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Pédagogie : Chavagnes, Thélot et la pédopsychiatre 

" Que peuvent-ils vouloir ces ingrats qui ne semblent pas connaître leur chance ? Enfants trop gâtés, adolescents sans limites et sans repères, voilà le leitmotiv repris par les médias. Et s'ils voulaient simplement qu'on leur apprenne à se servir de tout ce qu'on a mis à leur disposition, alors que les adultes pensaient, eux, qu'il leur appartenait d'en trouver seuls le mode d'emploi ? Quatre ans pour se construire, n'est-ce pas un défi que le collège pourrait relever ?" Dans Libération, Nicole Catheline, pédopsychiatre, s'en prend à la nostalgie passéiste ambiante. "Les années-collège correspondent à l'arrivée de la puberté et l'entrée dans l'adolescence. Il est donc logique que le collège écope des turbulences inhérentes à cette période faite d'affirmation de soi et de recherche identitaire. Modifier, simplifier le contenu des programmes n'apportera pas de solution. Recourir à l'autorité, à la parole muselée, non plus. Cela fait des années que nous le disons... Ce n'est pas à l'Education nationale de prendre en charge cet aspect, diront les plus sceptiques ou les plus conservateurs, c'est le rôle des parents. Pourquoi se renvoyer ainsi la balle alors que, précisément, les adolescents n'aiment rien tant que confronter les opinions des adultes qui les entourent ? L'organisation actuelle du collège recèle tous les ingrédients pour faire de ces années-collège un lieu fécond pour le développement des adolescents. Au plan du cadre scolaire, la diversité des matières et des enseignants, les heures de vie de classe, les itinéraires de découverte sont autant de points forts. Il est dommage de ne pas les utiliser pour faciliter l'émergence d'une capacité propre à l'adolescence : le développement de la pensée abstraite et de la pensée réflexive."
Article de Libération

Par  François Jarraud , le mercredi 20 octobre 2004.

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