'était pour ses contemporains, il l'est toujours.  L'exposition "Django Reinhardt, swing de Paris" célèbre le génie de ce grand guitariste gitan qui a donné à Paris, alors au centre d'une extraordinaire créativité, une musique à sa mesure, virtuose, brillante, enchanteresse, et un rythme auquel a vibré toute une époque, le swing. Héros de tout un peuple, il a crée un nouveau style," le jazz manouche" qui brasse la tradition tzigane et le jazz. Photographies, affiches, manuscrits, partitions, vinyles, instruments de musique, dont sa fameuse guitare, retracent, dans une ambiance swing, le parcours de ce "fils de l'air" comme le surnommait Cocteau. Petits et grands succomberont à son charme lors de l'exposition et des nombreuses animations organisées autour.

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19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
Le système

La proposition de loi déposée par Françoise Cartron demandant l'annulation de la loi Ciotti sur l'absentéisme, a été adoptée par la Commission culture éducation du Sénat.

 

"Les causes de l’absentéisme sont diverses et complexes, très différentes selon l’âge de l’élève : difficultés sociales, affectives, échec scolaire, orientation subie…", affirme F Cartron. "On voit alors mal comment la suppression des allocations familiales, lorsque l’enfant est en situation de décrochage, pourrait régler quoi que ce soit. Cette disposition est en vérité une double peine infligée à des familles souvent fragilisées et démunies, et par conséquent, qui risque de les éloigner durablement, voire définitivement, d'un système de soutien pérenne".

 

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
L'élève

Le niveau d'éducation et les revenus des parents affectent -ils le fonctionnement cérébral ? D'après une étude de K Noble (Columbia University ) et E Sowell (University of Southern California), présentée aux journées américaines des neurosciences. Elles ont découvert que la région de l'hippocampe est plus développée chez les enfants de milieu favorisé. Or elle sert à développer sa mémoire. Mais cette différence "n'est certainement pas causée par le revenu ou ne niveau d'education". Pour les auteurs de cette étude, ses résultats sont liés à à tout ce qu'apporte l'education et le revenu en terme d'expérience culturelle et de bien être.

 

Article du Washington POst

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
Les disciplines

« Comment je faisais avant et comment je fais maintenant que je travaille par compétences » : Caroline d’Atabekian propose sur Weblettres un passionnant et éclairant retour d’expérience à travers des situations concrètes, en particulier autour du roman d’aventures ou de la description. On y trouve renforcée la certitude qu’en la matière il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, autrement dit la question de l’évaluation avant celle de la conception des séquences.

 

Le site

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
Les disciplines

Les « serious games » sont-il, anglicisme oblige, par nature inaptes à l’enseignement du français ? Il y a pourtant dans la plupart des jeux vidéo une dimension narrative qui ne peut qu’intéresser les professeurs de lettres. Il y a aussi chez les élèves une réelle appétence pour cette culture de l’écran interactif : elle ne peut qu'inciter à expérimenter des dispositifs d’apprentissage ludiques. Le site de l’Académie de Créteil consacre ainsi un excellent dossier à la question : quelles particularités des jeux pour l’apprentissage du français ? quels axes d’utilisation? quels jeux déjà exploitables ?

 

Sur le site Jeux sérieux

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
Les disciplines

Ludovia Magazine présente NEST, un jeu sérieux d'évaluation des impacts environnementaux d'un éco quartier. Il permet de modéliser un quartier et de simuler les impacts environnementaux en fonction de différents scénarios.

 

Nest

19/10/2012 à 06:25  |  (0 commentaire)
Par fjarraud , le vendredi 19 octobre 2012.

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