Libération aborde la question de la judiciarisation de l'école dans
son édition du 15 juin à travers deux faits divers. Dans un lycée de
Montgeron (91), la proviseure appelle la police pour une affaire de bris
d'une vitre. Ils sont mis en garde à vue avec une fouille complète et
humiliante. Dans un autre lycée, c'est un avocat qui débarque en conseil de
discipline. Ces deux exemples montrent à la fois la difficulté d'incarner
l'institution dans de nombreux établissements et les difficiles rapports de
l'école et du droit. Ainsi les avocats voient dans les conseils de
discipline une justice médiévale puisque "l'accusé" comparait devant une
juridiction qui ignore souvent la procédure écrite et contradictoire. Dans
l'affaire de Montgeron, le président de la FCPE évoque
"un abandon de
responsabilité éducative" de la part du chef d'établissement qui confie
à la police la sanction. G. Dupont-Lahitte parle aussi de
"tout répressif
contre le tout éducatif". Une phrase qui semble répondre aux propos de
F. Fillon à l'Assemblée sur sa
"volonté de faire rétablir l'autorité au
coeur du projet éducatif". Pour que la "rencontre du droit et de
l'éducation" ait lieu il faudra bien qu'il y ait la reconnaissance de la
personne dans l'élève.
Article de LibérationArticle de LibérationDépêche AFP