Xavier
Darcos a présenté le 30 octobre au Conseil des ministres un plan de lutte
contre la violence scolaire qui l’amène à annoncer
« un grand
débat parlementaire, sorte d’états généraux de l’école » au
premier semestre 2003. C’est que cette lutte le conduit à envisager,
au-delà de mesures spécifiques, rien moins qu’une nouvelle
«
pédagogie de l’autorité » , une modification du collège unique et
du statut des enseignants.
Le ministre réaffirme que
« ce n’est pas l’enfant qui est au
centre du système mais le savoir » pour ajouter que
« les textes
réglementaires vont réaffirmer avec force l’autorité des savoirs, des
maîtres, des chefs d’établissement… Nous mettons à l’écart
les perturbateurs ». Plus concrètement le ministre a annoncé la
signature par les élèves d’un « contrat de vie scolaire »,
l’évaluation au bac des connaissances d’éducation civique, le
recours « systématique » aux dispositifs relais, et le renforcement des
pouvoirs des chefs d’établissement (par exemple ils pourront
déscolariser immédiatement les élèves majeurs).
Pour aider les personnels, le ministre a annoncé une personnalisation de la
gestion des enseignants travaillant dans des établissements sensibles.
«
On peut peut-être rouvrir la question de la fonction enseignante…
Peut-être faudra-t-il ouvrir le débat de ce c’est qu’être
professeur aujourd’hui, quels sont les droits et les devoirs des
enseignants, adapter un texte qui a 55 ans ».
En ce qui concerne la surveillance, point crucial de la lutte contre la
violence scolaire, X. Darcos compte faire appel à des « assistants
d’éducation » et à des emplois « Civis éducation », les nouveaux
emplois-jeunes créés par le gouvernement.
Enfin le ministre a confirmé que
« les parcours diversifiés seront
encouragés dès le collège ».. et que « dès la fin de la cinquième seront mis
en place des dispositifs reposant sur diverses formes d’alternance
entre collège et lycée professionnel, entre établissement scolaire et
entreprise ».
Prenant les déclarations du ministre à rebrousse-poil, Libération montre
« des écoliers plus polis qu’avant » sous la plume d’Alain
Auffray. Et Le Monde rend compte d’une visite en classe relais :
«Il n’y a plus de tension avec les profs » dit Stanley, renvoyé
pour insultes répétées. Finalement l’espoir prend le relais.
Dossier de presse du ministèreArticle de LibérationArticle du Monde