"L'association des professeurs de biologie et de géologie de l'enseignement public (apbg) et le Sgen-CFDT contestent les conditions dans lesquelles se met en place l'expérimentation d'enseignement intégré initiée en partenariat avec l'Académie des sciences et l'Académie des technologies. L'appel d'offre a été lancé par la DGESCO de façon confidentielle, sans aucune concertation avec les syndicats et les associations de spécialistes. En outre, le protocole qui laissait la porte ouverte à de vrais projets d'équipes, est détourné au profit d'un enseignement de trois disciplines par un enseignant unique. Les pressions qui s'exercent dans ce sens sur certaines équipes sont inadmissibles".

Suite au rapport Rolland, l'expérimentation d'un enseignement intégré des sciences au collège concerne 20 établissements dans lesquels les enseignements scientifiques (sauf les maths) et la technologie sont regroupés en 3,5 heures hebdomadaires avec un professeur unique. Le projet vise " à atténuer la brutalité de la transition entre l'école et le collège; construire un enseignement scientifique intégré mettant en oeuvre les programmes des trois disciplines (physique-chimie, sciences de la vie et de la terre, technologie); mettre en place la démarche d'investigation inscrite dans les nouveaux programmes du pôle sciences".

L'APBG défend une position disciplinaire : "nous réaffirmons, que les sciences expérimentales et la technologie relèvent de deux démarches fondamentalement différentes et nous demandons que les nécessaires travaux en commun s'appuient davantage sur les thèmes de convergence intégrés aux tout récents programmes du « pôle sciences ». Nous réaffirmons également qu'aucune amélioration de l'enseignement des sciences expérimentales ne pourra se faire en réduisant l'horaire en groupes allégés".

Le dispositif est également critiqué du côté des professeurs de technologie. Certains y voient une tentative de disparition de leur discipline. Ainsi l'association Pagestec s'est fait écho de ces critiques. "On a donc oeuvré d'abord à mettre en place les conditions qui pourraient rendre réalisable le projet de création d'un "enseignement intégré de sciences et technologie". En enlevant ce qui fait que la technologie a bien une spécificité forte qui l'érige en position de discipline à part entière on aura moins de mal à justifier sa dilution dans le "pôle sciences" ensuite" écrit E. Le Clainche sur son site.
Le projet
Communiqué APBG

Par  François Jarraud , le lundi 10 juillet 2006.

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