Très
critiquée pour avoir accepté la réforme des retraites, la CFDT est défendue
par Edmond Maire, une figure de l'histoire de ce syndicat, dans une tribune
donnée au Monde. Pour E. Maire,
"les choix faits par la CFDT en 1995 et
aujourd'hui sont... le fruit d'une longue histoire collective... Elle
remonte bien au-delà du "tournant" de 1978 et pointe l'une des pathologies
les plus anciennes de la démocratie française : son incapacité à penser et à
reconnaître le rôle de la société civile. Cette pathologie n'épargne pas une
gauche qui a toujours eu une fâcheuse tendance à se prendre pour le
peuple... Les choix de 1995 et d'aujourd'hui sont aussi le résultat d'un
autre versant de la responsabilité syndicale : le réalisme. Il est commode
de revendiquer un droit de tirage sans fin sur des richesses présupposées
surabondantes. Il est facile de faire croire à l'existence de pactoles
coupablement soustraits à l'effort de justice sociale. Il est beaucoup plus
difficile et autrement courageux de commencer par prendre la mesure du
possible"Article du Monde