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Pédagogie : Le choix de devenir enseignant 

Salon de l'éducation
Du 24 au 27 novembre, le Salon de l'éducation est une occasion unique pour tous les acteurs de l'Ecole. Pour les parents et les élèves c'est d'abord LE moment clé de l'année pour l'orientation : en une journée ils peuvent faire le tour des métiers et des formations. Les enseignants y découvrent des débats et des conférences. Ainsi, samedi 26 novembre, un débat réunira Dominique Senore, IUFM de Lyon ; Gilbert Castelli, IUFM de Nice, Pierre-Yves Duwoye, directeur des personnels enseignants; Isabelle Duverne, candidate au concours des professeurs des écoles, et Eric Pirony, professeur de maths sur le thème " Reconversion professionnelle... Le choix de devenir enseignant". Nous avons demandé à Gilbert Castelli de nous faire part de son expérience.

FJ- La question du recrutement des enseignants se pose en des termes particuliers en ce moment du fait des nombreux départs en retraite. Je crois que l'IUFM de Nice tente d'attirer de nouvelles catégories sociales vers le métier ?

GC- C'est un formidable enjeu que les services publics ont à relever dans les prochaines années. Le départ en retraite d'un grand nombre d'agents publics, effet du "baby-boom" de l'après guerre accroît les besoins de recrutement dans tous les domaines. Dans l'Education nationale, et en particulier dans l'enseignement de premier degré, aucun risque de pénurie de candidats n'existe. Mais une telle occasion permet de rechercher une diversification dans les voies de recrutement et par la même occasion de donner la chance d'une nouvelle carrière pour des salariés qui veulent changer de métier ou des personnes qui ont perdu leur emploi.

FJ- Qu'est ce qui motive le choix de ce métier ?

GC- En premier lieu, un véritable intérêt pour le métier de professeur des écoles qu'ils jugent attractif, porteur de valeurs. C'est d'ailleurs émouvant de voir que le métier d'instituteur garde, à travers les époques et les générations cette image d'un métier noble. Ces personnes en reconversion, qui veulent changer de métier, ont aussi envie de transmettre leur expérience. Il y a également un nombre important de femmes qui, après avoir élever leurs enfants, veulent avoir une vie professionnelle. Enfin, force est de constater que bon nombre de cadres du secteur marchand se tournent vers le secteur public car ils ne supportent plus la culture d'entreprise dans le privé aujourd'hui".

FJ- On nous dit que ces "nouveaux enseignants" sont différents de leurs anciens. Doit-on s'attendre à une rupture ?

GC- Ce n'est pas parce que leur origine est différente de celle des étudiants classiques que l'on aura forcément des pratiques professionnelles différentes. En revanche, le brassage d'enseignants d'expériences et de parcours divers peut être très enrichissant pour la vie des équipes éducatives. Les actuels professeurs des écoles sont recrutés parmi les meilleurs étudiants. Ils sont le plus souvent des enseignants de grande qualité. Les futurs professeurs des écoles issus d'une reconversion professionnelle apporteront certainement un autre regard sur le métier, sur l'école, sur les parcours des élèves également, sur leurs réussites ou leurs échecs. Avec cette idée que rien n'est jamais joué dans la vie, ni à 6 ans, ni à 10 ans, ni à 18 ni à 40 ans. Leur présence dans l'enseignement est en elle-même porteuse d'espoir".

Venez écouter Gilbert Castelli et les autres intervenants au Salon de l'éducation en téléchargeant l'invitation gratuite ci-dessous. Nous vous invitons à venir nous voir Hall 7.2 stand CE 963 (près du bloc 4).
Le programme des conférences (pdf)
Téléchargez une invitation (pdf)

Par  François Jarraud , le mercredi 16 novembre 2005.

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