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Pédagogie : Les TPE bougent encore... 

L'enterrement des TPE ne se fera pas en silence. La mesure est largement commentée dans la presse. Ainsi, Libération annonce un nouvel argument ministériel : dans 95% des lycées, les heures de TPE seraient utilisés pour faire des révisions. Une évaluation sans doute de la même qualité que celle de 2000 qui parlait d'un accueil "enthousiaste" des TPE... La réalité est plus simple : après avoir été mal accueillis, les TPE ont trouvé leur place et ont permis, dans la plupart des établissements, aux enseignants des lycées de découvrir le travail d'équipe, aux jeunes d'avoir une première approche de la recherche autonome et, parfois, de l'utilisation des TIC. Ajoutons que l'impact des TPE sur les moyennes du bac expliquent également leur acceptation par les élèves. Résultat : au bac 2004, 90% des candidats ont choisi de présenter l'option TPE. "J'en suis restée sidérée. J'encadre des TPE, j'ai vu naître plein de projets innovants parmi les élèves que j'ai encadrés avec des collègues de philo, de lettres ou de SVT. J'ai apprécié de travailler avec des collègues" affirme une enseignante sur une liste de discussion. Du coté syndical, pour le SGEN CFDT "En envisageant cette suppression, pour des raisons d'économie budgétaire mais aussi dans le cadre d'une politique éducative de régression, le ministère de l'Éducation nationale est malheureusement conforme à lui-même. Une telle décision, s'ajoutant à beaucoup d'autres, augure bien mal de la future loi d'orientation. Le Sgen-CFDT n'accepte pas ce projet et va réagir en conséquence". Le Snes semble surtout soucieux des heures d'enseignement : "cette décision a été prise au mépris de l'investissement des enseignants, sans aucune véritable évaluation des TPE, après les avoir imposés en supprimant des horaires disciplinaires... Le Snes met fermement en garde le ministère contre une décision qui ne serait qu'un simple tour de passe-passe lui permettant de récupérer des milliers d'heures d'enseignement, et donc des postes !" Le SNPDEN, syndicat des chefs d'établissement, proteste contre la mesure ministérielle, pour lui "les TPE donnent maintenant satisfaction aux élèves, aux familles comme à la plupart des enseignants". Le Snalc, lui, se félicite de leur disparition.
Article de Libération
Dépêche AFP

Par  François Jarraud , le lundi 15 novembre 2004.

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