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Actualité : CPE : Stop ou encore ? 

Photo Alain Peuron
"Toi Maman et toi Papa, dans ton entreprise, tu es considéré-e. Moi avec un CPE, je serais pendant deux ans voire plus, absent-es des effectifs. Je n'aurai pas le droit de vote pour les élections professionnelles ni pour les Prud'hommes. Pire, si je travaille dans une entreprise avec un comité d'entreprise, mon salaire ne sera pas inclus dans le calcul de la masse salariale. C'est-à-dire que je vais là encore pénaliser les autres salariés. Avec le CPE, le licenciement ne donne pas droit à une indemnité basée sur un pourcentage du salaire pendant les six premiers mois. Avec le CPE quand on est licencié, on touche d'abord une prime de 8% des salaires perçus ( CDD 10%) et 480€ pendant deux mois puis plus rien, et encore, il faut quatre mois de présence". Selon le syndicat des inspecteurs Fsu, cet argumentaire est extrait d'une lettre adressée par des lycéens d'Arras à leurs parents.

Car, une semaine après la grande manifestation du 4 avril, on est toujours dans l'incertitude sur le sort du Cpe. Selon Le Monde, la solution envisagée par une partie de l'Ump reste repoussée par l'autre partie sans que le président de la République soit capable d'arbitrer. La réunion annoncée pour le 10 au matin arrivera-t-elle à proposer un scénario de sortie de crise ? Selon l'Afp, V. Giscard d'Estaing, ancien président de la République, est sorti de sa réserve pour fustiger "la désorganisation des institutions... Le président de la République, auquel la Constitution fixe comme première mission de "veiller au respect de la Constitution", a signé et promulgué une loi votée par la Parlement. D'une manière surprenante, il annonce le même jour que cette loi ne sera pas appliquée. En vertu de quels pouvoirs ?.. Il est grand temps de sortir de ce bourbier... Pour cela le gouvernement devrait inscrire à l'ordre du jour du prochain Conseil des ministres un projet de loi comportant comme seul article l'abrogation de l'article 8 ... instaurant le Contrat première embauche".

Treize présidents d'université appellent à dénouer la crise. "Alors que se produit une radicalisation du mouvement, certes variable selon les universités, que les politiques prononcent de grâce les mots : le CPE est mort".

Selon le ministère de l'éducation nationale, 50 universités (sur 84) et 318 lycées étaient perturbées vendredi 7. La journée a été marquée à nouveau par des rassemblements et des barrages ou occupations. Ainsi, près de Roanne, le ministre de la justice, venu inaugurer une mairie, a été accueilli par 2 000 manifestants anti-cpe. A Lannion, 300 lycéens et enseignants ont attendu devant le commissariat la libération de 3 jeunes arrêtés car soupçonnés d'avoir peint des bâtiments officiels. L'Unef et les syndicats lycéens appellent à une nouvelle journée nationale d'action mardi 11 avril.
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Dépêche AFP
Dépêche AFP

Par  François Jarraud , le lundi 10 avril 2006.

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