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Pédagogie : Les enfants restent des cibles pour les sectes 

" Lorsqu'un enfant connaît une éducation carencée, intellectuellement, physiquement ou affectivement, comment espérer qu'il puisse devenir un citoyen libre ? Comment préserver son autonomie ? Sa capacité d'apprendre ? Sa joie d'être enfant ?" Le rapport annuel de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) atteste de l'intérêt croissant des sectes pour les enfants. Il dénonce les mauvais traitements dès les premiers mois de la vie et surtout l'isolement et l'absence d'instruction. Ainsi chez les Frères de Plymouth, "les écoles... interdisent à leurs 1.400 élèves toute utilisation des ordinateurs ou de l'Internet, de même que tout recours aux journaux, à la radio, à la télévision ou au téléphone. Les membres de cette secte n'ont pas le droit d'avoir des amis hors du mouvement et, en général, ils travaillent plus tard dans des entreprises gérées par la secte. Selon les préceptes de ces écoles, les élèves ne doivent pas aller à l'université".

Le rapport met en garde sur des dérives précises. Ainsi, selon lui, " l'« édu-kinésiologie » se
répand dans l'enseignement privé confessionnel"
sous forme de cours de relaxation. Une école hors contrat, celle de Sus (64), est signalée comme sectaire. Mais ce qui inquiète la Milivudes c'est la multiplication des entreprises de cours par correspondance sur Internet. A la différence des écoles, elles échappent encore aux contrôles. La Milivudes craint également le développement de cours de soutien par les sectes. " Il règne à ce jour une grande opacité dans laquelle se sont engouffrés des groupes sectaires comme la scientologie, qui distribue dans les banlieues des tracts pour des cours de soutien (au Collège Victor Hugo d'Aulnay-sous-Bois, par exemple). Ce créneau du soutien scolaire semble être une des nouvelles pistes de la scientologie".
Le rapport (en pdf)
Pour lire les pdf

Par  François Jarraud , le jeudi 27 avril 2006.

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