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Pédagogie : Les SIG subvertissent-ils le système scolaire ? 

Les systèmes d'information géographique sont omniprésents dans la société, que ce soit dans les grandes entreprises, pour gérer leurs locaux ou analyser leur clientèle, les administrations, pour gérer les réseaux de fluides en ville ou décider d'une implantation par exemple, ou.. l'administration de l'éducation nationale, pour définir les ZEP par exemple. Les Dossiers de l'ingénierie éducative du CNDP publient un nouveau numéro consacré à la cartographie. Il s'ouvre sur une tribune de Jean-Marie et Thomas Baldner qui réfléchissent à son utilisation pédagogique. Celle-ci semble difficile tant que la finalité de l'outil n'est pas clairement exposée aux élèves. Mais les SIG ne sont pas sans effets sur la culture géographique scolaire : "Les SIG – presque toutes les expériences qui se donnent à voir sur la Toile le montrent – constituent un moyen privilégié de l’étude des logiques spatiales par la mobilisation hypothético-déductive de savoirs et de savoir-faire au service d’une exploration. Ils s’affichent comme une remise en cause plus que partielle des programmes et des procédures d’évaluation. Réaliser un SIG en classe, ou même simplement utiliser un SIG produit dans des conditions hétérogènes à la classe, dans une perspective de réappropriation, c’est mettre au placard des accessoires désuets, les nomenclatures, les localisations… et toutes les formes de restitution « brute » des connaissances lors des examens, y compris sous forme de croquis ; c’est donner aux élèves, lors des examens, l’information nécessaire à l’analyse spatiale ; c’est enfin abandonner l’évaluation individuelle instantanée au profit de l’évaluation d’un projet collectif étalé dans le temps. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les programmes, sauf peut-être à l’école élémentaire, n’en prennent le chemin que par de longs détours et de nombreuses impasses".
Sur le site du CNDP

Par François Jarraud , le vendredi 03 octobre 2003.

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