Paris : Ma rue c'est mon tableau 

Des Parisiens ont pris la Bastille. Jeudi 24 mai, les enfants des écoles du 12ème et du 20ème arrondissements s'approprient la place de la Nation. Le macadam devient le tableau noir où ils crayonnent personnages de contes de fée ou monuments de Paris. Une opération rendue possible par la collaboration entre la Ville de Paris et l'Education nationale.

 

Sous les arbres du Cours de Vincennes, jeudi 24 mai, près de 500 enfants des écoles des 12ème et 20ème arrondissement, accompagnés de leur maîtresse et de leur professeur d'arts plastiques, s'emparent des trottoirs. Ils dessinent devant les passants, avec concentration et parfois un peu d'exaspération quand le résultat n'est pas au niveau de leurs attentes. Ce n'est pas une exercice solitaire. On travaille en groupe. On s'observe. On commente. On regarde le résultat et on discute de ce qu'on doit faire.

 




Les enfants de l'école de la rue Marsoulan (12ème) sont venus avec des reproductions d'oeuvres antiques. "Nous avons travaillé sur la mythologie grecque", nous confie Christian Huvet, leur professeur d'arts plastiques. "C'est un thème qui développe leur imaginaire".  Les enfants confirment. Avec la maîtresse ils ont lus des récits en classe et ils ont répondu par écrit à des questions. Aujourd'hui ils vont dessiné sur el trottoir "le labyrinthe de Thésée". Les parents ont promis de venir voir. A coté les enfants de l'école du 40 rue des Pyrénées (20ème) ont travaillé sur les contes de Perrault avec leur maitresse et le professeur d'arts plastiques.

 

C'est que la Ville de Paris salarie près de 600 professeurs d'arts plastiques, de musique et d'EPS dans les écoles. "C'est un effort colossal" affirme Denis Bernier, professeur relais pour les écoles des 11ème et 12ème arrondissements. Avec Pascale Razavet, professeure relais pour le 20ème, il est à l'origine du projet. "Les enfants travaillent sur el changement d'échelle, l'éphémère, l'histoire", explique D Bernier. "Nos interventions en arts plastiques se font en lien avec les professeurs des écoles payés par l'Education nationale. " Le français et les maths c'est très important. Mais en arts plastiques on travaille des choses importantes et liées à la réussite scolaire : la notion de temps, d'espace, les comportementaux, le travail de groupe".

 

Toutes les communes n'ont évidemment pas le budget nécessaire à la rémunération de centaines d'enseignants.  Mais, alors qu'on se dirige vers la semaine de 5 jours, l'exemple des écoles du 12ème et du 20ème montre la complémentarité entre l'école et son environnement.

 François Jarraud 

Par fjarraud , le vendredi 25 mai 2012.

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