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Démarré : 03/04/2008 06:03 par fjarraud
L'Expresso du 3 Avril 2008
(sans texte)
L'Expresso du 3 Avril 2008
Modifié : 03/04/2008 17:38 par fjarraud



De : IEN B.
Publié : jeudi 3 avril 2008 06:03
Objet : L'Expresso du 3 Avril 2008 / Programmes du primaire
 

Contrairement aux informations diffusées sur TF1 et sur France 2 hier mercredi, l'apprentissage de la division ne commence pas à "7-8ans" (TF1, 13h) et les élèves ne posent pas "la division avec la potence" (Fr2, 20h) en Allemagne plus tôt que dans nos programmes 2002-2007.

J'ai moi-même transmis l'information correcte à TF1 : la division posée commence en 4ème classe, soit l'équivalent du CM1. Auparavant, des opérations de partage à partir de la connaissance des tables de multiplication jusqu'à 10, apprises en 2ème classe, sont effectuées. La division avec diviseur à deux chiffres se fait en 5ème classe.

Par ailleurs, cette division posée ne se fait pas avec la potence, mais en combinant une disposition en ligne et verticale, comme pour la multiplication.

Même si France 2 relayait aussi  l'opinion de parents et d'enseignants sceptiques voire opposés, on peut s'interroger sur le sens réel d'une information partielle et déformée pour ne pas dire orientée.


IEN B.
Modifié : 03/04/2008 17:39 par fjarraud
Professeur des écoles, formatrice en initiale et en continue, "ils" sont en train de saboter notre outil de travail ; je m'explique : on ne sait plus :
- si les nx programmes sont adoptés (ceux de 2002 et de 2007 n'étaient pas si mal, et surtout bien clairs)
- si le document intitulé pompeusemement "progression" est ou sera à appliquer (si c'est le cas, il est tout bonnement affolant !)
- si le socle commun est tjs d'actualité (aucun croisement, aucun lien apparent, ça doit être implicite !)
- si les cycles continuent (on se remet à nous parler en terme d'année, au singulier)
- si les enfants ont bel et bien 24 heures de cours et plus 26.
Je ne sais plus, je ne sais plus ... ça se lézarde un peu ... je suis lasse de tout ça. Je n'imaginais pas que la réponse à la difficulté scolaire (dont on connait les facteurs, et notamment celui aggravant du nombre d'élèves dans les classe, et de la formation initiale) serait un texte confus, lacunaire et rétrograde... alors, j'ai peur, oui, j'ai peur que mes étudiants paumés appliquent et oublient toute la pédagogie active qu'ils ont apprise, que les enseignants se déchirent et que la querelle des pédagogies re-surgissent, que les parents nous tombent dessus dès qu'on ne fait pas 1 dictée par semaine ...
ah, j'oubliais l'Evaluation : comment le porte-folio et les livrets de compétences peuvent-ils cohabiter avec les intentions ringardes et néfastes qui habitent ces programmes ?
Pourquoi on est pas dans la rue ? Allez, je vais être un peu provoc, c'est que pour les salaires qu'on descend dans la rue ? On attend quoi ? qu'ils passent dans notre dos en juillet, après avoir fait semblant de nous écouter et avoir modifié 2 virgules, enlever la voix passive (non ne touchez pas à la voix passive, laissez-là, elle permet de travailler du point de vue de l'énonciation !, à théâtraliser, c'est rigolo).
Messieurs Darcos et Bentolila, nous n'avons pas encore montré notre vraie colère !
Monsieur Darcos, vous oubliez également une chose en rendant les programmes clairs et lisibles par tous. Les programmes sont les OUTILS DE TRAVAIL de professionnels.
C'est aux PROFESSIONNELS de les socialiser et de les rendre accessibles aux élèves d'abord, puis à leur famille ... pas aux médias, ni aux éditeurs !
Anne Grandguillot-Valentin (prof des écoles, formatrice en didactique français et pédagogie générale - pendant 10 ans directrice d'école... le tout dans l'enseignement catholique sous contrat)

De : fjarraud
Publié : jeudi 3 avril 2008 06:03
Objet : L'Expresso du 3 Avril 2008

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