Un accord
sur l'école est possible. C'est le premier message que le Haut conseil à
l'évaluation de l'école (HCEE) a voulu faire passer le 22 octobre à
l'occasion de la publication officielle de son "avis". Celui-ci a été établi
par consensus entre les experts, les représentants des syndicats et les
responsables politiques qui composent le Haut-conseil. Si les principaux
éléments en ont été rendus publics dans L'Expresso du 22, la conférence de
presse de mercredi apporte des éclairages complémentaires sur ce qui fait
consensus. Ainsi, si le HCEE rend hommage à l'école maternelle, il pose la
question de la scolarisation à partir de deux ans, une pratique dont
"l'efficacité... est sujette à débats" et qui pèse sur le budget. Au
collège, le HCEE un
"raprochement des pratiques enseignantes" entre
collège et école ce qui pose la question de la bivalence des professeurs.
Elle pourrait être proposée aux enseignants en échange de certains
avantages. Plus globalement, les "sages" du HCEE mettent l'accent sur la
coupure de 1995 : c'est depuis cette date que les taux de réussite baissent
et que davantage de jeunes quittent l'école sans qualification. Ils
n'expliquent pas ce tournant mais relèvent qu'il correspond à une période de
baisse de la consommation, probablement de crise morale. Ils n'écartent pas
des conséquences fâcheuses de la réforme de 1992. Alors que 15% des jeunes
quittent l'école sans réelle qualification, le HCEE a aussi voulu montrer
les conséquences sociales de ce phénomène : le diplôme permet de trouver
beaucoup plus facilement un emploi. Il est aussi le sésame pour se former
tout au long de la vie.
L'avis du HCEE