Pourquoi faut-il supprimer les procédures d’orientation 

« Nos procédures d’orientation… soutiennent la particularité française des enseignants : faire réussir tout le monde (objectif du socle), tout en produisant des jugements discriminants justifiant l’orientation : paradoxe pragmatique qui aboutit à la constante macabre d’Antibi », écrit Bernard Desclaux sur son blog. « Les procédures d’orientation (et d’affectation) nécessitant des notes empêchent une réelle mise en œuvre de l’objectif du socle commun ».

 

Sur le blog de Bernard Desclaux

 

Par fjarraud , le lundi 27 août 2012.

Commentaires

  • nprognon, le 27/08/2012 à 09:29
    Bonjour,

    J'ai lu avec intérêt votre article propossant la suppression des procédures d'orientation et j'avoue que sa fonction de reproduction structurelle ne peut être niée. Pour autant, je suis en désaccord sur deux points. Tout d'abord, lorsque vous écrivez que les procédures d'orientation empêchent une réelle mise en oeuvre du socle commun, je m'inscris en faux car - et c'est un grand défaut de la validation du socle commun actuellement - le socle commun et l'orientation n'ont aucuns liens ; l'addiction aux notes est certes criticable mais n'a pas d'incidences sur la validation du socle. A ce titre, il me semble que le système gagnerait à faire converger ces deux paramètres et les enseignants devraient apprendre à modifier leurs critères d'évaluation et s'informer, au delà de la salle des professeurs, des débats sur les compétences pour s'en imprégner et donner au socle commun du sens.
    Ensuite, vous parlez d'un lycée unique et, en tant qu'enseignant et responsable de l'orientation, je suis déconcerté par votre idée qui me paraît démagogique. Ma critique est fondée sur l'empirisme et la connaissance du système finlandais tant flatté en France. Instaurer un lycée unique servirait à poursuivre la politique de l'autruche et à reporter à l'année suivante les difficultés de certains élèves dans des apprentissages, pour aboutir à quoi de solide en fin de cycle ?  Est-ce que le lycée unique ne serait pas la solution idoine pour ne pas répondre aux dysfonctionnements du système ? Par exemple, qui peut nier aujourd'hui que le collège unique s'essouffle et qu'il n'est plus un outil de l'ascenceur social ? Le collectivisme pédagogique trouve ses limites dans la diversité qui, elle, est le moteur du système éducatif.   
    Dans l'état actuel de l'enseignement, je ne vois pas très bien ce que vous mettez derrière cette étiquette de "lycée unique" et quelles seront ces finalités, car le noeud du problème est là ?
     
    Cordialement.

    Nicolas Prognon
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