Sciences : Un Speed Sciences pour dénoncer l'obscurantisme 

"C'est l'obscurantisme galopant que l'on veut combattre" affirme le secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, Catherine Bréchignac. Pour cela l'Académie organise le 13 octobre un "speed dating" à sa façon : 100 académiciens rencontreront 100 jeunes. Pour leur transmettre l'amour des sciences.

 

Speed Science

 

L'Académie  invente le "Speed Science". Sélectionnés par un concours en ligne, 100 jeunes auront le privilège de rencontrer les plus grands scientifiques français le 13 octobre sous la coupole de l'Institut. Le principe sera celui du "speed dating". Chaque jeune pourra discuter durant 2 heures avec plusieurs académiciens. Toutes les 7 minutes une sonnerie invitera à changer de partenaire. Il y aura, d'un coté, la centaine d'académiciens, âgés de 50 à 92 ans. Ce sont tous de grands scientifiques comme , par exemple, Claude Allègre, Sébastien Balibar, Stanislas Dehaene, Bernard Derrida, Patrick Flandrin, Denis Jérome, Daniel Rouan ou Philippe Sautet. De l'autre, 100 jeunes, des lycéens et surtout des étudiants, de 15 à 20 ans avec une moyenne d'âge de 18 ans. Tous amoureux des sciences, sélectionnés sur un concours parmi 500 candidats.

 

Redonner aux sciences leur place perdue

 

Pour Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuel de l'Académie, "les sciences n'intéressent plus la société qui leur préfère la technologie. Les sciences reposent sur l'esprit critique, la rationalité. Ce langage de la raison critique n'est plus vivant. Les jeunes préfèrent les objets tout faits et ignorent le pourquoi et le comment de leur fabrication". "L'enseignement scientifique est devenu trop livresque et n'apporte plus un vrai esprit scientifique", déplore-t-elle. "On est dans un monde où toutes les idées circulent librement. On ne souhaite pas que quelqu'un fasse le tri pour les autres. Mais il faut donner à chaque jeune les outils pour qu'il fasse le tri".

 

Pour redonner ce goût des sciences, l'Académie n'est pas désarmée. La Main à la pâte a créé une fondation pour ouvrir des " Maisons pour la science et la technologie" qui participeront à la formation des enseignants. Mais C Bréchignac compte aussi sur l'écho médiatique autour de Speed Science. Plus que jamais il faut "mettre les sciences dans le circuit de décision". Voilà au moins un sujet de discussion pour les 100 bienheureux du Speed Science.

 

François Jarraud

Par fjarraud , le jeudi 04 octobre 2012.

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