L'Expresso du 17 Février 2012 

 

  Par François Jarraud

 

LE FAIT DU JOUR

Evaluation des enseignants : Le ministère propose un nouveau texte.

ÉDITORIAL

La crise actuelle de recrutement d’enseignants peut mettre en péril toute refondation du système éducatif.

LE SYSTEME

Pour le Snep, Sarkozy ne fait pas ce qu'il dit l Chronique de la carte scolaire l Un décret institue l'alternance dès la 4ème l Terra Nova : Un nouveau cap pour l'enseignement professionnel l Formation : La loi Grosperrin condamnée par la Fsu et F Hollande l Tribune : École : hâter le printemps l Et si l'échec scolaire des garçons était dû à la féminisation de l'enseignement ?.

L’ÉLÈVE

Les métiers de la statistique l Quatre jours d'immersion en université  l Bourse d'aide à la mobilité internationale.

LA CLASSE

Numérique : Promesses technologiques et contexte des usages l Sortir : "Akseli Gallen-Kallela (1865-1931). Une passion finlandaise" l Dis-moi dix mots … extraits de Jean-Jacques Rousseau...

LA RECHERCHE

Colloque international Stratégies d'écriture, Stratégies d'apprentissage…

CITOYENNETE

Un nouveau conflit de mémoire sur le "génocide" vendéen.

LES DISCIPLINES

EPS : Epreuve et CCF des bacs technologiques et généraux l Un premier learning center en Alsace l SES : L'Ecole d'économie de  Paris fait son bilan.

 

 

 

Evaluation des enseignants : Le ministère propose un nouveau texte

J Théophile, DRH du MEn photo CPLa directrice générale des relations humaines du ministère de l'éducation nationale, Josette Théophile, a adressé aux syndicats une nouvelle mouture du projet de décret sur l'évaluation des enseignants. Les syndicats devraient rejeter ce texte.

 

C'est une troisième mouture du projet de décret. La première avait été révélée par le Café pédagogique le 15 novembre 2011. Une second projet a été proposé par le ministère au Sgen Cfdt début février. Le Sgen l'a refusé. Ce nouveau texte, qui est parvenu jusqu'au Café pédagogique, prévoit que "des entretiens professionnels réguliers sont instaurés tous les trois ans entre les enseignants et les IEN de circonscription ou les chefs d’établissement". "Les deux processus « appréciation de la valeur professionnelle » et « avancement de carrière » sont distincts, avec leurs étapes et leurs calendriers respectifs", affirme le texte ce qui semble répondre à une demande des syndicats. Mais aussitôt après on précise que c'est "le supérieur hiérarchique", c'est-à-dire l'IEN pour le primaire et le chef d'établissement pour le secondaire, qui "émet des propositions de réduction d'ancienneté". Autrement dit le chef d'établissement reste le maître de l'avancement dans le secondaire. Sur ce point il n'y a aucune avancée. Les processus sont distincts mais fonctionnent de façon identique !

 

Pour Christian Chevalier, ce texte est "proche de celui que le Sgen Cfdt a refusé de signer". La nouveauté c'est "une phrase fausse" : celle qui affirme qu'il y a des processus distincts alors "qu'il y a bien un lien entre les deux". Le Se-Unsa ne signera pas ce projet et se demande pourquoi il est présenté. "Est-ce une tentative de passage en force du décret avant les élections ?", s'interroge C Chevalier. Pour Michel Gonnet, secrétaire général du SNPI FSU, un syndicat d'inspecteurs, "il y a certainement la volonté de faire passer ce texte en force au prochain CTM". Le texte  "n'apporte rien de nouveau. Les inspecteurs ne sont toujours pas évaluateurs", et le désaccord avec ce texte demeure. 

 

Le texte pourrait être présenté au CTM du 8 mars. Il pourrait y être provisoirement refusé si les syndicats sont unanimes à le rejeter. Seul le Sgen avait entamé des négociations avec le ministère avant de refuser de signer un projet d'accord. Si le nouveau texte a peu de chances d'obtenir un soutien syndical, il pourrait être utilisé dans la campagne des présidentielles au moment où la discussion sur le métier sera lancée.

Le nouveau projet de décret

Le premier projet

Dossier Evaluer les enseignnats

Le projet rejeté par le Sgen

 

 

 

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L'Éditorial de Jean-Louis Auduc

 

La crise actuelle de recrutement d’enseignants peut mettre en péril toute refondation du système éducatif

Les derniers résultats des admissibilités des concours du second degré le confirment. La crise de recrutement qui frappe le métier d’enseignant  va être le principal obstacle auquel va être confronté tout nouveau ministre de l’éducation nationale.

 

Elle peut pour le premier degré dans certaines académies comme pour le second degré dans certaines disciplines empêcher de pouvoir utiliser des listes complémentaires pour recruter des enseignants supplémentaires et donc empêcher toute amélioration de la rentrée catastrophique 2012 qui se prépare. 

 

Cette crise des vocations enseignantes à un niveau jamais connu dans notre pays a des raisons multiples. L’absence de visibilité pour de nombreux étudiants du parcours pour devenir  enseignant depuis la mise en place de la « mastérisation ». L’accroissement du niveau de recrutement à Bac+5 a également contribué à décourager certains étudiants de familles modestes à se diriger vers ce métier. Un ressenti de la difficulté d’exercer ce métier, non seulement dans les établissements qu’on caractérise comme « difficiles », mais beaucoup plus largement comme le montre le fait que la crise de recrutement est encore plus importante pour les concours de l’enseignement privé (CAFEP/CAPES) que pour ceux du public. Une impression d’un métier profondément dévalorisé aux yeux de l’opinion,  qui a des salaires trop faibles au regard des cinq années d’études nécessaires, qui pâtit d’une non-reconnaissance de ses missions par les différents décideurs (combien d’écoles, de collèges, de lycées ont des bureaux pour que  les enseignants puissent y recevoir les parents, les élèves et travailler avec des collègues pour préparer des cours ?); qui souffre d’un sentiment de défiance permanent de l’Etat vis-à-vis du corps enseignant dont le symbole a été la justification de la suppression de la formation par le refus de reconnaître qu’enseigner était un véritable métier.

 

Relancer l’attractivité du métier enseignant est donc dans les mois qui viennent le premier défi de tout ministre de l’éducation nationale. Un échec dans ce domaine mettrait en péril de manière durable l’avenir de notre système éducatif.

- Redonner confiance au corps enseignant

- Montrer une attention se traduisant par des faits concernant les conditions concrètes de travail

- Reconnaître les difficultés réelles d’exercice de ce métier

- Prévoir un plan précis de revalorisation du métier enseignant

- Identifier clairement les procédures de recrutement et de formation véritable au métier en incluant des prérecrutements à la licence afin de permettre l’accès de tous les étudiants à ce métier,

Autant de chantiers qu’il est urgent d’ouvrir pour stopper l’actuelle crise de recrutement.    

 

Jean-Louis Auduc

 

 

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Pour le Snep, Sarkozy ne fait pas ce qu'il dit

Alors que le candidat président a repris à son compte l'idée d'une heure de sport par jour dans le système éducatif, le Snep constate la situation de l'éducation physique se dégrade. Le 16 février, il a annoncé son intention d'interpeller les candidats aux élections.

 

 "On ne veut pas rester au bilan, on va faire des propositions". Le 16 février, Serge Chabrol, secrétaire général du Snep, le syndicat largement dominant des professeurs d'éducation physique (84% des voix !) a fait les deux. Alors que Nicolas Sarkozy a repris une recommandation du rapport Lecou, celle d'une heure de sport par jour de classe, le Snep constate une net recul de l'éducation physique à l'Ecole. Depuis 2004, le nombre de professeurs d'Eps a diminué de 13%. Les remplaçants ont disparu dans plusieurs académies. Les rectorats embauchent des précaires, environ 2500, ou n'assurent pas les enseignements obligatoires, particulièrement en lycée professionnel. Presque la moitié des établissements ont connu une baisse de moyens en EPS à la rentrée. L'alourdissement des effectifs pose des problèmes de sécurité pour certaines pratiques comme l'escalade ou la natation. Celle-ci a disparu d'un établissement sur  cinq. Des mouvements ont lieu dans de nombreux établissements et le Snep a diffusé un "kit DHG" pour aider les enseignants sur le terrain. Il diffuse un "Livre noir / Livre blanc" qui fait l'analyse ds difficultés actuelles et 22 propositions pour développer l'EPS. Alors le Snep ne croit pas dans les promesses de N Sarkozy, d'autant que les mêmes propos avaient été tenus en 2007...

Lisez la suite de l'article

 

Chronique de la carte scolaire

Au fur et à mesure que se tiennent les CDEN, le mécontentement monte devant les suppressions de postes. Les rectorats rendent leurs verdicts, les 14 000 suppressions de postes annoncées pour 2012 se concrétisent. La presse quotidienne régionale rend compte des mouvements locaux de protestation qui accueillent les fermetures de classe et les  coups portés aux Rased. Parents, élus, enseignants ne se mobilisent un peu partout, les petites rivières locales deviendront elles un fleuve tumultueux ?

 

Les parents d'élèves de Monthelon en  Saône et Loire manifestent le 18 février à Autun. Au collège de Cluny, une centaine de parents manifestent et seuls cinq enfants sont présents en cours, le 16 février. Au Pays Basque, les parents se mobilisent contre les suppressions de postes : à Bayonne, Ossès, Hélette, dans les écoles de la Soule. A Oloron : les parents d'élèves d'Etsaut et Arette investissent l'inspection le jeudi 16. A Boué dans le Nord, les parents et les enseignants amorcent un mouvement de protestation le 16 février contre la suppression d’un poste de Rased. Dans les Ardennes, une soixantaine de, parents d'élèves et d’enseignants   ont manifesté devant l'inspection académique contre la possible fermeture d'une classe dans six établissements. Le Collectif des Parents et enseignants en colère du Haut Doubs a été créé le 16  à Pontarlier. Rassemblement devant la préfecture du Val d’Oise pour la défense de l’école vendredi 17. Dans le Limousin, parents et élus ont occupé le collège de Saint Sulpice Laurière le 15 février. Pour protester contre la baisse de la dotation horaire globale à la rentrée 2012, le conseil d’administration du collège Val-de-la-Sensée d’Arleux a été boycotté à l’unanimité le 13 février. Le collège Desrousseaux à Armentières se mobilise contre la fermeture de la troisième d'insertion : vote d’une motion au conseil d’administration du 16 février et manifestation. Opération "lycée mort" à Berck le 16 février. Une soirée "de réflexion et soutien" est organisée au lycée Perret d'Evry le 16.

  

Un décret institue l'alternance dès la 4ème

"Des dispositifs spécifiques... comportant, le cas échéant, des aménagements d'horaires et de programmes... des dispositifs d'alternance personnalisés permettant une découverte approfondie des métiers et des formations et comprenant notamment le suivi de stages... dans des centres de formation d'apprentis et des sections d'apprentissage" peuvent être proposés aux collégiens de 4ème et 3ème. Le décret publié le 17 février au Journal officiel  est d'application immédiate. Ce texte revient de facto sur l'idée du socle commun et encourage les établissements à se débarrasser de leurs élèves en difficultés avec l'école pour les orienter vers des dispositifs qui les excluent définitivement de l'école et plombent leur avenir. Il y a quelques jours, l'OCDE expliquait que c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire.

Au Journal officiel

Document OCDE

 

Terra Nova : Un nouveau cap pour l'enseignement professionnel

"L’enseignement professionnel peut contribuer plus encore qu’aujourd’hui tout à la fois à la réduction des taux de sortie sans diplôme et à la hausse du niveau moyen des qualifications, pour autant que soit abaissés les taux de sortie au niveau du CAP et accrus les taux d’accès au baccalauréat professionnel", affirme un nouveau rapport de Terra Nova, un Thinktank proche du parti socialiste, rédigé par Daniel Bloch et "Juliette Tardieu", un pseudonyme cachant une spécialiste de cette voie professionnelle. Pour cela le rapport critique le bac professionnel en 3 ans et fait quelques propositions.

 

La réforme du bac professionnel "aurait dû, pour atteindre son plein succès, être accompagnée d’une action, en amont de l’enseignement professionnel, permettant de réduire la proportion de jeunes sortant du collège sans les compétences indispensables à des études ultérieures réussies. Il n’en a pas été ainsi, de sorte que les sorties en échec, au niveau des classes de 2nde et de 1ère professionnelles, augmentent fortement : elles concernent en 2010 15 % des effectifs de 2nde professionnelle puis 13 % des effectifs de 1ère professionnelle, ce qui laisse craindre de fait une hausse des sorties sans diplôme, et une croissance du nombre de diplômés moindre qu’espérée", note le rapport. "Il faut également noter que le nouveau dispositif fait disparaître le chemin qui conduisait du BEP au baccalauréat technologique, et donc plus naturellement à la préparation d’un BTS, ce qui constitue une régression démocratique. Si le baccalauréat professionnel en trois ans peut apparaître, très superficiellement, comme facilitant l’accès à une section de techniciens supérieurs pour y préparer un BTS, il ne garantit pas, loin s’en faut, la réussite au BTS sans une aide appropriée, dans un contexte où les bacheliers, parce que plus jeunes, seront en plus grand nombre à vouloir s’y préparer. A côté du cycle baccalauréat professionnel, ne subsiste plus qu’un cycle en 2 ans, le CAP. L’orientation en fin de 3e vers la voie professionnelle se déroule désormais dans cette alternative et les familles les moins assurées, les moins confiantes dans la réussite scolaire de leurs enfants choisissent ce premier niveau de qualification, même s’il est peu porteur de promotion sociale".

 

Le rapport fait trois recommandations. La première demande à ce que "afin de faire progresser le taux d’accès au baccalauréat professionnel, il est nécessaire de le revaloriser, notamment en développant des dispositifs permettant aux meilleurs bacheliers professionnels – à hauteur de 30 % d’entre eux - d’accéder à une licence, et pour certains d’entre eux – environ 10 % - au niveau d’un master ou d’un diplôme de « grande école »". La seconde invite à créer des lycées polyvalents incluant du professionnel et à la mise en place de BTS dans les lycées professionnels. Enfin la troisième est plus structurelle. "Les régions ont pleine compétence pour l'apprentissage, mais une compétence limitée pour l'enseignement professionnel. La constitution d’un « bloc » de compétences dévolu tout à la fois à l’enseignement professionnel – scolaire ou en alternance -, à la formation professionnelle, mais aussi à l’information et à l’orientation comme à l’observation des emplois, permettrait aux lycéens, aux apprentis, à des étudiants, à des stagiaires de la formation continue, à des demandeurs d'emploi ou à des bénéficiaires de congés individuels de formation de se voir offrir des conditions de réussite plus favorables. C’est dans ce cadre également que pourraient être établies de nouvelles dispositions pour une prise en charge des indemnités de stage".

Le rapport

 

Formation : La loi Grosperrin condamnée par la Fsu et F Hollande

L'adoption par l'Assemblée nationale le 15 février de la loi Grosperrin mobilise une forte opposition à gauche. Ainsi, "la FSU demande que cette réforme soit  abandonnée. « Enseigner est un métier qui s’apprend », ce qui suppose de tout autres exigences. La formation des jeunes est un enjeu déterminant pour l’avenir... Elle poursuit son appel aux parlementaires à ne pas adopter cette proposition de loi. Elle s'adresse en ce sens aux sénateurs qui vont maintenant examiner le texte". Le même jour Vincent Peillon et Bruno Julliard, conseillers éducation de F Hollande communiquaient leur opposition. "Pour les socialistes, la formation des enseignants doit rester à l'université. François Hollande a été très clair sur ce point dans son discours sur l'École et la Nation du 11 février dernier à Orléans : « Les universités auront la responsabilité de cette formation (des enseignants). Les actuels IUFM se transformeront en Écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Je souhaite que tous les professeurs, quels que soient leurs niveaux de recrutement, qu'ils se destinent à enseigner en maternelle où qu'ils se destinent à être à l'université, partagent un moment de formation commun dans ces Écoles supérieures. C'est cela, la République ! (…) L'année de stages sera donc rétablie ». Le gouvernement actuel se montre d'une cruelle ignorance du métier d'enseignant, de ses exigences et de sa réalité au quotidien. Nous nous opposons donc fermement à la réforme votée par la majorité présidentielle, car enseigner est un métier qui s'apprend".

 

Tribune : École : hâter le printemps

"Après cinq années passées à la direction du pays, Monsieur Nicolas Sarkozy laisse notre école dévastée et, par voie de conséquence, la France durablement affaiblie. Qui pourrait vouloir lui délivrer un nouveau permis de démolir ?" C'est une tribune politique qu'André Ouzoulias, professeur à l'IUFM de Versailles Université de Cergy-Pontoise, nous envoie. Pour lui, Nicolas Sarkozy a affaibli l'Ecole. Il explique sa position.  

 

Monsieur Nicolas Sarkozy vient d’annoncer son désir de se succéder à lui-même à la Présidence de la République. À cet instant, songeant à l’éducation et à l’intérêt des enfants, on ne peut nourrir qu’un seul espoir, celui de sa défaite la plus totale, si possible dès le premier tour des élections présidentielles, le 22 avril prochain. Si je m’engage ainsi sans détour sur le terrain politique, c’est en tant que psychopédagogue et formateur d’enseignants. Car je vois d’abord ceci : après cinq années passées à la direction du pays, Monsieur Nicolas Sarkozy laisse notre école dévastée et, par voie de conséquence, la France durablement affaiblie. Qui pourrait vouloir lui délivrer un nouveau permis de démolir ? 

Lisez la suite de la tribune

 

Et si l'échec scolaire des garçons était dû à la féminisation de l'enseignement ?

Une nouvelle étude de la London School of Economics éclaire le débat sur l'inégalité de genre en éducation d'un éclairage nouveau. Elle met en évidence les représentations des élèves en fonction du sexe de leur professeur.

 

Dans tous les pays développés une nouvelle inégalité s'est installée dans l'Ecole : celle qui sépare garçons et filles. Ainsi en France, si le taux de réussite au bac des filles et des garçons semble à peu près le même, en fait 70% des filles d'une génération seront bachelières contre 58% des garçons. Finalement une fille sur deux aura un diplôme du supérieur contre un garçon sur trois. L'écart de réussite en fonction du genre est devenu énorme.

 

L'étude conduite par Amine Ouazad et Lionel Page du Center for Economic Performance (LSE) a porté sur 1200 élèves de 4ème venus de 29 collèges différents. Elle montre que les élèves croient que le sexe de leur professeur influe sur sa notation. Les garçons croient qu'ils seront notés plus sévèrement par un professeur femme. Les filles pensent que la notation d'un professeur homme leur sera  plus favorable.

 

D'autres travaux ont mis en évidence l'influence du sexe dans la notation, en général au détriment des garçons. Mais cette étude ne porte pas sur la réalité des biais mais sur les représentations qu'en ont les garçons et les filles. Elle apporte un éclairage intéressant sur les facteurs d'échec des garçons et devrait inciter à l'anonymat des correcteurs.

L'étude de la LSE

L'Ecole peut-elle abriter la guerre des genres ?

 

 

 

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Les métiers de la statistique

En partenariat avec l'ONISEP, la SFdS (la Société Française de Statistiques) a réalisé, dans la collection "Zoom des métiers" une brochure sur les métiers de la statistique. En décrivant les parcours de formation et l’insertion professionnelle d’une vingtaine de professionnels de la statistique, cette excellente brochure montre efficacement ce en quoi des études de mathématiques peuvent déboucher sur bien d’autres métiers que l’enseignement. La brochure est téléchargeable sur le site de la SFDS : elle fournit au passage une réponse à la sempiternelle question « à quoi servent les mathématiques ? »…

Télécharger la brochure

 

Quatre jours d'immersion en université

Univ’d’hiver permet aux jeunes lycéens du territoire cergypontain de découvrir l’université et l'enseignement supérieur. Ainsi, ce sont plus de 140 volontaires qui, du 20 au 23 février prochains, sont attendus à l’université de Cergy-Pontoise (UCP) afin de se familiariser avec son environnement  via des visites, ateliers et sessions d’information.

 

« Casser les préjugés sur l’université en invitant les lycéens à un séjour pédagogique de découverte était une première en France. Reconduire cette initiative c’est affirmer notre engagement  pour l’égalité des chances » souligne Richard Pourret, chargé de mission égalité des chances à l’UCP. « Le succès de cette première édition Univ’ d’hiver a reflété le besoin de ces jeunes à mettre des images mais aussi des mots sur la notion d’enseignement supérieur » ajoute Sylvie Lemaître, vice-présidente de la Communauté d'agglomération de Cergy Pontoise, chargée de l’enseignement supérieur, l’éducation, la formation et l’insertion.

 

Univ’d’hiver se distingue de la plupart des autres programmes par sa logique non-élitiste (tous les parcours sont valorisés et pas seulement ceux dits d’excellence) et la variété des activités mises en œuvre pour avoir un impact réel sur les élèves participants (des matinées dédiées à la découverte des filières universitaires et des métiers sur lesquels elles débouchent, en présence de professeurs, d’étudiants et d’anciens étudiants aujourd’hui en activité ; puis des après-midi consacrés à des ateliers artistiques et sportifs ainsi qu’à la préparation d’un spectacle pour la soirée de clôture à laquelle les parents sont conviés).

Le planning d'Univ d'hiver

Sur Youtube

 

Bourse d'aide à la mobilité internationale

Le Bulletin officiel du 16 février publie une circulaire sur la bourse d'aide à la mobilité internationale. Elle concerne les étudiants qui souhaitent suivre une formation supérieure à l'étranger.

Au B.O.

 

 

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Numérique : Promesses technologiques et contexte des usages

La deuxième session du colloque Ecole numérique organisé par l’Institut Eduter réunissait le 16 février des intervenants côté technologies et côté usages. La confrontation entre les deux regards a donné toute la mesure pour aller des outils à leur utilisation. Des potentiels du livre numérique à un usage en classe s’intégrant dans une politique globale, le pas est large, est il prêt à être franchi en France ?

 

Le livre numérique à l’orée de ses promesses. Côté technologies, Thomas Ribreau, Directeur du développement de la société Aquafadas et Philippe Stern, directeur projet des services éditoriaux, de Jouve ont présenté toutes les promesses du livre numérique.  Le passage du format papier au format numérique n’est pas anodin pour le paysage éditorial. Evolution des supports, évolution du marketing, le marché de l’édition subit les coups de boutoir du virtuel, s’en accommode ou s’y dissout.  La stratégie de diffusion se décline sur le tempo de la valse ;  le livre papier devenant un  produit premium, un objet que l’on soigne au regard de sa pérennité,  le format numérique simple et le format enrichi qui exploite les potentialités de la technologie.

Lire l'article

 

Sortir : "Akseli Gallen-Kallela.(1865-1931).Une passion finlandaise"

Akseli Gallen-Kallela...? Un Finlandais très parisien ! Et tout un univers à découvrir , jusqu'au 6 mai 2012, au musée d'Orsay. Partez à votre tour, dans une nature sauvage, à la découverte du Kalevala, à la recherche du Sampo. Une aventure en famille ou avec ses élèves.

 

Orsay rend hommage à l'un des  artistes les plus emblématiques du génie finlandais au tournant des XIXème et XXème siècles. Jeune étudiant, Paris l'accueille pour ses études de peinture. Il expose à de nombreux salons. Paris le révèle sur la scène internationale à l'occasion de l'exposition universelle de 1900. Il y triomphe avec ses fresques illustrant le Kalevala, l'épopée mythique finlandaise. L'exposition  "Akseli Gallen-Kallela, Une passion finlandaise" rassemble pour la première fois plus d'une centaine d'oeuvres et objets, provenant d'institutions prestigieuses finlandaises et de collections privées.

Lire la suite de l'article

 

Dis moi dix mots … extraits de Jean-Jacques Rousseau

Le concours Dis-moi dix mots sera à l'honneur durant la Semaine de la langue française et de la francophonie du 17 au 25 mars. Tout au long de cette semaine des événements joyeux, culturels, artistiques ont lieu un peu partout.

 

Il reste peu de semaines pour les enseignants qui veulent participer au concours organisé par les ministères de l'éducation nationale et de la culture. Ouvert aux classes de collège et de lycée, il invite les élèves à réaliser collectivement un travail  autour du thème de l’expression personnelle à partir d’une liste de dix mots. Les élèves devront créer une production littéraire impliquant une certaine dimension artistique fondée sur un réel travail linguistique. Les démarches interdisciplinaires sont bien entendues acceptées (voire encouragées). Chaque classe participante aura la possibilité de présenter l’évolution de son travail sur un blog créé par curiosphere.tv, la webtv éducative de France télévisions. Le thème de l’édition 2011-2012 met à l’honneur l’expression personnelle avec dix mots, puisés dans l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau, dont ce sera le tricentenaire de la naissance en 2012 : Âme, autrement, caractère, chez, confier, histoire, naturel, penchant, songe, transports.

Dis moi dix mots

Sur Eduscol le concours

 

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L'offre établissements

 

 

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Colloque international Stratégies d'écriture, Stratégies d'apprentissage

L'IUFM d'Alsace , avec le soutien de LiLPa (EA 1339, Equipe didactique des langues), Université de Strasbourg, organise du 21 au 23 mars 2012 à Colmar un colloque international dédié aux stratégies d'apprentissage de l'écriture, aux apprentissages par l'écriture et aux apprentissages métacognitifs. Parmi les intervenants Jean-Louis Dufays, Marielle Crahay, Sabine Vanhulle, Claudine Garcia-Debanc, Sylvie Plane et François Le Goff.

Inscription

 

 

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Un nouveau conflit de mémoire sur le "génocide" vendéen

Le génocide vendéen a-t-il vraiment eu lieu ? C'est la question que pose l'historien Jean-Clément Martin. Il proteste auprès de la Direction de la mémoire du Secrétariat général pour l'administration à propos de la mise en ligne sur un site officiel d'un Guide des lieux de mémoire des champs de bataille.

 

Ce guide, très pratique au demeurant, mentionne à deux reprises l'expression "génocide vendéen". Or si personne ne peut contester les massacres qui ont été commis pendant les guerres de Vendée, le terme "génocide" a un sens précis. Pour JC Martin, la guerre de Vendée "ne peut s'apparenter à un génocide perpétré par un Etat ou un gouvernement". Ce courrier a déjà eu un effet : le Guide n'est plus téléchargeable gratuitement sur le site Chemins de mémoire alors même que la même page indique sa consultation libre en février...

Le guide

 

 

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EPS : Epreuve et CCF des bacs technologiques et généraux

Le B.O. du 16 février publie un arrêté sur l'organisation du contrôle en cours de formation et de l'examen final en EPS pour les bacs généraux et technologiques. "Pour l'enseignement commun, le contrôle en cours de formation s'organise en un ensemble certificatif comportant trois épreuves. Deux d'entre elles au moins sont issues de la liste nationale, la troisième peut être issue de la liste académique. Les trois épreuves  doivent obligatoirement relever de trois compétences propres à l'éducation physique et sportive distinctes. L'évaluation et la notation de chaque élève dans chaque épreuve sont réalisées en co-évaluation selon le calendrier arrêté par l'établissement et les exigences fixées par les référentiels nationaux et académiques. Les notes sont attribuées en référence au niveau 4 (quatre) du référentiel de compétences attendues fixé par les programmes".

Au B.O.

 

Un premier learning center en Alsace

D'après L'Alsace, c'est au lycée et CFA Emile Mathis de Schilitgheim que devrait s'ouvrir dans 6 mois le premier "learning center". Le quotidien donne la parole à Frédéric Absalon, professeur documentaliste et cheville ouvrière du projet. " On va construire des outils de formation en ligne, pas disciplinaires, qui seront également accessibles du domicile. L’idée, c’est aussi de proposer d’autres formes d’accompagnement, par exemple, avec six adultes dans une classe, pendant un jour".

Article de L'Alsace

 

SES : L'Ecole d'économie de  Paris fait son bilan

Cinq ans après sa création, l'Ecole d'économie de Paris juge qu'elle a acquis une reconnaissance internationale. La fondation "cultive une pluralité d’approches de la discipline, qui comprend ses composantes les plus classiques, mais aussi leur critique, l’exploration de paradigmes alternatifs et des frontières avec les autres sciences sociales".

Le bilan

 

 

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Par fjarraud , le vendredi 17 février 2012.

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