"Que chacun aille au bout de ses responsabilités". Pour Henriette Zoughebi, comme pour de nombreux spécialistes, le décrochage ne relève pas que de l'école. Même si , sans elle, rien n'est possible...

 

Comment devient-on décrocheur ? L'importance du phénomène montre que les facteurs sont multiples. Une partie des décrocheurs quitte l'Ecole pour des raisons exogènes. Ils partent travailler, voire travailler pour leur famille. D'autres quittent l'Ecole pour des raisons psychologiques. On trouve là tous les troubles liés à l'adolescence qui parfois se transforment en problèmes avec l'institution scolaire.

 

Mais l'Ecole a aussi sa part dans le décrochage. D'abord parce qu'elle véhicule l'ennui au point que le nombre de décrocheurs passifs (présents mais ailleurs), les "discrets", doit dépasser de beaucoup le nombre officiel. Elle creuse aussi les difficultés cognitives en encourageant un enseignement transmissif de savoirs toujours plus encyclopédiques. Pour les élèves , l'enseignement devient plus inaccessible. Souvent le décollage vient de loin, des acquisitions insuffisantes du primaire.

Professeur spécialiste de psychoéducation de l'Université de Montréal, spécialiste en prévention sur le décrochage scolaire, Michel Janosz était le grand témoin des Assises contre le décrochage. Mais la France a-t-elle à apprendre du Québec ?

 

Que peut apporter le Québec  à la France en matière de prévention du décrochage   scolaire ?

 

Je pense qu'on a une certaine expertise dans la mobilisation, mais on sait aussi que ce n'est pas suffisant. Nous sommes beaucoup dans l'expérimentation concrète.

Tout a-t-il été essayé en terme de décrochage ? "La responsabilité du décrochage scolaire est souvent attribuée à des problèmes de déficience parentale. Parfois également elle se naturalise dans une vision du jeune paresseux... Ces deux visions sont pour nous autant de simplismes qui dédouanent le milieu scolaire de toute influence dans la construction de ce décrochage", écrit Catherine Blaya, professeur à l'Université de Bourgogne et co-fondatrice de l'Observatoire européen de la violence scolaire. Alors encore un livre qui accuse l'école ? L'ouvrage de Catherine Blaya, "Décrochages scolaires" au pluriel, est bien plus fin et précis que cela. "Il ne s'agit pas de dire que "c'est la faute à l'école".. mais de montrer que dans ce phénomène hyper complexe il faut tenir compte aussi bien des facteurs exogènes que endogènes." Un éclairage à découvrir dans l'entretien qu'elle nous a accordé.

Lisez l'entretien avec C. Blaya

Comment à partir d’un dispositif d’accueil d’élèves temporairement exclus est née une réflexion plus large sur la prévention du décrochage et l’amélioration des relations des élèves avec leur établissement ?

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Des élèves volontaires, pour ne pas dire volontaristes, motivés, et en petit nombre, des moyens suffisants, une équipe soudée de pédagogues, le micro-lycée de la Courneuve serait-il la structure idéale d’enseignement ? Pas si simple, affirme Nathalie Broux, l’une de ses coordonnatrices.

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Histoire des arts vs mathématiques. J'emprunte ce titre à un article, fort intéressant, que vous trouverez dans la rubrique Documentation CDI de ce Café mensuel et qui tombe bien à propos. En apparence rien de commun entre l'univers artistique, ou même historique, et celui des sciences. Osons-le dire : dans l'Ecole française, les deux univers n'ont aucune chance de se rencontrer : ils ne sont pas au même niveau.

De la séduction en éducation.  Une fable de C Lelièvre qui fait mouche...

 

Dans un livre sur la « Vie de Voltaire » ( publié à Londres en 1789, à la veille de la Révolution ), Condorcet met particulièrement au crédit de Voltaire « son zèle contre une religion qu’il regardait comme la cause du fanatisme qui avait désolé l’Europe depuis sa naissance, de la superstition qui l’avait abrutie, et comme la source des maux que ces ennemis de l’humanité continuaient de faire encore […]. La critique des ouvrages que les chrétiens regardent comme inspirés, l’histoire des dogmes qui, depuis l’origine de cette religion, se sont successivement introduits, les querelles ridicules ou sanglantes qu’ils ont excitées, les miracles, les prophéties, les guerres religieuses, les massacres ordonnés au nom de DIEU, les bûchers, les échafauds couvrant l’Europe à la voix des prêtres, le fanatisme dépeuplant l’Amérique : tous ces objets reparaissaient sans cesse dans tous ses ouvrages sous mille couleurs différentes » ( p. 188-189 ).

On n'est jamais trahi que par les siens. C'est ce qu'a du penser Laurent Bigorgne, directeur de l'Institut Montaigne, en quittant le colloque de l'European Parents Association le 21 septembre. Réunis à Paris, avec l'Apel et la Peep, les représentants des associations de parents européennes ont débattu de l'avenir de l'Ecole.

 

 Fédérant des associations de parents d'élèves de toute l'Europe, l'EPA tient un séminaire de deux jours les 21 et 22 septembre à Paris. Il s'agit d'abord pour l'association de faire entendre la voix des parents. Pour Johannes Theiner, le président allemand de l'EPA, la place des parents dans le système éducatif est insuffisamment reconnue. Présidente de la Peep, Valérie Marty regrette le peu de propositions de V Peillon sur ce point.

Ancien directeur d'IUFM, Jean-Louis Auduc tente de répondre à une question importante : comment atteindre les 40000 enseignants promis pour 2013. Ce faisant il redessine la formation.

 

 

Face aux besoins du système éducatif pour développer les réussites éducatives et scolaires des jeunes, il est très positif de renouveler à la rentrée 2013 tous les départs en retraite des enseignants et de créer 18 000 postes supplémentaires.

L'Unsa, le Sgen, la Fcpe, la Fespi, la Ligue , l'OZP et d'autres mouvements lancent un appel en faveur du scole commun qui vise à transformer l'Ecole. Ils demandent "la redéfinition du socle commun et la mise en cohérence des programmes avec celui-ci... ; le développement d’outils professionnels pour travailler et évaluer les compétences du socle commun et "de nouvelles organisations du travail des élèves et des personnels dans le cadre de la scolarité obligatoire commune."

Selon le Snes, des "allègements de programme" auront lieu en série S et, dès cette année, l'épreuve de juin 2013 sera modifiée. Enfin l'enseignement de l'histoire-géo sera rétabli à la rentrée 2014 en terminale. Selon le Se-Unsa, les allègements de programme auront lieu dès cette année et c'est une "clarification" des épreuves qui est attendue. L'horaire pourrait passer à 2 heures en terminale et 2 ou 3heures en première.

 

Liens :

Snes

Se-UNsa

 

Oui ! C'est réellement possible d'aborder l'histoire des arts en cours de maths et il y a même beaucoup de choses à faire ! Un article du Café mensuel.

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L’introduction tardive des « arts du cirque » dans le parcours de formation de l’élève surprend tant son pouvoir éducatif peut être grand. Les arts du cirque représentent à la fois : la performance mais, surtout, le dépassement de soi et l’utilisation du corps et de l’esprit au service de l’émotion. Les arts du cirque nécessitent surtout la recherche de la perfection, de la rigueur, de l’effort, de la coopération, et ceci au service de la création. Ainsi, bien plus qu’un simple lien avec une culture universelle, puisant son origine dans le patrimoine mondial multi-culturel et historique, c’est un art et un outil au service de la réussite éducative.

Le dossier du Mensuel EPS

La Journée du 26 septembre est l’occasion d’élargir l’horizon culturel et linguistique de nos élèves, alors pourquoi s’en priver ? Les collègues, enseignant dans le primaire ne s’y trompent pas, quand ils saisissent l’occasion de cette journée exceptionnelle du 26 septembre pour ouvrir leur classe aux différentes langues européennes. Non seulement l’ouverture sur l’Europe et sa pluralité culturelle est un enrichissement culturel pour nos élèves, mais il est également vital pour eux d’être confrontés à la pluralité des langues. Quoi de plus formateur que de remarquer la diversité des sons, des mélodies de phrases, mais aussi des façons de faire et de penser ?

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Le département des Arts de l'Islam est le dernier-né des départements du musée du Louvre. En chantier depuis 2008, il a ouvert ses portes, le 22 septembre, dans des espaces entièrement nouveaux.

 

Installé dans l'écrin de la cour Visconti restaurée, ce nouvel espace, passerelle entre l'Orient et l'Occident, présente l'extraordinaire richesse du patrimoine artistique de l'Islam, sur une période de 1300 ans.