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Actualité : L'angoisse d'abandon des enseignants  

"Les questions d’éducation ne doivent pas être caricaturées et l’on doit évidemment se méfier des solutions simplistes.. Pour autant, rien ne justifie au fond qu’ils continuent à se traiter seulement entre « spécialistes ». Assurer l’égalité des chances, définir la mission des enseignants, lutter contre la violence dans les établissements, s’accorder sur les objectifs et le sens de notre éducation : c’est là l’affaire de tous les citoyens et de leurs représentants". Lors de la mise en place de la commission Thélot, le ministre a fixé le cadre du grand débat national avant d'aborder la crise de l'école. "Une telle entreprise est d’autant plus nécessaire que nous sommes aujourd’hui confrontés, chacun le sent et le sait, à des interrogations qui prennent souvent le visage du doute ou de la crise. La société demande tout, trop sans doute, à son école : éduquer, transmettre des valeurs, former des citoyens, mais aussi des individus épanouis et heureux, leur assurer un emploi, les ouvrir sur le monde extérieur, sur l’Europe... Sollicités par tant d’exigences, les enseignants ont en même temps le sentiment que les valeurs sur lesquelles s’est construite leur culture professionnelle (la république plutôt que les communautarismes, la culture et les savoirs plutôt que l’argent) sont bafouées sans cesse par la société marchande et médiatique, dont les héros d’un jour n’ont rien à voir avec les figures exemplaires de l’école. De là naît le sentiment d’être incompris, à la fois désuet et mal aimé. De là naît ce malaise diffus, souvent évoqué, prêt à se fixer sur tout et sur rien, nourri de rumeurs, cette angoisse d’abandon qui s’exprime souvent par la crainte d’un désengagement de l’Etat".
Discours de Luc Ferry

Par François Jarraud , le jeudi 18 septembre 2003.

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