Au collège La Boétie, un système informatisé de gestion des compétences 

 

 

Par Françoise Solliec

 

Le projet de l’académie de Créteil, « Professionnalisation de la lutte contre le décrochage scolaire », est soutenu par le fonds d’expérimentation pour la jeunesse. Dans ce cadre, Luc Chatel et Martin Hirsch, haut commissaire à la jeunesse, ont effectué une visite conjointe le 14 septembre au collège La Boétie de Moissy-Cramayel, 77, pour « voir sur le terrain » comment une équipe d’enseignants travaille depuis 5 ans sur l’évaluation des compétences des élèves.

 

 

Le projet, porté par une équipe de professeurs scientifiques depuis 5 ans concerne désormais la majorité des professeurs de l’établissement. Partant d’un souhait de limiter le décrochage et de valoriser au maximum les compétences de chacun, les enseignants se sont attachés à définir pour chaque palier une grille annuelle de compétences, reformulée pour être mieux comprise par les élèves et enrichie en sous-catégories pour une évaluation plus fine. Le travail a été réalisé de manière interdisciplinaire, de manière à pouvoir exploiter au mieux les activités en groupe.

 

Depuis 2 ans, les enseignants ont souhaité informatiser les résultats des évaluations et ont mis au point un logiciel de gestion et de suivi, largement basé sur le logiciel Gibii de validation du B2i. Les élèves ont ainsi en permanence accès à la liste des compétences qu’ils doivent travailler et peuvent en demander une validation dès qu’ils s’y sentent prêts. Dans l’idéal, cet outil informatisé devrait permettre de suivre les évolutions des élèves en temps réel et pouvoir s’interfacer avec d’autres outils, par exemple le web classeur de l’Onisep pour visualiser tout le parcours de découverte des métiers et des secteurs d’activité effectué par l’élève, pour aboutir à une orientation plus éclairée. Il pourrait aussi servir de plate-forme unique à l’édition des différentes attestations délivrées au collège, telle l’ASSR.

Le directeur de l’Onisep, Pascal Charvet, estime que la démarche engagée ici de redonner confiance à l’élève va dans le bon sens et que l’outil de gestion des compétences relève de la même philosophie que celle pratiquée à l’Onisep : rendre l’élève acteur de son parcours. Il n’y aura donc pas de difficulté à se coordonner à ce niveau.

 

« Nous sommes dans la lutte contre le décrochage » affirme Luc Chatel qui estime que les visites sur le terrain permettent d’alimenter la réflexion. Cette réflexion porte aujourd’hui principalement sur la manière de donner aux élèves le goût de la réussite et de permettre à chacun de définir son chemin, en capitalisant les savoir-faire, les savoir-être et les réalisations personnelles.

 

Martin Hirsch souligne qu’il est important de travailler aussi en amont, avec les jeunes de moins de 16 ans, pour qu’ils n’entrent pas dans cette période avec un trop lourd handicap. Le livret de compétences est un outil positif, dont il faut travailler la généralisation de manière cohérente, sans pour autant mettre fin aux expérimentations et aux actions fructueuses menées jusqu’à maintenant par les enseignants.

 

 

 

 

 

 

 

Par fsolliec , le .

Partenaires

Nos annonces