Chaque
année, le ministère publie une nouvelle édition de son annuel "L'état de
l'école". L'édition 2003 confirme les évolutions de ces dernières années.
S'agissant des dépenses d'éducation, l'année 2002 marque un palier dans une
baisse tendancielle des dépenses d'éducation dans le PIB passées de 7,4% en
1993 à 6,9% en 2002, ce taux restant supérieur à celui des années 1970 et
1980. La France se situe sensiblement au dessus de la moyenne des pays de
l'OCDE, mais derrière la Corée du sud, les Etats-Unis et la Suède. A prix
constants, la dépense d'éducation a doublé depuis 1975. Cela résulte pas
tant d'une hausse du nombre d'élèves que d'une augmentation des dépenses par
élève qui se situent actuellement à 8120 euros dans le secondaire et 4460
dans le primaire. L'état de l'école met l'accent sur les points faibles du
système éducatif. Ainsi le taux de scolarisation, après avoir connu une
nette hausse, est en baisse depuis 1996. 94.000 jeunes sortent encore du
système éducatif sans aucun diplôme. C'est 15.000 de moins qu'en 1995 mais
c'est encore beaucoup, d'autant que le nombre de bachelier a sensiblement
reculé depuis 2000. De toutes les catégories sociales celle des enseignants
se distingue par le fort accès au bac général de ses enfants : 80% des
enfants de profs sont bacheliers généraux contre 73% des enfants de cadres
et 15% des enfants d'ouvrier non-qualifié. Le système est aussi injuste
envers les filles : si elles obtiennent globalement de meilleurs résultats
que les garçons, elles restent minoritaires en séries scientifique et
industrielle. Enfin les résultats en lecture des jeunes français, tirés de
l'enquête PIRLS, restent assez faibles : 425 points pour la France alors que
la moyenne générale est à 500 et le score des Etats-Unis à 542. L'école
garde son utilité face au chômage et pour obtenir une rémunération élevée :
en début de carrière, le salaire moyen d'un diplômé du supérieur se situe à
1800 euros, celui d'un sans-diplôme à 490.
L'état de l'école 2003