Par Françoise Solliec
C’est à Lille les 5, 6 et 7 février prochains que vont se dérouler les épreuves qui permettront de désigner les 40 jeunes français (chacun dans un métier différent) qui participeront aux Olympiades internationales des métiers à Calgary en septembre. Quel a été, jusque-là, leur parcours du combattant ?
Un processus de sélection en 3 étapes
Wordskills Competition, plus connue en France sous le nom d’Olympiades des métiers est une rencontre internationale de la jeunesse, organisée tous les 2 ans, avec pour objectif de désigner, dans 40 métiers, les meilleurs professionnels des pays participants. Marie-Thérèse Geffroy, présidente du comité français des Olympiades des métiers, COFOM, a présenté à la presse le 13 janvier le calendrier et le déroulement de cette manifestation.
En France, tous les jeunes âgés de moins de 23 ans sont encouragés à s’inscrire, quel que soit leur niveau d’études, leur diplômes ou leur statut. Ils participent alors à une première sélection, régionale, dont les épreuves sont définies pour chaque métier par des groupes d’experts, en relation avec les experts des jurys national et international.
Ce premier processus de sélection s’est déroulé de mars à novembre 2008. Il a permis de sélectionner 755 jeunes sur 6 600 candidats, par groupes de 1 (pour la Guyane) à 52 (Nord-Pas de Calais). La parité garçons fille est encore loin d’être atteinte : 113 sélections féminines pour 642 masculines. Notons que la popularité du concours a beaucoup grandi depuis 1995, où l’on ne dénombrait que 1 235 candidats, dont 186 avaient été retenus après les sélections régionales.
Dans les profils métiers des jeunes retenus pour la sélection nationale, le secteur Bâtiments Travaux publics vient en premier (37% des jeunes). Les nouvelles technologies et les Services sont encore des pôles émergents (6 à 7%) tandis que l’alimentation, l’agriculture, l’automobile avoisinent chacun les 10%. Enfin, 20% de ces candidats appartiennent au secteur industriel.
Ces 755 candidats sont maintenant attendus à Lille où, pendant 3 jours, ils vont occuper un poste de travail pour réaliser la production qui leur sera imposée dans le cadre des épreuves de sélection nationale, largement inspirées elles aussi, des épreuves internationales. Ces productions doivent répondre à un cahier des charges précis et les candidats ont tous bénéficié d’un module de formation de 4 jours, dans l’un des 14 centres de formation spécialisés par métier, agréés par le COFOM, afin de se préparer techniquement à ce type d’épreuves.
Comme pour les Olympiades de Calgary, les finales nationales de Lille mettront l’accent sur les deux problématiques mobilité et développement durable. En effet, de l’avis des anciens lauréats, la dimension interntionale a constitué pour eux un très grand atout dans leur développement personnel et la suite de leur carrière. Quant au développmeent durable, il s’agit aujourd’hui d’une priorité régionale et nationale.
Environ 80 000 personnes sont attendues dans les locaux de Lille Grand Palais. Le conseil régonal a en effet souhaité faire de ces rencontres une manifestation de valorisation de l’enseignement professionnel et espère y voir de très nombreux élèves ainsi que des personnes intéressées par l’évolution des métiers et des voies de formation qui y conduisent. Pour sa part, le rectorat, étroitement associé à cette action, organise pour les élèves de 3ème des Olympiades des reporters.
A l’issue des rencontres de Lille, 40 jeunes, 1 pour chaque métier figurant dans la compétition internationale (c’est-à-dire dans lequel au moins 12 des 52 pays participant présentent des candidats) sont désignés. Ils bénéficieront d’un autre module de préparation physique et mentale. Souhaitons leur de pouvoir exprimer pleinement leurs talents et leurs compétences à Calgary et espérons qu’ils reviendront chargés d’au moins autant de récompensess que la délégation française au Japon en 2009 qui revint avec 12 médailles, dont 5 d’or.