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Pédagogie : Le traumatisme des enseignants victimes de violence 

Comment les enseignants vivent les agressions dont ils sont victimes ? Quelles réactions cela entraîne-t-il chez eux ? Quel effet a le soutien, ou son absence, après l'agresion ? Jacques Nimier apporte des réponses en s'appuyant sur la récente thèse d'Anne Jolly "Stress et traumatisme, approche psychologique de l'expérience d'enseignants victimes de violence". Un ouvrage que profs et responsables devraient lire. L'ouvrage s'appuie sur les témoignages de collègues victimes de graves agressions. "C'est une présentation de la manière dont a été vécue l'agression par les enseignants sur les plans affectif, cognitif et physique. Il rassemble les données concernant les réactions de stress immédiates et post-immédiates à la confrontation avec l'élève, les manifestations psychotraumatiques ainsi que les formes cliniques et évolutives de la pathologie chronique, les répercussions matérielles de l'agression sur le plan professionnel, et enfin, la clinique liée au vécu de l'événement". L'ouvrage montre que l'agression suscite des sentiments de peur, de colère, d'impuissance ou de honte chez la victime : " J'avais l'impression d'être complètement désavouée, d'être passée complètement à côté du rôle que je m'imagine que je dois avoir en cours. J'étais vraiment détruite. Entre l'image du prof que je voulais avoir et ce conflit qui m'avait fait basculer à l'inverse, il y avait dissonance totale. [...] C'était dégradant pour moi d'en arriver aux mains et au conflit physique. C'était humiliant ". Il montre aussi les effets positifs des soutiens dans certains cas, les résultats négatifs des "lachâges" administratifs.
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/

Par François Jarraud , le lundi 10 mars 2003.

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