"Au départ, on se disait : c'est la sortie de la journée. Maintenant, je pense que ceux qui, parmi nous, ont pu taguer des graffitis racistes ou antisémites réfléchiront à deux fois." Le Monde du 30 novembre rend compte de l'efficacité du voyage à Auschwitz de 150 lycéens franciliens pour lutter contre l'antisémitisme. Mais cette initiative a forcément ses limites alors que l'Ecole connaît une multiplication des actes antisémites : l'éducation nationale en reconnaît plus de 200 depuis le début de l'année. Le 2 décembre, lors du dîner du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives), François Fillon a affirmé son intention de lutter contre eux. Il a notamment fait allusion au cas de Bruno Gollnisch en évoquant
"des propos sordides... tenus récemment par un homme qui donne une image détestable du milieu universitaire lyonnais... J'ai demandé au recteur de l'académie qu'une procédure disciplinaire soit engagée à son encontre dans les plus brefs délais". Il a également rappelé les efforts de son ministère : sanctions disciplinaires dans les établissements, enseignement de la Shoah, convention avec les éditeurs. Mais dans chacun de ces domaines bien des efforts restent à faire. Ainsi, le passage de l'enseignement de la Shoah de la terminale à la première a sans doute affaibli la transmission de cet enseignement. Dans certains cas, l'agression antisémite a abouti au départ de la victime.
Discours de F. FillonListe des actes antisémites (CRIF)Dossier du Café : Journée de l'Holocauste