Par François Jarraud
LE FAIT DU JOUR
François Dubet démissionne de la commission des programmes de SES
ÉDITORIAL
Régionales : l’éducation en filigrane
LE SYSTEME
LA FSU en congrès l Philippe Meirieu en classe verte l Le Snpden s'étonne des lacunes de la Dep l Transports scolaires arrêtés dans l'est
L’ÉLÈVE
Paris lutte contre l'obésité infantile l JPO à MLV !
LA CLASSE
Le faux débat des boursiers l Dessine-moi un droit
ETABLISSEMENT PARTENAIRE
Portes ouvertes au lycée de Bazeilles
LA RECHERCHE
Petit dictionnaire énervé des profs et de l'école
LES DISCIPLINES
La nouvelle orthographe accessible l Va-t-on supprimer le sport ? l La pratique musicale a un impact positif sur l'ensemble de la scolarité.
François Dubet démissionne de la commission des programmes de SES
Dans un communiqué diffusé le 1er février, le sociologue François Dubet annonce sa décision de se retirer de la commission des programmes de SES. "J'ai le sentiment que la perspective sociologique… ressort très appauvrie" (du nouveau programme), affirme-t-il. "Je ne peux évidemment pas cautionner ce rétrécissement, non par corporatisme disciplinaire, mais parce que je suis convaincu de ce que les sciences sociales participent à la formation d'un citoyen éclairé tout en préparant à des études supérieures et à des activités professionnelles. Je regrette que le projet de mêler les approches économiques et sociologiques sur les mêmes objets ait été très affaibli". F Dubet évoque également les interventions du cabinet : "le Cabinet du ministère a sensiblement transformé notre projet". Le départ de F Dubet jette un certain discrédit sur ce programme.
Depuis sa parution, le nouveau programme de seconde a été très critiqué parce qu'il amorce un recadrage important de la discipline, voulu par le gouvernement depuis plusieurs années. Sur les 4 thèmes à étudier , seul le dernier est nettement sociologique or il n'est pas totalement obligatoire. L'Apses a vivement déploré cette diminution de la sociologie. "Taire les questions de société, c’est renoncer à la dimension citoyenne que véhiculent tous les enseignements généraux du lycée et faire perdre à l’enseignement des SES ce qui fonde son succès depuis plus de 40 ans" a déclaré l'association. Des enseignants jugent que "des pans entiers du programme sont infaisables".
Les nouveaux programmes : des boulets pour la réforme ? Partisans et défenseurs du programme s'affrontent par média interposé. Dans Les Echos, 6 grands économistes (Elie Cohen, C de Boissieu etc.) estiment que ce programme "constitue une réelle avancée dans la diffusion d'une évitable culture économique". "Les nouveaux programmes de seconde… initient les élèves à quelques éléments de la grammaire de base de notre discipline", écrivent -ils. Ils "font une large place aux exemples concrets, aux situations particulières pour remonter ensuite vers les notions et concepts propres à l'économie". C'est exactement ce que conteste A Parienty sur son blog. "On est donc beaucoup plus près de l’accumulation de savoirs que de l’initiation à un mode de raisonnement". Or cette critique concerne également les programmes d'autres disciplines. L'inadaptation de ces programmes aux conditions d'exercice du nouveau lycée pose problème.
Lettre de F Dubet
Article des Echos
Article Pariéty
SES le nouveau programme
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Régionales : l’éducation en filigrane
Montre-moi ton lycée et je verrai si je vote pour toi… Visiter l’éducation pour déterminer la teneur de son bulletin de vote aux régionales, pourquoi pas ? Depuis les lois de décentralisation, les compétences des régions se sont étendues vers les lycées et la formation professionnelle. D’aménagements des locaux en développement d’actions ciblées, les conceptions et les idées se lisent sur les murs, dans les cours et dans les salles de classe de nos lycées.
On l’a vu avec les Tice, pour lesquelles les collectivités territoriales ont souvent compensé par une politique active la tiédeur des initiatives de l’administration centrale. On a pu le constater aussi avec des actions concernant la santé ou l’accès à la culture des jeunes ou encore avec la gratuité des manuels scolaires. La visite des sites Internet des conseils régionaux est souvent fort instructive sur les orientations en matière d’éducation et les valeurs qui les motivent. Certes, l’implication des régions s’arrête là où les référentiels et les réformes se construisent mais le champ ouvert est suffisamment vaste pour que les orientations locales puissent laisser une empreinte forte.
Car derrière les politiques éducatives, il existe de véritables objectifs d’aménagement et d’animation du territoire répondant à des enjeux économiques et sociaux. La Région, depuis 2004, élabore un plan de développement des formations professionnelles, dessinant à partir des besoins locaux de compétences la carte de l’apprentissage et des formations pour adultes. L’éducation emprunte alors les voies de la prospective pour freiner les évolutions négatives du territoire, la désertification des zones rurales ou la dévitalisation des secteurs industriels notamment. Le choix d’implantation d’un lycée, les ponts dressés avec la formation continue ou par apprentissage, sont alors autant de moyens d’accompagner les mutations locales.
Sont et ne seront sans doute plus puisque ces compétences sont remises en cause aujourd’hui par les projets de réforme sur les collectivités territoriales. C’est ce que nous expliquait Jacques Auxiette, Président de la Région des Pays de la Loire, et Président de la Commission Education de l’Association des Régions de France dans le numéro 108 du Café.
Alors aujourd’hui, regardons, observons ce que la politique régionale a produit dans notre lycée, parce qu’au travers de l’éducation, ce sont aussi les valeurs humaines, la vision de l’économie et de la société que l’on perçoit en filigrane.
Monique Royer
Interview de Jacques Auxiette
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LA FSU en congrès
Gérard Aschieri a ouvert le 1er février le congrès de la FSU à Strasbourg par une critique de la politique gouvernementale. "Derrière la réforme Darcos de l’école primaire, derrière la suppression de la carte scolaire, derrière la réforme des lycées professionnels et maintenant celle des lycées, derrière une réforme de la formation des enseignants qui nie qu’enseigner est un métier qui s’apprend, derrière l’abandon du collège, derrière la déshérence de l’éducation prioritaire, derrière la loi L.R.U et la mise en cause de la façon dont se construisent et se transmettent les savoirs dans une démarche d’intérêt général c’est toute cette orientation que l’on peut voir". Cette orientation pour lui c'est la menace sur les amplois et la destruction de l'école publique. Le congrès dure toute la semaine et se terminera par l'élection d'une nouvelle secrétaire générale.
Le congrès
Philippe Meirieu en classe verte
Joli portrait brossé par Luc Cédelle de Philippe Meirieu en campagne électorale en Rhône-Alpes.
Dans Le Monde
Le Snpden s'étonne des lacunes de la Dep
"La DEP a tous les moyens d'avoir ces chiffres. La difficulté de les produire nous étonne un peu". Lundi 1er février, le syndicat de chefs d'établissement a donc décidé de faire le travail à la place de la DEP et d'observer l'impact de la suppression de la carte scoalire sur les établissements.
Dépêche AFP
Transports scolaires arrêtés dans l'est
Du fait de la neige et du verglas, les transports scolaires et les transports inter-urbains sont suspendus pour la Moselle et la Meurthe et Moselle jusqu’à 20h00 ce jour mardi 2 février, annonce Bison futé.
Bison futé
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Paris lutte contre l'obésité infantile
En CE2, un jeune parisien sur six présente un excès de poids. Face à cela, lundi 1er février, la ville de Paris a lancé le programme "Paris Santé nutrition". Dans 3 arrondissements la mairie distribuera un fruit de saison par semaine ainsi que des livrets pédagogiques. Un suivi renforcé des enfants sera mis en place.
JPO à MLV !
Samedi 13 février, l'Université de Marne la Vallée s'ouvre aux lycéens et parents d'élèves pour leur faire découvrir l'université et ses formations. Des conseillers d'orientation seront présents et aideront les jeunes à déposer leur document APB.
La JPO
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Le faux débat des boursiers
"M. Sarkozy fait donc un constat qui est juste - les inégalités d'accès aux filières les plus prestigieuses de l'enseignement supérieur sont difficilement acceptables -, mais propose une solution en trompe-l'œil", écrit Thibault Gajdos dans Le Monde.
Il rappelle que la moitié des boursiers appartiennent à des foyers qui ont un revenu supérieur à 22 000 euros. "Au lieu de réduire les inégalités, la mise en place de quotas de boursiers risque de les accroître. Les étudiants les plus pauvres vont se trouver en concurrence avec les étudiants des classes moyennes pour obtenir les places dédiées aux boursiers. Les inégalités scolaires joueront à plein. Non seulement les enfants issus des milieux modestes seront évincés, mais leurs sentiments d'échec et d'exclusion en seront renforcés" affirme T Gajdos.
Article du Monde
C Ben Ayed : Pour une vraie égalité des chances
Dessine-moi un droit
La commission européenne est à l’initiative d’un concours de dessins dont c’est la quatrième édition cette année: «Dessine-moi un droit». Le concours est collectif puisqu’il s’agit de réunir au moins quatre élèves, sous la direction d’un adulte, pour illustrer un des droits fondamentaux de la CIDE.
Deux étapes dans le concours: une évaluation nationale (clarté du message, qualité graphique, originalité de l’œuvre et effet présumé sur l’audience) dans un premier temps, qui récompensera les trois meilleures productions, une évaluation européenne qui distinguera parmi ces lauréats nationaux les trois meilleures créations.
Date limite pour faire parvenir les productions: 19 mars 2010!
Informations, inscription, réglement du concours:
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Portes ouvertes au lycée de Bazeilles
Lycée des métiers de l'hôtellerie et du tourisme, le lycée de Bazeilles organise une journée portes ouvertes le 13 mars. " Cette journée sera l’occasion de présenter, aux élèves et à leur famille, les possibilités d’études dans notre établissement. Ils pourront également visiter nos structures ainsi que le plateau technique et échanger avec nos élèves déjà scolarisés au lycée de Bazeilles", nous dit Vincent Vasse, chef de travaux. Le lycée prépare aux métiers de l'hôtellerie (bac technologique, bac pro, BTS AGTL, VPT, hôtellerie restauration).
Le lycée
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L'offre établissements
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Petit dictionnaire énervé des profs et de l'école
Ancien directeur de rédaction de L'Etudiant, Olivier Rollot connaît le monde de l'Ecole parfaitement. Il publie un petit ouvrage qui, à la manière d'une encyclopédie, fait le tour du système éducatif. De "absence de sprofs" à "Zep", il présente clairement la situation de l"Ecole.
Enervé O Rollot ? Non pas vraiment et son livre se garde bien de tomber dans l'écriture pamphlétaire. Il fait le point sur chaque sujet avec calme en utilisant les études et données officielles. C'est clair, efficace. C'est aussi le point de vue d'un journaliste, forcément un peu décalé par rapport à celui des acteurs.
O Rollot, Petit dictionnaire énervé des profs et de l'école, éd. De l'opportun, Paris , 2010.
Présentation
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La nouvelle orthographe accessible
On le sait peu mais la nouvelle orthographe est largement appliquée en dehors de l'hexagone ce qui tend à augmenter l'écart entre pays francophones. L'ouvrage de C Contant et R Muller apporte des réponses claires et pratiques sur les nouveaux usages orthographiques. Ils concernent des règles concernant les traits d'union, les accents et tréma, les consonnes doubles etc. Un ouvrage vivement recommandé.
C Contant et R Muller, Les rectifications de l'orthographe du français, de Boeck, 2010.
Pour découvrir l'ouvrage
Va-t-on supprimer le sport ?
"Sans qu’aucun syndicat du champ concerné n’ait été consulté ni même informé, un émissaire de Matignon a tenté récemment de « vendre » la suppression pure et simple du secrétariat d’Etat aux sports aux dirigeants du mouvement sportif", annonce l'Unsa Education.
Selon le syndicat, un émissaire du Premier ministre aurait suggéré la suppression "des 1600 cadres techniques d’Etat qui exercent leurs missions auprès des fédérations sportives, ainsi que l’autorité académique des directeurs régionaux chargés des sports".
La pratique musicale a un impact positif sur l'ensemble de la scolarité
Pratique artistique ou histoire des arts ? Cette question est tranchée différemment des deux cotés de la Manche. En France l'histoire des arts vient de fait remplacer les pratiques musicales en classe. En Angleterre depuis 2000, tous les écoliers ont la possibilité d'apprendre à jouer d'un instrument. Et de découvrir que cela paie. Selon une étude publiée par la Federation of Music Services et le DCSF, ces pratiques ont des retombées positives.
Selon cette étude, la pratique instrumentale à l'école augmenterait la confiance en soi et la capacité à travailler en groupe. Mais elle aurait aussi des retombées directes sur la scolarité. Elle développerait de nouvelles compétences, améliorerait la discipline et lutterait contre le décrochage.
L'étude
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