"Après le succès de la mobilisation du 23 mars dernier qui démontre la mobilisation de la jeunesse, l'ensemble des organisations syndicales appelle le 28 mars à une puissante journée d'actions interprofessionnelles avec arrêts de travail, grève et manifestations". Au total, plus de 130 manifestations sont prévues mardi 28 mars à l'appel des syndicats Unsa, Cfdt, Cgt, Fsu, Cftc, et CGC, ainsi que des parents d'élèves de la Fcpe, des syndicats lycéens (Unl et Fidl) et étudiant (Unef). Outre l'éducation, les transports, la poste, les banques devraient être touchés par exemple.

Vendredi 24 mars les syndicats ont rencontré en vain le premier ministre. Alors que D. de Villepin avait proposé "une réunion de travail... le plus rapidement possible... avec un ordre du jour nullement limitatif", une heure avant la réunion, le président de la République en annonçait l'échec. Il déclarait "Quand une loi a été votée, elle doit être appliquée".

Le gouvernement donne ainsi le spectacle de son hésitation entre la peur des troubles et le refus du dialogue social. Jouer le pourrissement du mouvement est sans doute dangereux. Les étudiants sont en train de perdre leur année et durcissent leur mouvement. Jeudi 23 mars les casseurs sont apparus et laissent craindre un redémarrage printanier des émeutes de banlieue. Envisage-t-on en haut lieu d'attendre mai 2007 avec l'article 16 ?
Dépêche AFP
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