La Loi spéciale adoptée sur proposition du gouvernement libéral du Québec suscite l'indignation des trois principaux syndicats de la province, CSQ, CSN et FTQ. Cette loi d'une durée d'un an interdit pratiquement toute manifestation étudiante ou enseignante sous peine d'amende particulière ou collective.

"Il est des plus clair, depuis le dépôt du projet de loi spéciale hier, que le premier ministre du Québec, Jean Charest, n'est ni le premier ministre de la Jeunesse ni celui de la négociation, mais bien celui de la répression tous azimuts. Comment expliquer notamment qu'il s'attaque si virulemment aux enseignantes, aux enseignants, aux chargé-es de cours et au personnel de soutien des cégeps et des universités, les traitant ni plus ni moins comme des bandits et les visant comme s'ils étaient en arrêt de travail ?" interrogent les trois syndicats dans un communiqué daté du 18 mai. Quant à la Fédération autonome de l'enseignement, qui regroupe un tiers des enseignants québécois, elle a publié une affiche qui présnete "le visage de la honte", celui du premier ministre.

Venant après des semaines de manifestations étudiantes contre l'augmentation des frais universitaires, la loi entend régler le problème en interdisant les manifestations et en contraignant étudiants et enseignants au travail. Les rassemblements sont interdits. Toute entrave au travail des étudiants est punie d'amende individuelle ou collective pour le syndicat ou l'association étudiante qui ne s'y est pas opposée. Le droit de grève des professeurs est maintenu mais en dehors des heures de travail. Cette loi d'exception inscrit la campagne électorale des prochaines élections dans un climat particulier.

Communiqué intersyndical

http://csq.qc.net/actualites/la-une/nouvelle/news/une-loi-qui-porte-atteinte-aux-libertes-civiles-et-qui-menace-notre-democratie.html

Le résumé de la loi

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/05/18/006-projet-loi-speciale-resume.shtml