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Démarré : 23/01/2013 07:17 par fjarraud
Refondation : Quelles issues au succès parisien ?
(sans texte)
Refondation : Quelles issues au succès parisien ?
Modifié : 24/01/2013 04:50 par fjarraud

Effectivement, quelle mauvaise image ces enseignants ont-ils donné de notre corporation ! Alors que nous bénéficiions jusque-là globalement auprès du public d’un à-priori plutôt positif, cette revendication corporatiste qui ne peut être justifiée par aucun argument  autre qu’individualiste nous dessert totalement. Ici à Toulouse nous n’avons jamais fait la semaine de 4 jours. Les enfants finissent à 16 heures (c’est encore trop, il vaudrait mieux 15 heures). Les centres de loisirs associés à l’école prennent le relais jusqu’à 18h30, il y a aussi des études assurées par des enseignants volontaires (et rémunérés). Tout ça fonctionne pas mal du tout.

Arrêtons ces combats réactionnaires, allons de l’avant, n’ayons pas peur de tout changement, mais anticipons-les. Par contre, en Haute-Garonne, les RASED ont été supprimés. Les syndicats en parlent bien trop peu à mon goût, tout occupés à se battre contre des avancées positives, qui peuvent peut-être être amendées, mais qui vont dans le sens de l’intérêt des enfants.




De : fjarraud
Publié : mercredi 23 janvier 2013 07:17
Objet : Refondation : Quelles issues au succès parisien ?

Modifié : 24/01/2013 04:50 par fjarraud
Il n'y apas qu'à Paris

La seule promesse électorale que ce gouvernement semble pouvoir tenir est celle du retour dans les écoles de la semaine à 4 jours et demi... Coûte que coûte. C'est un retour, il n'y a rien d'innovant, et c'est là la seule véritable ambition... Les élèves auront donc une demi-journée de plus de classe avec un allongement de leur présence à l'école. 5 jours consécutifs, une semaine alourdie, des temps d'encadrement dans les établissements hors prise en charge par les enseignants plus longs, moments déjà vécus par les enfants durant le temps cantine comme le plus difficile de la journée... Cela n'améliorera en rien les conditions d'apprentissage des élèves et malgré la communication du ministère, il est difficile de croire à un allégement du rythme scolaire dans ces conditions.

La dernière grande ambition pour l'éducation date de 1989 avec la première et seule véritable loi d'orientation qui mentionnait dans son premier article : l'éducation est la première priorité nationale. L'organisation des apprentissages étant pensée en cycle afin de tenir compte du rythme d'apprentissage propre à chacun, les savoirs étaient pensés de façon didactique afin de tenir compte des représentations de chacun (élève, enseignant mais également état des connaissances de chaque discipline), les parents étaient associés à la communauté éducative à travers les conseils d'école, les projets d'école permettaient d'adapter le fonctionnement à la réalité sociale de chaque école, les RASED étaient créés afin de prendre en charge les difficultés particulières de certains élèves, etc. Depuis? La priorité nationale est devenue la sécurité, les apprentissages sont pensés en termes de capacités (un volume vide à remplir de savoir), les projets d'école ont été dépouillé de leur contenu social pour devenir des machins à cocher et trucs à remplir de chiffres, les RASED ont presque fini d'être démanteler. Nous sommes passés d'une école au service de l'épanouissement de chacun à une école qui formera les futurs travailleurs aux bassins d'emploi de chaque région à travers la territorialisation du service public d’éducation. Monsieur Peillon  ne s’en cache pas « Il faut faire découvrir l’entreprise et les métiers dès la sixième et cela jusqu’à l’université. » ou encore « Je veux que l’on puisse ajuster les préoccupations des entreprises et les nôtres […]. L’éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l’économie et des entreprises ; elle est mobile. La co-éducation, c’est aussi cela. » Comme les gouvernements précédents, voilà la véritable ambition de l’éducation… Quant à rendre leur fierté aux enseignants, , les concertations de cet été ont écarté les enseignants des discussions, les solutions apportées pour la réussite de tous sont toujours appliquées du ministère vers la base sans tenir compte de ce que les professionnels de l’éducation que sont les enseignants ont à proposer, les injonctions administratives, pourcentages de réussite et autres évaluations chiffrées sont toujours d’actualité, les effectifs par classe sont toujours en augmentation, etc.  Malgré l’espoir attendu et l’arrêt provisoire du démantèlement du service public d’éducation, le ministère Peillon s’inscrit dans la triste continuité de ses prédécesseurs…



De : fjarraud
Publié : mercredi 23 janvier 2013 07:17
Objet : Refondation : Quelles issues au succès parisien ?

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