Les premiers résultats de Pisa 2009 analysés par Luc Chatel 

 

 

Par Françoise Solliec

 

Selon le ministre, 2 grandes faiblesses expliquent les résultats moyens de la France concernant les acquis des élèves de 15 ans : la bipolarisation des résultats et le rôle du statut économique et social des familles. Quels leviers d’actions alors utiliser pour une progression ?

 

Dès le 7 septembre, jour de publication des résultats, Luc Chatel a souhaité présenter à la presse ses premières impressions et analyses sur la France dans l’enquête Pisa 2009. Estimant qu’il s’agit d’« un bon travail comparatif », le ministre a néanmoins mis l’assistance en garde contre des interprétations trop hâtives et estimé que l’analyse des capacités à mobiliser des connaissances ne plaçaient pas les jeunes français dans une situation particulièrement favorables. Il a enfin soukigné que les réformes engagées ne permettraiet pas d’évaluer leurs effets avant 2012, voire 2015.

 

Première conclusion : la France se situe à la moyenne des pays et régions concernées par l’enquête 0CDE avec un score moyen de 496, globalement stable par rapport à 2006 et fait partie d’un peloton d’une douzaine de pays, dans la tranche 480-510.

 

Deuxième conclusion : Luc Chatel estime qu’une première lecture des résultats fait apparaître 2 grandes faiblesses du système éducatif français.

La première c’est la bipolarisation des résultats, ce que certains nomment « la France du grand écart ». Ainsi, l’histogramme des résultats fait apparaître 10% d’élèves réalisant d’excellentes performances (un taux un  peu en diminution par rapport à 2006 et nettement inférieur à celui de la Finlande par exemple) et près de 20% d’élèves obtenant les moins bons scores (rn augmentation nette par rapport à 2006).

Les leviers d’action préconisés par le ministre ont comme objectifs de remonter le nombre des excellents élèves et de diminuer le nombre des autres qui correspond largement aux sorties sans qualifications. Il s’agit de se recentrer sur les fondamentaux, de renforcer l’accompagnement personnalisé et d’augmenter l’autonomie des établissements.

Outre le socle commun et la réforme des programmes du primaire, un plan a été lancé contre l’illettrisme, un plan « Sciences » est à venir qui devrait orienter davantage de jeunes gens vers des études supérieures scientifiques.

 

La deuxième faiblesse, c’est le rôle du statut économique et social des parents. Plusieurs autres pays font apparaître ces caractéristiques particulièrement marquées en France.

Pour y remédier, il faut s’attacher à travailler avec les élèves en difficulté. Les moyens des ex-zones d’éducation prioritaires seront maintenus au travers de la politique de la ville. Selon l’étude récente de Mc Kinley, il faudra privilégier les échanges de pratiques pédagogiques, encourager les enseignants à travailler en équipe et en réseau. La confiance aux acteurs locaux, l’encouragement aux innovations sont autant de facteurs qui devraient réduire le nombre des orties sans qualifications.

 

A la question de savoir si la diminution de moyens actuelle n’allait pas à l’encontre de ces modalités d’action, le ministre a répondu, diagramme à l’appui, quel les pays qui investissaient beaucoup n’avaient pas forcément de meilleurs résultats, que la question n’était pas d’accumuler des moyens mais de les mobiliser là où c’était nécessaire. Il a redit sa confiance dans le programme Clair en termes de stabilisation, de volontarait et d’implication des équipes éducatives.

 

 

 

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Par fsolliec , le mardi 07 décembre 2010.

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