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Actualité : Touraine, Dubet et le CPE 

François Dubet - Photo Café pédagogique
" Deux crises graves viennent de se succéder presque coup sur coup et on ne voit pas pourquoi la décomposition ne s'accélérerait pas". Dans Le Figaro, Alain Touraine estime que " La plupart des embauches de jeunes concernent des emplois précaires ; le CPE n'y fait pas exception ; même s'il ouvre une possibilité de solution, mais qui est laissée à la seule décision de l'employeur. On ne peut cependant pas dire qu'il aggrave la situation actuelle... La vérité est que la France et ses gouvernements successifs se sentent impuissants devant les problèmes d'éducation. Cette impuissance est une des raisons pour lesquelles s'est tellement répandue l'idée que notre société est divisée entre deux camps dont les intérêts et les objectifs sont inconciliables : ceux qui défendent l'économie de marché, le capitalisme et la globalisation s'opposent nécessairement à la recherche de la justice sociale et aux luttes contre l'inégalité".

Pour lui, "il faut, certes, résoudre les problèmes un par un, par des compromis, des reculs ou des remises à un avenir indéfini des problèmes qui semblent insolubles. Mais il faut en même temps comprendre que la France - et donc chacun de nous - court de graves dangers, s'isole dans une pensée et des méthodes dont tous nos voisins se sont débarrassés depuis longtemps".

Dans Ouest-France, François Dubet évoque "l'incroyable hypocrisie du système scolaire (qui) piège les jeunes... L'école ne tient plus ses promesses. Depuis trente ans, faire des études passe pour être la meilleure garantie contre le chômage. Mais cela dépend du diplôme que l'on obtient. Les filières « de masse », lettres-sciences humaines et sociales-langues-droit, ne marchent que pour une minorité, ceux qui vont au bout du parcours".

Et il prône son ouverture au monde. "Soit elle est capable de se saisir de cette culture zapping, soit elle reste cantonnée au Lagarde et Michard et considère que le reste du monde est barbare. Or, le reste du monde propose une puissance, une jouissance, un sentiment de liberté face auxquels le monde scolaire est toujours perdant. D'ailleurs, dans les bons établissements, les élèves vivent avec un ordinateur du matin au soir".
Article du Figaro
Par  François Jarraud , le lundi 27 mars 2006.

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