Le Prix de l'Education nationale a été décerné au film de Sofia Coppola "Marie-Antoinette". Le film donnera lieu à la création d'un dvd-rom.

Le film retrace la vie d'une reine détestée qui finit en martyre sur l'échafaud. Pour Gilles Fumey, sur le site des Cafés géographiques, " ce long métrage n'est pas, comme on pourrait s'y attendre, un film d'histoire. De petits arrangements ont lieu avec la réalité, malgré le regard d'une Evelyne Lever assermentée par les historiens. Ce pourrait être une tragédie grecque, le drame banal d'une jeune fille (Kirsten Dunst) devenant une femme sans avoir les moyens d'y parvenir... Engoncée dans l'étiquette et le décor, la cour du Roi à Versailles se donne à voir chez la jeune Américaine comme une forteresse. Les façades italianisantes sont hautaines, écrasantes, impressionnant tout visiteur qui monte de la ville. Il faut être dans le palais, côté ouest, pour embrasser du regard la vallée du ru domestiqué par le Grand Canal repoussant la forêt sur les lointains versants. Aux staccatos des lignes droites qui impriment la marque de l'homme sur le monde, du plus petit carroyage d'une table de jeu jusqu'aux livrées mathématiques du jardin de Le Nôtre, du grand escalier - lointaine référence à d'autres marches célèbres à Odessa dans Potemkine - que la Reine gravira comme une anticipation de l'échafaud, tout raconte dans ce lieu hanté par le pouvoir, la gloire, la haine, ce qui sera l'ultime prison dorée de la monarchie française et de Marie-Antoinette".
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