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Actualité : La démission de la rectrice de Toulouse  

" La raison de ma démission réside, aujourd'hui, dans la difficulté de plus en plus certaine à assurer une continuité dans le discours pédagogique que j'ai porté (...) et dans la capacité à affirmer une cohérence entre des ambitions affichées et des actes posés concrètement". Par ces propos, rapportés par Le Monde, la démission de Mme Belloubet-Frier, rectrice de l'académie de Toulouse, acte particulièrement rare et courageux, met en cause directement la politique ministérielle. Il est vrai que si le récent rapport de l'inspection générale sur l'académie saluait une réussite pédagogique de l'académie, il annonçait des temps difficiles : " Une autre contrainte pesante qui risque d'hypothéquer l'accomplissement d'un objectif d'amélioration de l'efficacité des apprentissages des élèves est liée au poids du passé : il s'agit de l'impératif d'un retour à l'équilibre budgétaire dans un délai de trois ans, ce qui requiert de résorber environ 550 emplois ETP (équivalent temps pleins). Or, ces mesures risquent d'être incompatibles avec un souci d'aménagement du territoire". Un autre motif a pu jouer dans cette démission. En 2002, Mme Belloubet-Frier avait rédigé un rapport sur la réforme des lycées particulièrement ambitieux qui misait sur la pédagogie de projet et l'interdisciplinarité. " Les modes de transmission des savoirs doivent s'appuyer sur une approche moins abstraite et déductive, plus inductive et expérimentale, sur des pratiques et des productions pluridisciplinaires". Des choix aux antipodes du conservatisme pédagogique impulsé par F. Fillon. Mme Belloubet-Frier est remplacée par M. Christian Merlin.
Article du Monde
Rappel : le rapport de l'IG sur Toulouse
Rappel : le rapport Belloubet-Frier

Par  François Jarraud , le lundi 07 mars 2005.

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