Si on en croit le SNUipp, principal syndicat du premier degré, huit enseignants sur dix ne sont pas satisfaits de l’aide personnalisée telle qu’elle est, à la fois parce qu’elle se substitue au RASED, lorsqu’elle renforce la pression sur le temps ou qu’elle limite le temps d’enseignement dû à chaque élève.
Mais paradoxalement, ce syndicat se garde bien de réclamer la suppression de ces temps « personnalisés », mais demande que le dispositif soit « revu et corrigé ». Sans doute sait-il qu’un tel slogan ferait prendre aux instits un risque majeur devant l’opinion : celui d’être de ceux qui se contentent de réclamer le retour à un passé insatisfaisant, puisque chacun sait que le primaire ne parvient pas à réduire le pourcentage d’élèves qui risquent d’être en échec au collège. Et d’autant plus que les conséquences de la loi de 2005 sur le handicap imposent désormais à l’institution d’inventer une scolarité plus inclusive…