Vaut-il mieux payer davantage les enseignants ou augmenter leur nombre ? Et si les deux propositions affichaient une relation dialectique plutôt qu'une opposition ?

 

"Je serais très heureux de pouvoir le faire". Le 14 octobre, Vincent Peillon a rappelé ce qu'il avait déclaré déjà au Café pédagogique début septembre. Il aimerait bien augmenter les enseignants mais la situation budgétaire ne le permet pas.

 

Et c'est vrai. Si l'Education nationale bénéficie d'un budget "prioritaire" en 2013, en fait le ministre ne dispose que de 300 millions de crédits supplémentaires. Pour un peu moins d'un million de fonctionnaires il est clair que cela rend impossible toute hausse de salaire. On sait que le ministère limite le coût des embauches programmés : les 43 000 recrutements de 2013 ne produiraient au final que moins de 9000 emplois à temps plein.

 

Du coup la pression revendicatrice est faible. Les syndicats parlent bien de revalorisation mais on sent bien que le coeur n'y est pas vraiment. Quant au ministre il peut affirmer que les enseignants connaissent sont raisonnables et qu'ils comprennent la situation.

 

Les dernières données salariales doivent pourtant tempérer cette position. A la différence des autres enseignants européens, les professeurs français ont vu leur pouvoir d'achat fondre depuis 10 ans. La perte est sensible (au moins 20%) et elle a été encore creusée à cette rentrée par une mesure phare du plan de rigueur : la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires (la moitié des enseignants du secondaire sont touchés).

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Longtemps cas unique en Europe, les professeurs français ne sont plus les seuls à voir baisser leur rémunération. Mais ils sont les seuls en Europe à connaître une baisse régulière de pouvoir d'achat depuis plus de 10 ans. S'ils ne sont pas les champions du monde par l'importance de la baisse ils le sont sur la durée puisque leur niveau de vie n'a cessé de baisser depuis 2000. Une situation qui hypothèque sérieusement la politique gouvernementale qui mise sur 43 000 recrutements.

 

Deux études internationales différentes balaient les revenus des enseignants dans les pays développés. IL y a quelques semaines, l'OCDE publiait l'édition 2012 des "Regards sur l'éducation". C'est maintenant l'annuaire européen Eurydice qui complète ces données pour les pays européens.

"Langue pour communiquer, langue pour apprendre : quelles exigences ? Quelles tensions ? Quelles possibles inégalités scolaires ?" C'est autour de cette thématique que l'Association Française des Enseignants de Français (AFEF) invitait ses membres (et les autres !) à réfléchir, avec Elisabeth Bautier et Jacques Bernardin, le 13 octobre dernier. Introduisant les débats, Brigitte Marin précise combien cette question est au coeur des interrogations autour des élèves en difficulté, dont on sait que les évaluations montrent que les écarts ne se réduisent plus...

 

Jacques Bernardin : "parler "à" ou "parler avec" ?"

 

Les pratiques enseignantes "ordinaires" présupposent souvent acquis par tout ce qui ne l'est que par quelques uns, notamment le rapport à l'écriture et au langage. C'est parfois parce qu'ils sous-estiment le "saut cognitif" que les élèves doivent faire pour entrer dans les apprentissages qu'ils opèrent des "différenciations passives" dans lesquels les objets d'apprentissage sont invisibles, ou "différenciations actives" lorsque les enseignants différencient les tâches en creusant les écarts : du simple pour les plus en retard, et du complexe réservé à ceux qui comprennent.

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Pour le Groupe Reconstruire la Formation des enseignants (GRFDE), la formation à cheval sur la fin de M1 (admissibilité) et la fin de M2 (admission), telle qu'elle est proposée pour le concours de juin 2013 par le ministre, n'est pas souhaitable. Le GRFDE, qui regroupe de grands noms de la recherche, comme E Bautier, P Rayou, P Meirieu, JY Rochex, R Brissiaud, R Goigoux, F Dubet ou encore A Ouzoulias, craint que l'initiation à la recherche soit sacrifiée sans que pour autant la formation professionnelle soit de bon niveau. Le GRFDE demande que le concours soit installé au niveau L3 et soit suivi de 2 années de formation aboutissant à la délivrance d'un master.

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Gilles Fumey partage avec nous, en partenariat avec le site Geographica.net, ce compte-rendu du Festival international de géographie de Saint-Dié qui s'est tenu du 11 au 14 octobre.

 

 

Alors que les Vosges étaient sous la chape de plomb d’une dépression pluvieuse décrite dans Libé par Martine Tabeaud de Paris-I à partir d’un… tableau de John Constable (voir notre post d'hier), l’humeur était à la joie sous les parapluies et dans les salles bondées. Le paysage, thème choisi cette année, qui valut à Laurent Carroué de se plaindre devant les festivaliers de ce côté convenu et plan-plan de la géographie alors que nous sommes en période de crise, n’avait pas manifestement asséché les esprits des géographes. A quoi Jean-Robert Pitte, président de l'association pour le développement du festival a répondu que le paysage est "une entrée séduisante pour la géographie" et qu'il fallait plutôt regretter qu'ils ne soient pas enseignés en tant que tels dans les écoles et les lycées.

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L'Onisep , en partenariat avec l'Agefa PME, lance "Avenir métiers", un concours qui s'adresse aux collégiens, lycéens, élèves de BTS et apprentis. Point fort : une analyse fine de la façon dont une entreprise lance un produit sur le marché. Second point fort : un séjour en Europe est à gagner !

 

Organisé par l’Onisep et Agefa  PME (un organisme patronal de soutien à l'enseignement professionnel en alternance), le concours s’adresse aux classes de collèges, de lycées et à tous les élèves de la voie professionnelle quel que soit le niveau. Il vise à renforcer le lien entre la découverte des métiers, les enseignements disciplinaires et l’entreprise. (...)

"Cette loi n'a rien réglé". Vendredi 12 octobre, George Pau-Langevin a annoncé que la  loi Ciotti pourrait être supprimée. "Dire simplement c'est la faute des parents et on doit leur supprimer les allocations familiales, c'est simpliste". (...)

Comment faire de l'EPS sans gymnase ? Impossible ! C'est pourtant ce à quoi sont astreints les professeurs d'EPS du lycée Lavoisier de Porcheville (78) depuis le début de l'année. En conflit avec la région sur un tout autre domaine, le maire, sans étiquette, de Porcheville a décidé d'interdire l'accès des lycéens au gymnase municipal. "Au lycée, l'évaluation en EPS nécessaire à l'obtention des diplômes (CAP, Bac) s'effectue de manière continue sur l'année scolaire", rappellent les enseignants. "Si nous ne pouvons évaluer les élèves, les chances de réussite à leur diplôme s'amenuisent". La situation pousse aussi les élèves à l'absentéisme.

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Selon le BE Inde, quatre écoliers de Delhi ont découvert des astéroides. Pratham Alag et Rishabh Jain, de l'école publique de Delhi et Shubham Sharma et Mayank Sharma de la DAV Centenary Public School, ont analysé des données de la NASA et découvert des astéroides. Tous ces jeunes participent, avec 73 autres écoles, à un réseau d'apprentis astronomes. Leur travail a été salué par les scientifiques.

 

Article BE Inde

Article India Today

 

L'Université Paris Descartes, les éditions Nathan et la Fondation Sncf organisent le 17 octobre à Paris (12 rue de l'école de médecine à 9h30) "les controverses de Descartes". Toute la journée verra des intellectuels s'affronter en des joutes de haut niveau sur des questions d'éducation. Il sera question de l'apprentissage de la lecture avec A Ouzoulias et L Sprenger-Charolles, S Tisseron et S Boimare sur l'influence des écrans., etc.

Les contenus de l'enseignement de la morale laïque pourraient être connus fin mars 2013 ce qui laisserait l'opportunité d'une mise en place à la rentrée 2013. Vincent Peillon a demandé le 12 octobre à trois personnalités de travailler sur les contenus mais aussi la forme et l'évaluation d'un enseignement de morale laïque. Le rapport des trois sages doit être remis avant fin mars. V Peilon a choisi pour ce travail l'inspecteur général Alain Bergounioux, la philosophe Laurence Loeffel et le conseiller d'Etat Rémy Schwartz.

"Et ils s'émerveillèrent...." telle est l'expression employée par Geoffroy de Villehardoin pour décrire les réactions des  "pèlerins"découvrant l'actuelle Zadar en 1202. L'exposition du musée de Cluny nous invite à partager cette fascination des hommes du Moyen âge pour les trésors de Croatie; à travers une sélection de pièces exceptionnelles.

 

L'exposition "Et ils s'émerveillèrent ..." présente une quarantaine de chefs d'oeuvre, sélectionnés parmi les plus beaux exemples de la sculpture, de l'enluminure et de l'orfèvrerie du IX ème au XIV ème siècle: reliquaires anthropomorphes_en forme de tête, bras, jambe ou pied_ manuscrits romans et gothiques, bijoux , couronne, sarcophages... Ces oeuvres illustrent le dynamisme et l'originalité de la création médiévale locale, mais aussi la richesse des échanges artistiques entre les provinces de l'actuelle Croatie et le reste de l'Europe durant cette période. Ces pièces maîtresses du patrimoine croate mettent en lumière l'existence, bien avant le XXIème, d'une communauté culturelle européenne à laquelle participaient activement les villes de l'actuelle Croatie.

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Le blog d'écointerview, généralement consacré à l'économie, se penche sur un outil cartographique tout à fait intéressant : celui des "amis" de Facebook. On obtient ainsi une image "vécue" de la mondialisation et du rayonnement des pays européens.

 

Amis Facebook

Le site Mémoires audiovisuelles de la Méditerranée propose plus de 4000 vidéos quiretracent un demi siècle d'échanges et de vie culturelles des pays riverains. Alimenté par l'INA et les télévisions nationales, Med-Mem propose des documents originaux sur un site trilingue français - anglais - arabe.

 

Medmem