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Démarré : 23/11/2015 07:23 par fjarraud
Primaire : La fin annoncée des circonscriptions
(sans texte)
Primaire : La fin annoncée des circonscriptions
Modifié : 25/11/2015 12:46 par fgiroud
Voilà le débat dans ce qu'il a de pire. On reste enfermé dans une mécanique d'opposition ici le vilain chefaillon libéral qui veut manager l'école comme une entreprise et de l'autre l’anarchosyndicaliste de base qui pense que l'école lui appartient et fait fi des réalités pour continuer à faire joujou en surfant sur les derniers mouvements pédagogiques à la mode. On pourrait faire un concours de tarte à la crème de préjugés encore longtemps.
Ce qui est sûr c'est que directeur d'une école à 8 classes avec Ulis, je ne peux pas imaginer que le statu quo persiste. J'appelle de mes vœux le droit d'atteindre les manettes de l'avion que je pilote. Je prie pour pouvoir ouvrir un compte bancaire au nom de l'école sans passer par une association loi 1901, j'aspire à pouvoir obtenir un numéro de siren pour créer mon site Internet et tant de petites choses qui nous pourrissent la vie. Et puis diantre pourquoi serions-nous les seuls cadres sans statuts ? J'ai plus d'élèves que le plus petit collège de mon département qui dispose de personnel alors que je suis secrétaire portier, comptable, archiviste etc etc et que dois en plus faire classe à les 26 élèves 4 jours sur 5 pour environs 250€ de plus par mois ?
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Il est plus que temps que cette réforme se fasse. Mais ce gouvernement (comme le précédant) aura-t-il enfin le courage d'écouter les principaux intéressés, les directeurs d'école. Hélas j'en doute.



De : fjarraud
Publié : lundi 23 novembre 2015 07:23
Objet : Primaire : La fin annoncée des circonscriptions

Modifié : 25/11/2015 12:47 par fgiroud
Je trouve l'utilisation répétée du mot "cheffaillon" aussi consternante que puérile. Je suis toujours étonné que nos chers collègues soient pour une bonne partie d'entre eux frappés d'une forme d'autisme qui fait qu'ils acceptent tout à fait l'autorité d'un IEN qui passe une fois tous les 3 ans et fait régner ses diktats mais qu'ils refusent que le directeur présent chaque jour dans son école air la moindre capacité de décision (qu'il a déjà d'ailleurs). 
A moins que la fréquence de ceci n'explique cela...
Je ne ferai donc pas l'honneur à ceux qui en sont au degré zéro de l'argumentation de réfuter leurs non arguments.
La situation des écoles doit évoluer, c'est une évidence pour mieux répondre aux besoins de nos élèves.
L'école a besoin d'autonomie pour s'adapter et évoluer. Pour cette autonomie, elle a besoin d'un statut, d'une existence juridique qu'elle n'a pas. Et elle a aussi besoin d'un chef d'établissement, c'est une évidence ( dont sont conscients tous les adjoints que je rencontre, il est vrai qu'ils ne sont pas nourris de la doxa du syndicat prétendument majoritaire et ont leur libre arbitre).
Des IEN qui se recentrent sur leurs missions de conseil et de contrôle pédagogique, très bien.
Des directeurs qui sont responsables du fonctionnement de leurs écoles, très bien aussi.
Cette nouvelle définition permettra aux enseignants de faire leur travail dans un cadre adapté, souple et évolutif et leur donnera justement la possibilité de s'exprimer et de proposer.


De : fjarraud
Publié : lundi 23 novembre 2015 07:23
Objet : Primaire : La fin annoncée des circonscriptions

Modifié : 09/12/2015 10:45 par fgiroud
C'est quand même curieux ce débat qui lie autonomie, hiérarchie et réforme territoriale de l'État.
Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. Non ?

L'autonomie d'une école primaire, maternelle ou élémentaire, kezako ?

  • Plus de libertés pédagogiques ? À ma connaissance, les freins actuels sont très très peu existants et c'est plutôt une bonne chose.
  • Plus de gestion administrative ? Là, je n'en rajouterai pas, directeur d'une école de 9 classes, je ne cours pas après le surplus de "choses urgentes à faire".
  • Plus de gestion des "ressources humaines" ? Pouvoir choisir les enseignant-es ? Participer à leur notation ? Je ne dispose, heureusement, d'aucuns des gènes nécessaires.
  • Être responsable financier des comptes administratifs de l'école ? Déjà avec les comptes Coop, j'ai ma dose et je n'ai aucune compétence particulière en la matière.

Après ces quelques lignes, je m'aperçois que le profil du futur(?) directeur d'école ne coïncide pas avec celui d'un-e enseignant-e.
Ces futurs "chefs" ne seront effectivement pas de vulgaires chefaillons, ce seront des gestionnaires, propres sur eux, qui sauront à peine ce qu'est un enfant mais qui devront être imbattables sur la question des budgets prévisionnels, gestion des flux, des formulaires à saisir, des diaporamas insipides avec graphiques et courbes "hors sol", dénués de sens.
L'école en fonctionnerait mieux ? Pourquoi ?

Pour revenir au sujet principal de cet article :
  • nos grands hiérarques font le constat que la chaîne hiérarchique fonctionne mal.
  • les moyens attribués au "pilotage du système" ne sont plus suffisants pour le faire bien fonctionner.
  • les réformes territoriales récentes tendent toutes à éloigner du terrain les centres de décision. Écarter le vulgum pecus est la règle, cet éloignement rendant les décisions incontestables, intouchables.

Et cet idiot de Guizot n'y avait même pas pensé !
Et il y aurait de petits chefaillons qui se rêveraient vizirs à la place du vizir ?

Funeste destin pour cette École qui parvient depuis tout de même plus de 100 ans à vivre au quotidien sans hiérarchie en son sein.
C'est sans doute cela qui ne convient plus pour certain-es en ces temps de compétition, de déréglementations, de chacun-e pour soi, ... d'autonomie (?)
Il se trouve qu'aujourd'hui, ces notions de gestion libérale de l'école rencontrent la réforme territoriale de l'État et que tout naturellement leurs intérêts convergent.

Pour ma part, pragmatique, je contribuerai à tenter d'éviter ce naufrage. Pour mes jeunes collègues avant tout.




De : fjarraud
Publié : lundi 23 novembre 2015 07:23
Objet : Primaire : La fin annoncée des circonscriptions

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