Robert
Farmer, professeur à l'Université du Mont Saint-Vincent (Canada) ouvre la
réflexion sur les usages pédagogiques de la messagerie instantanée (Instant
Messaging, IM), un outil largement plébiscité par les jeunes pour qui, une
étude britannique l'a confirmé, il est en train de détrôner le chat. Au
Canadé établit R. Former, trois jeunes sur quatre l'utilisent. La
technologie est également de plus en plus employée par les entreprises pour
la communication interne, relève R. Farmer. Pour lui, cet outil est en
adéquation avec les nouvelles valeurs culturelles apportées par la première
génération qui a grandi avec l'ordinateur et Internet, mises en évidence par
J.L. Frand : faire est plus important que le savoir, la démarche
expérimentale est meilleure que la logique, le multi-tâche est un mode de
vie, le délai est intolérable, la réalité n'est plus réelle. Dans
l'éducation, l'IM peut être un bon outil collaboratif. Elle renforce la
présence du tuteur dans l'enseignement à distance, permet des discussions de
classe, facilite les procédures d'admission. Elle est aussi porteuse de
risques : failles de sécurité dans les ordinateurs, contacts non désirés
avec des personnes, perte de temps. Pour R. Farmer,
"les étudiants se
sont emparés de cette technologie, pas les institutions... L'IM aura-t-elle
un avenir comme outil de travail collaboratif ou sera-t-elle vecteur d'un
nouveau cauchemar ? De nouvelles recherches sont nécessaires".
Article de R. Farmer