Rythmes et cumuls,

tout est dans tout et réciproquement ?

  Ca coince pour la réforme des rythmes scolaires journaliers ? à qui la responsabilité ? (attention ! on ne dit plus « la faute », ce n’est pas politiquement correct). Qui va assurer l’heure (ou 1h30 ?) d’accompagnement éducatif (dont aide aux devoirs) et d’animation éducative, culturelle et sportive ? les enseignants ? les animateurs municipaux ? des  bénévoles ? ..sauf à imaginer une génération spontanée et nombreuse de bénévoles, ce seront l’Etat et/ou les communes qui paieront. Et la plupart de celles-ci, notamment les plus petites, annoncent tout de suite qu’elles ne peuvent pas organiser et payer un encadrement sérieux des jeunes après la classe.. sauf aide massive de l’Etat !

  Ces inégalités financières énormes entre les communes ne sont pas nouvelles, il suffit de comparer les installations, équipements, matériels, personnels qu’offrent la ville de Lille et les communes de banlieue à leurs jeunes et à leurs écoles.. Sans même envisager le cas des communes rurales de moins de 2000 habitants !

  Ces inégalités scandaleuses ne semblent scandaliser personne, peut être parce que le personnel politique n’ose pas toucher à l’existence des 36700 communes « héritage de la Révolution ». Les députés belges et allemands ont eu le courage d’affronter le problème, et depuis 30 ans ont imposé des regroupements aux communes, qui ont dû les accepter. Mais  il est vrai que les députés français ont souvent aussi une casquette d’élu local, casquette qui sert de parachute lors des alternances nationales… L’équilibre des journées de nos enfants, leur socialisation, l’aide aux apprentissages, leur éveil aux activités artistiques, corporelles, tout cela serait il rendu impossible par le cumul des mandats politiques, typique de notre pays ? Je n’ose l’imaginer, je vais relire les explications ci-dessus pour trouver l’erreur.

                                                                                              le 15.11.2012,             Jacques Descamps