Je partage tout à fait le point de vue de Monique Royer. Les arriérés de non reconnaissance, de gestion du système scolaire sans concertation réelle sinon  - voulue - des partenaires ne peut générer que des blocages. Les débats (dé-battre : discuter pour ne pas se battre à fonds perdus et prendre en compte tous les "points de vue" au sens topologique et historique du terme) sont impératifs. Ils doivent d'abord viser la définition d'une école pour une société et ce débat ne concerne pas seulement les enseignants et les parents d'élèves. Voulons-nous une société de compétition et d'affrontement dans le cadre d'une guerre économique toujours plus meurtrière ou bien  voulons-nous une société de coopération et de partage dans laquelle éradiquer le chacun pour soi ? Tous les sujets de débat relatifs à l'école sont consécutifs de cette définition.
Baisser les bras ou retrousser ses manches sans avoir peur d'être les seuls  ? Rien ne pourra se faire que sur la base de la reconnaissance des besoins  légitimes de tous les partenaires (élèves, parents d'élèves, enseignants). On pourrait s'inspirer avec bonheur et parmi d'autres choses des principes de la communication non violente (qui pourrait d'ailleurs être une bonne base à l'éducation relationnelle que ce soit dans les échanges parents/enseignants, élèves/enseignants, enseignants/enseignants dans les équipes pédagogiques).
Beaucoup d'enseignants sont fatigués et désabusés de travailler dans un système incohérent dans lequel on ne peut plus penser son action quotidienne avec des finalités qui lui donnent sens. Communication non violente et pensée systémique de la complexité des situations cf Edgar Morin) pourraient bien être nos deux meilleures outils au bout de nos manches retroussées sans complexes ni peurs inutiles.  

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De : fjarraud
Publié : vendredi 16 novembre 2012 07:22
Objet : Reconstruire un idéal