" Ne pas développer nos langues locales au Cameroun, alors que la Francophonie fait des expériences de promotion de certaines langues locales dans d'autres pays africains comme le Sénégal, le Mali et le Tchad, c'est que, sans l'affirmer, nous avons certainement parié sur la disparition prochaine de ces langues. Et quand nous connaissons toute la richesse culturelle que ces langues charrient, tout le patrimoine culturel et spirituel bâti au cours des siècles qu'elles représentent, toute la charge psychologique et émotionnelle qu'elles véhiculent, la lancinante question qui nous vient à l'esprit et qui devrait être une préoccupation majeure pour chaque Camerounais est celle-ci: avons-nous fait le bon choix de négliger ces langues ou de laisser l'initiative dans ce domaine à quelques privés qui peut-être ont la vision et la passion, mais qui manquent cruellement de moyens?" Dans Le Messager, M. Guimatsia défend l'idée d'une introduction des langues nationales au côté des deux langues (anglais et français) d'enseignement du système éducatif camerounais. Comment construire l'identité nationale et entrer dans la mondialisation en même temps ?
Par François Jarraud , le mardi 06 juin 2006.