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Profession : Le fantôme de Jules hante les palais nationaux 

Sans attendre le débat national qui est annoncé au Parlement, certains élus ont déposé des projets de loi pour repeindre le système éducatif à leur couleur préférée. Ainsi trois sénateurs (MM. Autain, Autexier et Loridant) suggèrent au nom de la laïcité, un strict contrôle des enseignants. Leur projet compte deux articles : "Le port de tout signe extérieur visible d'appartenance religieuse ou politique est prohibé... Les fonctionnaires, conformément au principe de neutralité, ne peuvent, sous quelque forme que ce soit, manifester leurs opinions philosophiques, politiques ou religieuses dans l'exercice de leurs fonctions". Si l'école doit respecter enfants et familles, la démocratie peut-elle transmettre les valeurs républicaines avec des enseignants sans référents moraux et politiques ? Ca paraît douteux.. A l'Assemblée, Jérôme Rivière, mise sur La Marseillaise. " L'enseignement obligatoire des paroles de l'hymne national participera, dans le cadre de l'école primaire, à la pédagogie et aux méthodes d'enseignements. Ensuite, l'enseignement de La Marseillaise développera l'esprit civique des enfants... D'autre part, l'enseignement de La Marseillaise sera l'occasion de réconcilier notre pays à l'intégration. Le chant, symbole de la République, est un repère commun. Il servira à affirmer les valeurs communes défendus par notre République". Ainsi il propose que "L'enseignement d'éducation civique comporte obligatoirement l'enseignement de l'hymne national dans les établissements du premier degré". L'exercice est sans doute excellent pour la mémoire et la musique adoucit les moeurs. Mais suffira-t-il à régler la crise de l'intégration et de l'école ?
Au Sénat
A l'Assemblée nationale

Par François Jarraud , le jeudi 22 mai 2003.

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