Le défi de l'enseignement supérieur relevé grâce aux Tice ? 

"Comment faire face à la croissance du nombre des étudiants et assurer une éducation de qualité ?"  Cette question de Koïchiro Matsuura, vice-président de l'Unesco,  était omniprésente dans les interventions de l' Education Leaders Forum organisé par Microsoft et l'Unesco à Paris le 7 juillet. L'événement réunissait des responsables de 45 pays. Pour eux la réponse est dans les Tice et particulièrement le e-learning.

 

 

Pour Koïchiro Matsuura,  le e-learning doit rendre l'enseignement supérieur plus accessible tout en répondant au risque de fuite des cerveaux. Il cite en exemple les 1800 cours du MIT proposés gratuitement en ligne. Parallèlement l'Unesco a œuvré pour mettre en place une Convention pour la reconnaissance des diplômes universitaires signée actuellement par une centaine de pays.

 

 Invitée centrale de l'événement, Margaret Spellings, secrétaire d'Etat à l'éducation des Etats-Unis, a dressé un tableau énergique et clair des préoccupations et des solutions américaines. Comme d'autres pays, elle a rappelé qu'il y a 18 ans, les Etats-Unis s'étaient perçus comme "une nation menacée", allusion à un célèbre rapport, et sur le déclin. Ce qui nous interpelle ce sont les moyens utilisés pour le redressement.

 

"On avait réussi à éduquer les élites", rappelle M. Spellings, "et il fallait faire plus. En échange du soutien fédéral, on attend des universités qu'elles suppriment les barrières et qu'elles ouvrent l'enseignement  à des personnes différentes". C'est clairement la condition du versement des aides. Pour relever ce défi, les tice lui semblent un bon outil parce qu'elles permettent un enseignement mieux adapté.

 

L'autre outil, c'est l'évaluation, l'accountability. "Ce qui est mesuré progresse" affirme M. Spellings, ce qui résume assez bien les convictions et les méthodes qui traversent maintenant l'Atlantique. Mais M. Spellings rappelle aussi qu'il a fallu des bourses fédérales pour démocratiser l'enseignement supérieur américain (beaucoup plus massifié que le notre).

 

Il revenait au vice directeur général de l'Unesco, Abdul Waheed Khan, de conclure par un nouvel éloge des Tice :le e-learning c'est "plus accessible,  plus de qualité, plus d'efficacité, plus personnalisé, moins coûteux".

 

Dans ce Forum organisé avec l'aide d'un géant du logiciel, personne ne doutait qu'il faille massifier l'enseignement supérieur et que les tice le permettent.

Sur le site du Café
Par fjarraud , le lundi 07 juillet 2008.

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