L'Expresso du 5 Mai 2008 

 

Par François Jarraud

 

LE FAIT DU JOUR

Retour sur le Forum des enseignants innovants de Rennes

ÉDITORIAL

Darcos et le service minimum

LE SYSTEME

Enseignant : Une enquête régionale montre les difficultés du métier l Les pédagogues et la violence l Programmes du primaire : le débat continue l Primaire : Que veut dire "revenir aux fondamentaux" ? l Collège : Le premier partenariat public – privé pour la construction d'un collège annulé en justice l Avancement des maîtres du privé l Trois mois avec sursis pour le prof raciste l Arnaud Teullé inspecteur d'académie.

L’ÉLÈVE

Les délégués ont leur site… en Belgique l Le Forum de l'alternance à Paris  l Mettez de l'Europe dans votre vie

LA CLASSE

L'orientation l Pour la Peep, 40 élèves par classe c'est bien…

CITOYENNETE

La pauvreté s'enlise affirme l'Observatoire national de la pauvreté l Commémoration de l'esclavage

LES DISCIPLINES

Philosophie : Blanchot l SES : La France 2025 l Histoire : L'Assemblée adopte la loi sur les archives l Physique-chimie : Capacités expérimentales l Epreuve d'anglais, langue de complément l ST2S : Epreuve de biologie et physiopathologie humaines

LES TICE

Microsoft annule la sortie du SP3

 

 

Le fait du jour

 

Retour sur le Forum des enseignants innovants de Rennes

Un mois après les premières Rencontres des « enseignants innovants » de Rennes, le Café revient sur l’événement en prenant un peu de recul. Si l’événement a été jugé par tous comme très positif – d’abord pour les participants qui ont eu l’occasion de passer des heures d’échanges jugées très riches - , nous tentons de prendre la distance nécessaire pour dresser quelques portraits de participants, mais aussi pour mieux comprendre ce qui les meut, ce qui les préoccupe, ce qui les anime.

 

Avec comme point de vue partagé, cette ambition d’oser s’adapter à l’inattendu permanent que constitue leur métier. « Comme tout le monde » ose même un jeune enseignant, qui cherche davantage à s’approprier les fondements de l’activité professionnelle plutôt que d’innover à tout prix. « Et avec beaucoup de recul », précise Claude, documentaliste soucieuse de toujours vérifier dans les acquis des élèves (disciplinaires comme comportementaux) la pertinence des démarches pédagogiques un peu inhabituelles qu’ils osent mettre en œuvre. Persuadée qu’il serait nécessaire d’étayer ses intuitions, soucieuse de renforcer les échanges professionnels et la formation.

 

Comme le développe un article du dossier, cette question de l’accompagnement des équipes, de la nécessaire théorisation des pratiques est essentielle, pour aider les enseignants à dépasser les clivages formels, les incompréhensions pédagogiques ou les peurs irraisonnées. « Parce que l’efficience du système n’est que la somme de l’efficacité de chacun de ses acteurs, l’innovation et l’expérimentation sont au cœur du métier, de l’ordinaire de la classe… »

Découvrez le dossier 93 du Café

 

 

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite !

 

 

Darcos et le service minimum

Devant le congrès des associations de parents PEEP, Xavier Darcos a annoncé le 3 mai la relance du service minimum dans les écoles à l'occasion de la grève du 15 mai. Une circulaire serait partie vers les recteurs le 23 avril. La mesure a immédiatement été commentée en termes contradictoires, l'UMP mobilisant ses élus, le maire de Paris annonçant au contraire son intention de ne pas y recourir. Le service minimum (SM) est-il  un simple outil de gestion ou une arme politique ?

 

Le service minimum existe bien en éducation. Il faut d'abord rappeler que les enseignants ne font pas grève contre les parents. Bien au contraire, ils ont besoin de leur soutien et savent parfois le gagner. Pour les enseignants aussi, c'est plus agréable d'aller manifester en sachant ses élèves en sécurité. La mesure (l'ouverture de l'établissement) existe d'ailleurs dans le secondaire sans difficultés. Son introduction au primaire supposerait juste un consensus sur le métier de directeur. Est-il introuvable ? Le ministre avait annoncé en janvier l'ouverture de discussions avec les syndicats. Selon eux, il ne les a jamais organisées. La mesure semble donc à portée de la main. Il faut beaucoup de maladresse ou d'enfermement idéologique pour en avoir fait un terrain d'affrontement.

 

Car cette mesure est récusée par les premiers intéressés, les communes. Celles-ci récusent le système proposé par Darcos qui consiste à indemniser les villes pour qu'elles mettent en place le service minimum. En janvier dernier, l'Association des maires de France avait brocardé une mesure qui manifeste "une conception originale du service minimum par report de la responsabilité de l'Etat sur des acteurs étrangers aux conflits ayant conduit à la grève". L'Andev, qui regroupe les responsables éducatifs des grandes villes, estimait  le projet " tout à fait regrettable".  Pour Claudine Paillard, présidente de l'Andev, "en mettant à la charge des communes le service minimum, le MEN évite ainsi une difficile discussion avec les organisations syndicales d'enseignants,  qu'il reporte ainsi sur les communes".  L'Andev critique aussi la conception qu'a l'Etat du rôle éducatif des collectivités locales. "En mandatant les communes pour le faire à sa place, elle renvoie une fois de plus les communes à un rôle éducatif limité, essentiellement lié à la fonction de garderie, de service à la famille". Sur 22 492 communes possédant au moins une école, seulement 1750 avaient signé, en janvier dernier, une convention avec le ministère pour bénéficier du SM. Les résultats des dernières municipales donnent à penser que ce chiffre risque peu de varier positivement.

 

Sans efficacité réelle pour les familles, elle provoque les enseignants. Les syndicats enseignants ont dénoncé à juste titre le système de financement annoncé par le ministre. Le service minimum serait financé grâce aux retenues sur salaire sur les grévistes. Ces sommes seraient versées aux municipalités pour payer les intervenants. Ce procédé n'a pas grand sens aux yeux de la comptabilité publique. Par contre, médiatiquement, il laisse entendre qu'on "taxe" les profs, comme s'ils devaient payer pour une faute. Présentée ainsi la mesure vise évidemment à opposer les deux catégories d'acteurs de l'Ecole : parents et enseignants. En ce sens, la mesure illustre la radicalisation de Xavier Darcos.

 

Nourrit-elle la grève ? Car le service minimum nécessite le dialogue. En annonçant unilatéralement sa décision sans avoir jamais cherché à négocier ce point avec les syndicats, à nouveau Xavier Darcos manifeste qu'il récuse le compromis. C'est justement ce qui justifie la grève du 15 mai.

Dépêche AFP

 

 

Revenir au sommaire

 

 

Enseignant : Une enquête régionale montre les difficultés du métier

"On fait un beau métier mais on a bien du mal". Cette opinion résume presque l'enquête menée par le Sgen Cfdt de Lorraine auprès des enseignants de l'académie (1750 questionnaires retournés remplis).  On peut y ajouter "et on est pas aidés !".

 

Du côté des élèves, 95% des enseignants constatent que les élèves ont changé et cela pose problème à pas moins de 4 enseignants sur 5. Un enseignant sur cinq a été confronté à des insultes ou des violences sur les 12 derniers mois, un sur 3 à une indiscipline contre laquelle il n'a su quoi faire.  Pour autant les enseignants ne pensent pas que l'exclusion et les sanctions soient les réponses adaptées. Ils misent sur les projets, le développement d'activités nouvelles, le dialogue.

 

Mais c'est du côté institutionnel que l'enquête est la plus sévère. Très clairement "la hiérarchie n'est pas une ressource" pour les profs lorrains. Quand ils réalisent des activités qui marchent seulement 6% en parlent à leurs supérieurs. Quand ils rencontrent des problèmes avec des élèves, ils cherchent  à 90% le soutien des collègues à 36% celui de la hiérarchie. 1% n'ose pas en parler… Un enseignant sur deux au collège juge le suivi pédagogique inexistant.

 

L'enquête montre aussi la forte demande de mobilité des enseignants. Ils souhaitent une "seconde carrière". Un vœu loin d'être exaucé.

Enquête du Sgen Cfdt Lorraine

Sur le Café, découvrez la seconde carrière

 

Les pédagogues et la violence

"L’enseignant doit aujourd’hui assumer, plus que quiconque, « l’insoutenable légèreté de l’être ». Il avance seul et entre dans sa classe sans que nul ne l’ait investi du pouvoir auprès des enfants" écrit Philippe Meirieu sur son site.  Répondant à l'accusation de laxisme, il montre l'importance des apports des pédagogues. "Faute d’outils pédagogiques, il craque ! Et, parfois, rejoint la cohorte des nostalgiques d’un passé où, quand on entrait en cours, « la messe était dite »… Freud expliquait qu'on envoie les professeurs dans une expédition polaire en les équipant d’un casque colonial et d’un filet à papillons : cette formule est plus que jamais d’actualité ! Les anti-pédagogues qui ont ringardisé ou diabolisé la pédagogie portent une lourde responsabilité : ils ont privé les enseignants de précieux repères et d’inestimables outils pour gérer les groupes, ils les ont laissé s’épuiser dans des face-à-face qui deviennent parfois des corps à corps".

 

Pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de la violence scolaire, rappelons que Claude Lelièvre, dans "Les politiques scolaires mises en examen, ESF 2008, montre comment le thème de la violence scolaire est arrivé dans les médias.  Un ouvrage dont nous reparlerons.

Le texte de P. Meirieu

Le livre de C. Lelièvre

 

Programmes du primaire : le débat continue

"Satisfait", le Sénat. Il exprime sa "satisfaction" après la publication des programmes du primaire.  Les sénateurs estiment que "les propositions formulées par la commission des affaires culturelles le 16 avril dernier ont en effet été très largement retenues".  Ils relèvent notamment que " les sept piliers du socle commun de connaissances et de compétences sont désormais pleinement pris en compte ; le rôle de l’expérimentation dans les sciences a été conforté".  Il y a quand même un point sur lequel le Sénat est peu entendu, c'est la démarche demandée au ministre vers les maîtres. "Il est sans aucun doute bon que les programmes soient rédigés dans une langue claire et compréhensible par tous. Pour autant, il n'y a à mon sens aucune nécessité à se priver des documents d'accompagnement qui permettent d'expliciter de manière technique et détaillée ces programmes à l'intention des enseignants" écrivait la Commission Valade. "Ces documents pourraient être les supports de toutes les clarifications à destination de la communauté éducative, afin de rassurer les uns et les autres". Si des documents d'accompagnement sont annoncés par le ministre, leur date de publication, leur forme, les moyens de leur diffusion sont encore flous.

 

Satisfait aussi, bien sûr, le ministre qui a déclaré à l'AFP à Clermont-Ferrand lors du congrès de la Peep : "L'avenir de nos enfants est trop important pour l'abandonner aux idéologues et aux pédagogistes… Ce qui me préoccupe, ce n'est pas ce que les professionnels de l'éducation diront de ces programmes au cours des dix prochains jours, c'est ce que ces programmes permettront à nos enfants de devenir dans 10 ans".

 

Insatisfaits, les syndicats, les experts et les formateurs. Ainsi le Sgen Cfdt qui demande à X. Darcos "d'abandonner l'idéologie et d'accepter un moratoire". Le syndicat estiume que "ces nouveaux programmes redessinent l'École du passé" malgré quelques "habillages". "L'idéologie qui a présidé à l'élaboration de ces programmes les rend tout à la fois mécanistes dans l'apprentissage et simplistes dans l'acquisition des savoirs. Le ministre le revendique d'ailleurs dans son discours de présentation,en accusant le pédagogisme de tous les maux, en dénigrant les “comités d'experts“, en ignorant l'avis des professionnels de l'Éducation…"

 

Le Snuipp Fsu invite à une lecture comparée du projet et du nouveau programme. La comparaison est confondante. On observe peu de modifications si ce n'est la suppression des formules les plus rétrogrades. Ainsi en maternelle, disparaît la référence aux "imagiers", l'obligation d'apprendre 10 mots par semaine en petite section ou encore la liste des consonnes à apprendre à ânonner en moyenne section. Disparaît aussi l'affirmation fausse mais révélatrice : "le principe alphabétique régit la transcription des sons en français : une lettre transcrit un son". On ne peut qu'inviter les maîtres à découvrir ces documents.

 

Toujours sur le site du Snuipp, le mathématicien Roland Charnay analyse en détail les programmes de maths. Il relève que "le volume de connaissances qui ont migré du cycle 3 vers le cycle 2 et du collège vers le cycle 3 reste quasiment aussi important que dans le projet initial" ce qui lui fait craindre un alourdissement des programmes. "Le travail sur la résolution de problèmes est mieux affirmé, mais le volume des connaissances exigées et la précocité de certains apprentissages compliquera sérieusement le travail des enseignants, amènera davantage d’élèves dans une situation de difficulté ou d’échec et ne permettra pas à beaucoup d’autres de parvenir à une maîtrise des notions qui en garantisse une disponibilité suffisante" ajoute-il.

 

Mécontents également les formateurs. A titre d'exemple, ceux de l'IUFM de Saint-Etienne  nous ont fait parvenir leurs remarques. Ils demandent eux aussi un moratoire.

Communiqué Sénat

Sur le Café L'Expresso du 17 avril

Comparaison Snuipp

R Charnay

Texte des formateurs Saint-Etienne

 

Primaire : Que veut dire "revenir aux fondamentaux" ?

"Affirmer que l'on va revenir aux fondamentaux, c'est déclarer, premièrement, qu'ils ont été abandonnés, et deuxièmement, qu'ils étaient au coeur des pratiques pédagogiques avant cette période désastreuse de l'abandon. Sans être expert de ces questions… on est en mesure… de comprendre que ces deux postulats sont totalement faux". Pierre Frackowiak, inspecteur IEN, fait plus que dénoncer le mythe populiste. Il en annonce les conséquences.

Lire la suite sur le Café

 

Collège : Le premier partenariat public – privé pour la construction d'un collège annulé en justice

Le tribunal administratif d'Orléans a annulé un contrat de partenariat entre le Conseil général du Loiret et le groupe Vinci pour la construction et l'entretien d'un collège. Le tribunal a estimé qu'il n'y avait pas lieu de déroger au droit commun des appels d'offre. L'Unsa Education se félicite d'une décision qui va contre "la privatisation" du service public.

Dépêche AFP

Communiqué Unsa Education

 

Avancement des maîtres du privé

Trois textes organisent les tableaux d'avancement (hors classe, prof des écoles) des maîtres du privé sous contrat, primaire et secondaire.

Au B.O.

Au B.O.

Au B.O.

 

Trois mois avec sursis pour le prof raciste

"Bougnoule". L'expression a coûté trois mois de prison avec sursis et 750 euros de dommage à un professeur d'anglais du Nord.

Dépêche AFP

 

Arnaud Teullé inspecteur d'académie

Par décret l'ancien candidat à la mairie de Neuilly, qui avait perturbé la campagne électorale avant de rentrer dans le rang, est nommé inspecteur d'académie. On est content de voir qu'il reste encore un peu de marge dans les emplois à l'éducation nationale…

Au J.O.

 

Revenir au sommaire

 

 

Les délégués ont leur site… en Belgique

Délaissés, les délégués des élèves le sont souvent. Les établissements qui leur assurent une réelle formation sont encore trop rares. Pourtant leur rôle est souvent important. En Belgique, une association qui milite pour les droits de l'homme ouvre un site spécialisé qui offre information et forum aux délégués. Une initiative à prolonger ?

Les délégués

Sur le Café, les délégués élèves

 

Le Forum de l'alternance à Paris

Ce forum est l'occasion pour les jeunes de rencontrer tous les partenaires de l'alternance. Il proposera près de 3 000 contrats en entreprise ainsi qu'une aide à l'orientation. Il réunira les 14 et 15 mai, à la Cité des sciences, les organisateurs (région, ville de Paris, CCIP, direction départementale du travail, Anpe) et de grandes entreprises (banques, tourisme, distribution, bâtiment etc.).

 

L'alternance couvre aujourd'hui en Ile-de-France tous les niveaux de formation du Cap à bac +5, la moitié des apprentis préparant un diplôme supérieur. 425 000 jeunes suivent une formation en alternance en France.

Le site du Forum

 

Mettez de l'Europe dans votre vie

Un stage, des études, un emploi ou un projet en Europe ? Mercredi 7 mai 2008, de 10h à 17h, au CIDJ à Paris et autour du 9 mai 2008 dans le réseau Information Jeunesse Ile-de-France, à Arcueil, Enghien les bains, Orly, Levallois, Rueil et Stains; avec le soutien de la Région Ile-de-France, participez aux jeux, concours et rallyes pour découvrir l’Europe, et gagnez des voyages ! Rencontrez des spécialistes et préparez votre départ en Europe.

Le CIDJ

 

Revenir au sommaire

 

La classe

 

L'orientation

Le but de ce dossier est de contribuer à éclairer le champ multiréférentiel de l'orientation (psychologie, sociologie, économie, pédagogie), de contribuer à montrer les enjeux pour les personnes et la société, de pointer les tentatives institutionnelles ou individuelles qui vont dans ce sens, de façon à permettre à chaque lecteur de mieux percevoir le rôle qu'il joue, d'y réfléchir et éventuellement de le faire évoluer".  Présenté ainsi par ses coordinateurs, Jean-Marie Quiesse et Danielle Ferré, ce numéro 463 des Cahiers pédagogiques atteint son but. Sur un sujet qui interroge fortement l'Ecole et ses acteurs, ils n'évitent ni les débats ni les réflexions difficiles. Bien au contraire ils stimulent notre réflexion, n'hésitant pas à aller à confronter les opinions.

 

Ainsi dans une première partie, pour faire un état des lieux de l'orientation , ils n'hésitent pas à demander à Denis Meuret de nous faire saisir à quel point l'orientation à la française interroge notre Ecole dès qu'elle est vue avec les yeux de l'école américaine. Pour lui, "ce lien entre l'orientation,le malthusianisme et ce que C. Thélot appelle "l'école contre", me conduit à penser que l'avenir qu'il faut souhaiter au service d'orientation est sa disparition". Olivier Masson voit les choses sous un autre éclairage en nous permettant de voir comment la formation tout au long de la vie modifie les formations et le rôle des régions.

 

Une deuxième partie nous ramène en terrain plus familier en montrant les acteurs engagés dans l'orientation.Il y est question de 3ème DP, de la découverte professionnelle, des stages, des CIO.

 

La dernière partie de ce numéro fait réfléchir à "l'approche orientante" et son impact sur l'univers éducatif. Au total, un numéro très riche et passionnant qui interpelle tous les professionnels de l'éducation.

L'orientation, Cahiers pédagogiques, n°463, mai 2008.

Le sommaire

 

Pour la Peep, 40 élèves par classe c'est bien…

"Il y a des élèves très contents d'être à 35 ou 40 (par classe) et ils travaillent très bien. Il y a beaucoup de classes de lycée qui sont dans ce cas et qui travaillent". Sur France 3 Auvergne, Anne Kerkhove, présidente de la PEEP, seconde association de parents d'élèves, a défendu l'idée que moins de profs était une bonne chose. Elle a manifesté son soutien aux réformes introduites par Xavier Darcos, affirmant que la Peep "n'est pas un groupe de pression".

 

Pourtant la Peep publiait la 26ème édition de son enquête annuelle, réalisée auprès de 548 parents, qui montre que "les parents d'élèves sont peu nombreux à percevoir des évolutions positives en matière d'éducation sur les réformes engagées depuis un an". Moins d'un parent   sur cinq estime que la situation s'améliore en matière de calcul, lecture. 47% estiment que le remplacement des professeurs est moins bien assuré, ce qui compte tenu des réductions de postes, n'est guère étonnant.

A Kerkhove au JT du 1er mai (vers la 9ème minute)

L'enquête Peep

 

Revenir au sommaire

 

Citoyenneté

 

La pauvreté s'enlise affirme l'Observatoire national de la pauvreté

"La diminution du taux de pauvreté monétaire, entamée à la fin des années 1990, s’est interrompue depuis 2002. En outre, l’augmentation récente de l’indicateur qui rend compte de l’intensité de la pauvreté montre qu’en 2005 une majorité de personnes pauvres sont plus éloignées du seuil de pauvreté qu’elles ne l’étaient en 2002" affirme le rapport 2008 de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion.

 

L'Observatoire montre que de moins en moins de personnes sont juste en dessous du seuil de pauvreté. Le taux de renoncement aux soins augmente depuis 2002 (de 11 à 13% de la population). Le nombre de jeunes sortant prématurément du système éducatif ne diminue plus. Le taux de demandes de logement social non satisfaites est très important (46%).

 

Enfin l'observatoire signale que "les situations de pauvreté sont très inégalement réparties sur le territoire". Le taux de pauvreté varie du simple au double entre l'ouest francilien et le Languedoc ou le Nord.

Rapport de l'Observatoire

 

Commémoration de l'esclavage

Le J.O. du 2 mai publie une circulaire fixant au 10 mai la Journée de commémoration de la traite et de l'esclavage et de leurs abolitions.

Au J.O.

 

Revenir au sommaire

 

Les disciplines

 

Philosophie : Blanchot

" Il s'agira d'analyser la manière dont Blanchot interprète tel ou tel philosophe ou système philosophique, mais aussi d'exposer les divergences affirmées et assumées par Blanchot, et ainsi de faire apparaître la singularité de sa propre réflexion philosophique. Dans le cadre des thèmes retenus pour ce colloque, on pourra également questionner la lecture que certains philosophes (Levinas, Derrida, Nancy, Foucault, Deleuze…) proposent de l'oeuvre de Blanchot". Organisé par Eric Hoppenot et Alain Milon, les 14 et 15 mai à Paris, le colloque international Maurice Blanchot et la philosophie réunira des spécialistes du monde entier.

Le programme

 

SES : La France 2025

Le gouvernement a lancé un "diagnostic stratégique de la France" annonce le Conseil d'analyse économique dans sa Note 97. Il vise à éclairer les décisions à moyen terme et à faire apparaître les enjeux à l'horizon 2025. 8 grands thèmes de réflexion ont été retenus : mondialisation, production, création – enseignement - recherche, vivre ensemble, risques et protection, ressources rares, Etat et services publics, technologie et vie quotidienne.

La note

 

Histoire : L'Assemblée adopte la loi sur les archives

Les historiens pourront-ils continuer à faire avancer le savoir ? L'Assemblée a adopté en première lecture la loi sur les archives. Celle-ci lève un certain nombre d'inquiétudes elle va même favoriser l'accès à certains documents. Mais des difficultés demeurent : la loi crée une catégorie de documents incommunicables, elle n'est pas très claire sur les autorisations de communication (dérogations). Un délai de 50 ans s'appliquera pour les documents liés à la vie privée.

 

Pour l'association des usagers du service public des Archives nationales (Auspan) la loi , qui autorise le recours à des sociétés privées, mettra en péril le service public d'archivage.

La loi

Rappel : L'Expresso du 14 janvier

 

Physique-chimie : Capacités expérimentales

"Les vingt-cinq situations d’évaluation retenues de l’examen sont extraites de la banque nationale… Ces situations d’évaluation, numérotées dans la banque nationale, sont les suivantes : 6 ; 8 ; 17 ; 33 ; 37 ; 48 ; 49 ; 54 ; 59 ; 63 ; 65 ; 67 : 73 ; 82 ; 86 ; 92 ; 96 ; 105 ; 108 ; 110 ; 114 ; 133 ; 135 ; 140 ; 142" annonce le B.O. du 1er mai.

 

"Parmi ces vingt-cinq situations d’évaluation, les professeurs de terminale retiennent, pour leur lycée, celles qu’ils ont prévu d’utiliser. Le choix est guidé par les équipements disponibles dans les lycées et les apprentissages effectués par les élèves".

Au B.O.

 

Epreuve d'anglais, langue de complément

Le B.O. du 1er mai définit le programme de lecture de l'épreuve orale d'anglais LV1 de complément pour 2009 – 2010.

Au B.O.

 

ST2S : Epreuve de biologie et physiopathologie humaines

Le B.O. du 1er mai publie une note définissant les épreuves de biologie et physiopathologie humaines au bac St2S  applicables  à la session 2009.

Au B.O.

 

Revenir au sommaire

 

les tice

 

Microsoft annule la sortie du SP3

La mise à jour de Windows XP annoncée pour le 29 avril est reportée, annonce ZDNet, suite à une incompatibilité avec un logiciel.

Article ZD Net

 

Revenir au sommaire

 

le Cafe

 

Les anciens Expresso ?

Voir L'Expresso précédent

Les archives complètes de L'Expresso

 

L'Expresso directement sur votre site !

Vous nous l'avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment   afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L'Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.

 

Vous pouvez ainsi faire bénéficier les visiteurs de votre site  d'une information quotidienne et leur permettre d'être les premiers informés dans leur établissement.

Les conseils du webmestre

 

RSS : Le retour

Le changement de plate-forme avait mis à mal les fils RSS du Café. Ils sont  maintenant pleinement rétablis. Vous pouvez vous abonner aux flux simplement en cliquant sur l'icône RSS en bas de page. Et cela pour chaque rubrique du Café.

 

Participer au Café ?

Il y a bien des façons d'aider le Café : lui manifester son soutien, lui apporter son obole, lui passer des informations. Il y a aussi écrire dans le Café. Si vous vous retrouvez dans les orientations du Café, si vous souhaitez participer à une aventure unique de mutualisation, contactez-nous !

 

Le Café en chiffres

Le Café pédagogique compte plus de 150 000 abonnés à ses différentes éditions. Au mois de mai 2007, nous avons reçu 611 728 visiteurs qui ont généré plus de 28 millions de hits.

 

Le Café à la carte

Si vous découvrez Le Café Pédagogique, sachez que vous pouvez recevoir chez vous, dès parution et gratuitement, "L'Expresso", le flash quotidien d'actualité pédagogique et toutes les éditions du Café pédagogique.

Pour s'abonner

 

Revenir au sommaire

 

Par fjarraud , le lundi 05 mai 2008.

Partenaires

Nos annonces